Chapitre 25 : Une question de vie ou de mort

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 Astoria en avait assez de rester sur sa chaise. Drago l’avait bien remarqué. Aussi il l’invita à danser ce qu’elle accepta avec plaisir.
-Drago ? Est-ce que tu m’aimes ?

La question tomba comme un cheveu sur la soupe mais Drago lui répondit machinalement.
-Bien sûr que je t’aime. Pourquoi tu me demandes ça ?
-Parce que je voulais t’entendre me le dire c’est tout. Et je voulais te dire, à propos de ce que tu m’as dit tout à l’heure sur ton père.. je voulais te dire que je te comprends. Je.. moi aussi quand j’étais petite j’ai vu des choses que je n’aurais pas dû voir dans ce genre là.
-Ton.. père ?
-Non. Ma mère. Elle a trompé mon père. Elle est même tombée enceinte de son amant mais elle a avorté. Tu sais comment je le sais ? Parce que je l’ai vue.
-Avorter ? hoqueta Drago.
-Non, coucher avec mon oncle Greengrass.
-Ah..AAaaaaaah ! Celui qui avait interdiction de venir à notre mariage ?
-Oui. De toute façon, il n’était pas là quand on s’est marié; il était dans un dispensaire en Afrique. C’est le parrain de Daphné ou son père, je ne sais pas trop en fait. Si ça se trouve je ne suis pas la fille de mon père, tu imagines ?
-Il n’y a aucun doute sur ta parenté avec Carl ma chérie. Tu lui ressembles.
-Tu n’as jamais vu mon oncle Greengrass. C’est le frère aîné de Papa. Et franchement, ils se ressemblaient beaucoup tous les deux. Je l’adorais. Vraiment. Il était gentil, il était drôle. Mais ça a cessé le jour où je les ai vu.
Drago était hilare. Astoria en bâtarde du frère de Carl Greengrass ? Ce serait l’une des meilleures nouvelles de l’année. Il aurait de quoi rire pendant des lustres si c’était le cas.
-Tu peux m’en parler si tu veux te libérer.
-De mon oncle prendre en levrette ma mère dans son boudoir ? Heu..non, tu ne pourras plus la regarder en face après. Mais jamais.
Non en effet, il venait d’avoir l’image précisément en tête et il ne pourrait pas regarder sa belle-mère en face.
-Et ton père ? 

-Je ne sais pas si il le sait. Probablement pas. Tu sais ce qu’il pense de la loyauté.
Drago ne répondit pas. Oui il le savait. Il avait vendu sa fille cadette au premier Mangemort venu. Il fit tourner Astoria et la danse se termina.
-Va inviter Pansy à danser. Elle a l’air de s’ennuyer.
-Et alors ? Ce n’est pas mon problème. Elle a un fiancée, il n’a qu’à s’occuper d’elle. Maintenant il n’a peut-être pas envie d’avoir honte en dansant avec ce cachalot.
-Drago…Sois gentil avec elle. Elle a eu de graves problèmes de..
-Nourriture ? Oui apparemment, elle a dû avaler un troll des montagnes et ne pas le digérer.
Astoria se mordilla la lèvre pour ne pas rire avant de lui dire qu’il exagérait. Il lui fit un baise-main et invita Pansy Parkinson à danser. C’était une valse toute simple. Cela lui rappela le bal de Poudlard en 4è année, ils avaient dansé une partie de la nuit tous les deux.

-Drago, à propos d’hier…
-Je t’ai rejeté de manière peu subtile. Je suis désolé. J’aurais dû te parler d’une autre manière, surtout qu’au final j’ai regretté de ne pas avoir accepté.
Il voulait que Pansy croit qu’elle avait toujours une chance avec lui et qu’elle lui faisait toujours de l’effet. C’était chose faite. Elle, qui allait présenter des excuses pour son comportement, s’était tu. “Remarque, une bonne vieille irrumation, qu’Astoria refuserait avec véhémence, avec Pansy Parkinson ne serait pas mal.” pensa-t-il. Et puis, comme il avait dit à Granger, si Parkinson en parlait à sa femme, ce serait la parole d’une ex éconduite contre la sienne. Il devrait peut-être tenter le coup tant qu’il l’avait sous la main. Il avait bien couché avec elle après son enterrement de vie de garçon…
-Vraiment ?
-Absolument. Tu arrivais à me faire ressentir de ces choses.. je n’ai jamais eu ça avec Astoria.
-Alors rejoins moi dans une demie-heure dans le salon des Serpentards. On verra si j’arrive encore à te faire ressentir certaines… choses.
-Avec Astoria dans les parages ?
-Tu n’auras qu’à lui dire que j’ai besoin de te parler de choses graves et personnelles et je dirais la même chose à mon fiancé.
-Tu savais qu’il avait dépucelé ma femme ?
Pansy écarquilla les yeux et regarda dans sa direction. Elle l’ignorait et maintenant elle aurait toujours l’impression qu’il pensait à Astoria dans le lit conjugal. C’était probable d’ailleurs. Ils finirent leur danse en silence et quand Potter s’avança vers la table des Serpentards, tout le monde se tut, du moins du côté des Serpentards. Il sourit à la femme de Drago et l’invita à danser après lui avoir dit qu’il avait perdu son pari. Astoria se leva et dansa avec lui. Il trouvait cela hallucinant de la part de Potter d’inviter sa femme et encore plus de la part de sa femme d’accepter comme ça, en riant de bonne grâce. Il trouvait cela d’autant plus étonnant qu’Astoria n’avait pas ri comme ça pendant un week-end depuis.. des années. Elle avait à peine arboré son air pincé. C’était vraiment étrange.
-Pansy, il faudrait que nous reparlions de cette affaire qui nous préoccupe tous les deux, dit-il en regardant sa femme danser avec Potter
-Tout de suite ?
-Pas forcément mais..
-Vous savez Drago, nous allons partir tôt demain matin vous n’avez qu’à vous isoler pour en parler, intervint Malcom qui décidemment ne comprenait rien.
-Et bien tout dépend de toi Pansy. Ça ne prendra pas plus de 20 minutes je pense..
-Tu es sûr Malcom ?
-Mais oui vas y ma chérie.
-Daphné ? Tu m’excuseras auprès d’Astoria. Dis-lui que je reviens.. du moins, si madame décide de lâcher le bras de son nouvel ami, ajouta-t-il d’un ton froid.

Drago proposa son bras à Pansy Parkinson et il l’entraina dans le salon réservé au Serpentards, à l’étage au dessus. Il mit un sort d’alerte des deux côtés du couloir ainsi, si quelqu’un arrivait, il serait tout de suite prévenu et pourrait immédiatement arrêter, ou transplaner ailleurs. Drago observa Pansy Parkinson alors qu’ils marchaient dans les couloirs. Il n’avait jamais rien tenté avec une fille qui faisait sa taille de vêtement. Maintenant comme le lui avait dit Blaise lors de son entièrement  de vie de garçon : “un morceau de chocolat est un morceau de chocolat, Drago et une bouche est une bouche”. Pansy Parkinson était devenue l’orifice par lequel sa frustration allait passer. Parce que Drago était frustré. Frustré d’avoir appris par une Weasley que son fils était le meilleur ami de Potter, frustré de voir Astoria danser avec plaisir avec Potter, frustré de voir Granger rire avec Weasley durant le repas, frustré de ne pas avoir réussi à coucher avec Granger… Il secoua la tête et regarda Pansy avec désir. Il n’avait pas de désir pour elle en tant que personne. Il ne la trouvait absolument plus attirante. Juste grotesque. Le seul avantage avec sa prise considérable de poids était qu’elle avait une énorme poitrine à présent. Et Drago aimait les seins des femmes. Il ne savait pas trop pourquoi. Astoria en avait d’ailleurs une belle paire. Si elle avait été plate comme une limande, il aurait refusé de se marier. Ou alors, il lui aurait offert une de ses potions pour les grossir. Son regard, digne d’un grand comédien eut l’effet escompté sur Parkinson. Il allait passer un super quart d’heure.

La vie secrète de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant