La vie secrète de Drago Malefoy

Chapitre 42 : L'effet boule de neige

Quand Drago se réveilla le 1 janvier, il était tellement fatigué qu’il se demanda comment il faisait pour ne pas tomber par terre. Ils avaient passé une soirée passablement démentiel et il devait avouer qu’il s’était plutôt amusé. Il laissa Astoria dormir et se dirigea vers le salon. Il vit la porte de la chambre de son fils qui était entrouverte. Il passa sa tête. Le petit Potter et lui dormaient en travers du lit. Drago ne se souvenait même pas de l’avoir ramené avec eux. Il haussa les sourcils. Peut-être que ce n’était pas lui mais Ashton qui les avait ramené. Quand il arriva dans le salon, il vit Ashton endormi sur le canapé avec une couverture sur lui. Il ne broncha même pas à l’arrivée de Drago. Il dormait à poing fermé. Drago se versa du thé dans sa tasse. Il était froid mais cela lui fit du bien. Il ouvrit la porte de la terrasse et s’avança un peu, laissant le froid environnant l’envelopper. Tout le monde dormait. Mais pas lui. Il venait de faire un cauchemar. Il avait de nouveau 16 ans, au Manoir Malefoy et sa marque des Ténèbres le brûlait. Le Seigneur des Ténèbres était en colère. Drago était caché dans un recoin sombre de la maison mais il savait que ça ne pourrait pas durer longtemps. Qu’il finirait par être débusqué. Il s’était réveillé au moment où le visage de Voldemort lui était apparu.

-Papa ?
Drago se retourna et il vit Scorpius avec des cernes sous les yeux. Il lui ouvrit les bras et son fils arriva au ralenti. Il dormait debout.
-Va te recoucher.
-J’ai mal au cœur en fait.
Drago appela un de ses elfes pour qu’il apporte la potion adéquate. Il referma la porte de la terrasse, son fils frissonnait. Il avala une gorgée de potion et il semblait aller mieux. Il repartit se coucher aussitôt. Drago sourit. Son fils avait beau être entré à Poudlard, il était encore un enfant. Et quelque part, cela le rassurait. Drago partit se laver, il avait besoin de sentir un jet d’eau chaude sur lui. L’eau lui dégoulina sur le visage. Il n’avait pas rêvé de Voldemort depuis des mois. Il se doutait que chacun de ses rêves avaient une possible signification. Aussi il se demanda pourquoi maintenant ? Pourquoi son fils lui demandait de voir le visage de l’homme qui l’avait terrorisé ? Pourquoi il rencontrait la fille Rosier ? Tout cela avait un sens et finalement il aurait aimé en parler à quelqu’un mais sa femme ne pouvait pas comprendre. Elle avait été épargnée par la guerre comme toute sa famille. Elle avait épousé un homme qui avait été détruit à l’intérieur mais qui avait essayé de se reconstruire comme il avait pu. Il ne pouvait pas lui parler, elle ne comprendrait pas. Il avait une idée précise de la personne à qui il voulait parler mais avec le décalage horaire, ce ne serait pas possible. Hermione.. Il devait aller lui acheter une boule de neige. Elle serait fâchée sinon. Et il n’avait pas envie de se la mettre à dos. Il sortit de la douche et il fumait littéralement. Il aimait prendre des douches presque brûlantes.

-Drago ? l’appela Astoria.
Il passa sa tête dans l’embrasure de la porte tout en nouant une serviette autour de sa taille.
-Je pensais que tu étais parti sans faire de bruit. Comment va mon petit mari aujourd’hui ?
-Je n’ai rien de petit. Absolument rien. Je suis crevé mais je vais aller faire un tour.
-Ah.
Elle fit la moue et se leva sur le lit. Elle était plus grande que lui comme ça. Elle leva le sourcil, et monta sur le rebord du lit en équilibre. Et elle se laissa tomber. Drago la rattrapa au niveau du sol et elle se mit à sourire.
-À quoi tu joues ?
-Je savais que tu allais me rattraper. Et j’avais envie de toi. Tout de suite, maintenant tu ne peux pas me laisser seule, esseulée au sol.
Elle posa ses lèvres sur sa bouche et Drago savait qu’il n’en avait pas la moindre envie mais qu’il devait le faire. Il posa sa femme au sol, attrapa une couette de sa main libre et la mit sous Astoria. Il l’embrassa dans le cou.
-Tu sais quoi Astoria ? Tu n’avais pas besoin de jouer la comédie pour me dire que tu avais envie de faire l’amour. Tu as juste à me demander. Il y a certaines activités pour lesquelles je suis toujours partant.
Elle dénoua la serviette de Drago et il lui écarta les jambes. Il ferma les yeux et s’imagina avec la femme qu’il aurait aimé avoir entre les bras. Il mordilla le lobe d’oreille de son épouse.
-Drago, regarde-moi.
Il lui obéit. Ses grands yeux bleus le regardaient et il les trouva magnifique. Il avait une femme magnifique et à cet instant précis, il s’en voulut d’être lui. De penser à une autre alors qu’il avait une femme que beaucoup aurait désiré. Elle était belle et elle ne se refusait jamais à lui. Elle était illuminée par le soleil. Cela faisait tellement de temps qu’il ne l’avait pas regardé comme elle était vraiment. Il se sentait tiraillé entre deux perspectives d’avenir incompatible. Parce qu’il se doutait très fortement que si il continuait une relation poussée avec Granger, elle ne supporterait pas d’être la seconde femme, celle que l’on cache et qu’on ne rejoint que pour le sexe. Il se vida l’esprit comme quand il faisait de l’occlumancie. Il ne l’avait encore jamais fait en forniquant mais cela lui fit un bien fou. Ne penser à rien d’autres qu’à sa performance. C’était libérateur. Il la pénétra profondément et il l’entendit haleter jusqu’à sa délivrance. Il la regardait droit dans les yeux et elle enfonçait ses ongles dans sa chair. Il allait avoir des marques mais il s’en moquait. Tant que ce n’était pas une autre femme qui lui en faisait, ça lui allait. Il ne tarda pas à jouir lui aussi. Astoria rit doucement et l’embrassa.
-Il ne faut jamais qu’on oublie notre couple. Ce sera notre résolution de l’année, déclara Astoria alors que Drago se repoussait sur le côté.
-Si cela implique des parties de jambes en l’air comme celle là, pas de souci. Et puis, tu sais. Finalement je crois que je ne vais pas aller faire un tour mais que je vais verrouiller cette porte d’entrée et insonoriser cette pièce encore plus qu’elle ne l’est. Il n’y a pas de nouvel an meilleur que celui où l’on reste au lit avec une femme magnifique.