Chapitre 16 : Une preuve de loyauté.

6.5K 310 77
                                    

-Drago. Ça me fait vraiment plaisir que tu te sois réconcilié avec ton père.
C’était deux jours plus tard et Drago avait invité ses parents et sa belle famille à déjeuner avec Astoria et lui dans leur propriété au bord de la mer. Le temps de la mi-septembre était plus que clément et en réalité, Drago aurait adoré passer sa journée à se baigner et à essayer de prendre quelques couleurs. Mais il se promenait les pieds dans l’eau et il donnait le bras à sa mère à la place. Il regarda devant lui son beau-frère avec sa belle-mère et les sœurs Greengrass qui marchaient loin devant. Il savait que son beau-père et son père parlaient encore et toujours de leurs affaires communes
-C’est un bien grand mot. La réconciliation. Mais je ne regrette pas ce que j’ai fait. Rien que pour voir un sourire sur ton visage.
Narcissa sourit et Drago sentit son cœur battre plus fort. Il aimait sa mère autant qu’il s’aimait lui. C’était indéniable.
-J’ai reçu des nouvelles de Scorpius hier. Il m’a demandé si tu avais un problème parce que tu ne lui avais toujours pas réagi à sa dernière lettre.  Je lui ai envoyé un courrier express pour lui dire que ta réponse était en cours parce que tu étais parti à l’étranger avec sa mère. Mais réponds lui rapidement.
-Je vais le faire tout à l’heure.
-J’ai lu ton interview dans Sorcière Hebdo…

Drago coula un regard vers sa mère. Le contraire l’eut étonné. Il s’attendait plus ou moins avoir une réaction de sa part, puisqu’il en avait eu de toutes les femmes de sa connaissance. Même de Tanya qui lui avait envoyé un laconique “Lol” par hibou, chose qu’elle ne faisait jamais. Il avait su que c’était elle à cause de son écriture. Il avait failli éclater de rire en recevant ça. Mais il était devant Astoria et il ne pouvait pas expliquer à sa femme que sa maîtresse se moquait de son titre de mari idéal. 

-J’ai trouvé que tu te débrouillais très bien avec les journalistes. Tu fais croire que tu révèles en grande confidence beaucoup de choses alors qu’en réalité, tu ne fais que répéter ce que tous tes proches savent déjà.
-Papa n’était pas du même avis que toi quand il est venu me voir.
-Oh tu sais ton père ! ironisa Narcissa avant de se taire.  
Ils marchèrent quelques secondes en silence.
-Je ne sais pas si je t’ai dit mais j’ai vu le petit-fils d’Andromeda l’autre jour. Teddy Lupin.
-Non tu ne me l’avais pas dit, répondit sa mère d’une voix neutre.
-Il a le sourire de grand-mère Druella, et des yeux similaires aux tiens…C’est impressionnant quand on y pense la génétique…
-Edward Lupin.. marmonna sa mère. Oui, il ressemble beaucoup à ma mère, c’est vrai. Je l’avais remarqué déjà.
-Je me demandais…tu ne crois pas que..
-Non. Je sais ce que tu vas dire mais..
-Cissy ! 

Sa mère tourna les yeux en lui disant qu’ils en reparleraient plus tard. Elle s’arrêta et ils furent bientôt rejoint par son père et beau-père. Carl Greengrass était un homme petit mais diaboliquement intelligent. Drago s’était un jour demandé si ses filles étaient vraiment les siennes parce qu’il avait l’air d’un gros porc bien gras bien loin de la fine taille des sœurs Greengrass. Mais sa femme ressemblait énormément à son père dès qu’elle regardait quelqu’un froidement. Ce qui arrivait assez fréquemment en réalité.
-Oui Carl ?
Drago grinça des dents. Greengrass s’était un jour, quelques années après l’union des deux familles, arrogé le droit d’appeler sa mère Cissy alors même qu’Astoria, que Narcissa considérait comme sa fille, ne se serait jamais permis de le faire. Lucius d’ailleurs plissa des yeux. Narcissa retrouva son air pincé.
-Je me demandais..
Drago n’écouta plus à cet instant. Il regarda la mer légèrement agité. Son chien Vesper sautait dans les vagues, libre. Sa mère lui donna un léger coup de coude et il revint à la réalité.
-Pardonnez-moi, vous disiez Carl ?
-Je me demandais Drago si tu accepterais de nous accompagner à Pékin pour affaires. Nous aurions besoin de ton expertise et de ta maîtrise du marché chinois.
-Nous ?
-Ton père et moi.
-Tout dépend de la date, répondit immédiatement Drago. Si c’est dans la quinzaine à venir, ce ne sera pas possible. Je dois aller successivement en Écosse et en Amérique du Sud.
-Ce serait pour dans un mois. J’ai eu une confirmation de mes partenaires là-bas pour un éventuel  rachat de..
-Glassrow Chang Industries.
Carl Greengrass ouvrit les yeux et un rire s’échappa de ses lèvres. Lucius regardait son fils d’un air impassible. Drago mourrait d’envie de le narguer. Oui bien sûr qu’il était au courant de cette fusion entre le grand fabricant de chaudrons bas de gamme et l’entreprise Greengrass. Elle servait bien ses propres intérêts d’ailleurs.
-Déjà au courant ?
-Évidemment, une fusion pareille ne reste pas secrète très longtemps. Pas pour moi du moins.
-C’est bien pour ça que je veux que tu viennes ! Qui mieux que toi serait capable de faire entendre raison à ce borné de Glassrow !
-Son fils nous doit deux- trois services à Enguerran et moi, c’est vrai.
-À Enguerran aussi ! Parfait. Nous l’emmènerons avec nous.. Une virée entre hommes.
-Hum. Si je parle de Pékin à Astoria, il est probable qu’elle veuille nous accompagner. Je vous préviens, je ne pourrais pas refuser. Elle m’en voudrait énormément.
-Bien sûr que non ! rugit de rire Carl. Astoria ne va jamais à l’encontre de l’une de mes décisions. Je lui parlerais, ajouta-t-il d’un ton sérieux. Et elle ne partirait pas avec sa sœur sur le point de donner naissance. Ce ne serait pas raisonnable.
Drago faillit répliquer que cet argument ne passerait pas non plus auprès de sa femme parce que sauf preuve du contraire, c’était sa petite fille qui allait naître et il était aussi important qu’il soit présent à sa naissance. Mais il ne dit rien. Il ne voulait pas se mettre son beau-père à dos. Pas tout de suite du moins.
-Je verrais ce que je peux faire pour me libérer. Quitte à vous rejoindre là-bas en cours de..
Il entendit sa femme l’appeler à l’aide. Il se retourna complètement et la vit sur l’épaule de son beau-frère qui avançait dans les vagues. Elle riait à pleine voix.
-négociation.. reprit-il en levant le sourcil. SI ce n’est pas possible de faire autrement. Je vous enverrais un message dans la semaine pour donner suite.
-Maître ? un courrier est arrivé pour vous.
-Ce courrier a été envoyé il y a 2 jours ? Tu l’as perdu pour me le donner aussi tard ? Réponds ! s’écria-t-il en saisissant la lettre tendue par son elfe.
-Non maître. Vous nous aviez dit de ne pas vous envoyer votre courrier alors que vous étiez en France. Et vous n’êtes revenu que ce matin maître. Kauchemar vous prie de l’exuser.
-Hors de ma vue. Les elfes vraiment ! ajouta-t-il d’un ton excédé en levant le sourcil.
Il fronça des sourcils en la décachetant. Il s’était écarté légèrement pour la lire tranquillement. Pourquoi Ashton de la Croix lui envoyait une lettre ? 

La vie secrète de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant