Chapitre 3

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Je me retourne lentement en baissant les yeux vers le sol. Je lève mes yeux et je vois un animal avec des oreilles poilues, un pelage blanc comme la neige, des yeux verts émeraude, des énormes pattes aux longue griffes tranchantes et une grosse queue touffue, un loup !
Il me fixe avec ses yeux verts émeraude, je ne peux plus bouger, j'ai l'impression d'être comme paralyser. Ma respiration s'accélère et mon coeur bat de plus en plus vite.
Je l'observe à mon tour, son regard croise le mien, étrangement, je vois de la douceur dans son regard et comme par magie, ma respiration est redevenue stable et mon coeur bat à une allure régulière. Je continue de l'observer, je suis émerveillée, et bizarrement, je sais qu'il ne me fera aucun mal car je ressens une émotion que je n'avais jamais éprouvée au paravant, la confiance. Sûre qu'il ne me fera aucun mal, je tends ma main en faisant des pas hésitant, je frôle son museau avec le bout de mes doigts et une immense joie s'empare de moi.

Soudain, un cri strident déchire l'atmosphère. Je m'écroule sur le sol en mettant mes mains sur mes oreilles gelées, le cri est tellement fort et aigu que j'ai l'impression qu'il vient de tous les côtés à la fois. Je ferme mes yeux en espérant que ce cri s'arrête, une douleur insupportable commence à se former à l'intérieur de ma tête. Au bout de quelques secondes, le cri cesse enfin, je rouvre mes yeux bleus et enlève mes mains de mes oreilles. Je me relève en tremblant, je regarde partout autour de moi, mais il n'y a rien, pas même le loup.
Je regarde le ciel et remarque qu'il commence à faire nuit, alors je décide de rentrer chez moi, à contrecœur .

*


J'arrive devant le seuil de ma maison, je rentre à l'intérieur et cours dans le couloir pour éviter mes parents. Je vais dans la salle de bain, j'enlève mon pyjama trempé et pars dans ma chambre. Je repense au loup blanc, il était tellement beau et majestueux. Je repense aussi à ce cri, bizzarement, j'ai l'impression de l'avoir déjà entendu. J'essaie de me souvenir mais je finis par m'endormir. Je rêve.

*

Je suis assise vers un lac, je suis habillée d'une magnifique robe rouge. Je regarde l'horizon en laissant les rayons du soleil caresser mon visage pâle. Je continue d'observer le lac quand, je suis intrigué par cette forêt qui se trouve à quelques mètres de là. Elle est assez sombre avec de grands arbres, des ronces et des affreux corbeaux. Comme si quelqu'un avait prit possession de mon corps, je vais dans la forêt. J'ai du mal à marcher dans les hautes herbes avec mes talons noirs alors je décide de faire demi-tour. Quand, je vois une lueur rouge au loin et sans m'en rendre compte, je la suis. Je suis juste à quelques centimètres d'elle je lève la main pour la toucher mais elle disparaît.

Soudain, je sens quelque chose me mordre le cou. Je crie, je me débats mais la personne qui me mord me tient avec une telle force que mes efforts sont fourrés à l'échec. Du sang coule tout le long de mon cou, tout devient flou mais je parviens à voir quelque chose au loin, un loup !
Je tombe sur le sol, le loup court vers moi et se transforme en homme. Je n'arrive pas bien à voir son visage. Il se met en face du sorte de vampire qui m'a mordu, ils ne se lâchent pas du regard. Je recule loin de ce sorte de vampire et de loup-garou, et bizarrement, j'ai retrouvée toutes mes forces. Ils continuent de se défier du regard, quand soudain, l'homme se retransforme en loup. Il se jette sur le vampire et lui mort le cou avec une férocité incroyable. Un combat sans merci commence.
Je me lève et m'enfui à travers la forêt pour éviter de voir ce désastre. Je cours, j'entends des cris, des bruits de lutte. Je continue de courir, mes jambes sont coupées par les ronces laissant un sang noir couler. Je n'arrête pas de courir, j'essaie de fuir autant que je peux mais je tombe. Mes talons retombent à quelques centimètres de moi, les cris de lutte se rapprochent alors je me relève en laissant mes talons sur l'herbe humide. Des ronces s'enfoncent dans mes pieds nus, une douleur atroce m'envahit, me laissant échapper quelques larmes. Je continue de courir en boitant, j'ai mal, j'ai tellement mal, pourtant je n'arrive pas à m'arrêter de courir, la peur est plus forte que la douleur.
Soudain, les cris cessent, un silence profond envahit la forêt, mes larmes cessent, je sens un vent doux souffler, la douce chaleur du soleil traverse les fines branches illuminant mon visage. Tout est calme, comme si pendant un instant tout était redevenu normal. Je me retourne pour partir, mais le loup-garou est en face de moi, couvert de morsures et de griffures. Il s'approche de moi avec des yeux remplis de dangerosité, je laisse échapper un petit cri en découvrant que je ne peux plus bouger, me faire tuer sans rien pouvoir faire me fais éclater en sanglots. J'enlève mes mains avec incompréhension quand je remarque que je pleure du sang.
Je ne bouge plus et attends qu'il me tue pour que tous ça s'arrête. Il me regarde dans les yeux, il me caresse la joue en mettant une mèche de cheveux derrière mon oreille et en une fraction me mord le cou. Il me laisse tomber par terre comme un jouet rouillé, je rampe dans l'herbe mouillée, je lève les yeux vers le ciel bleu ciel et tout devient rouge.

*

Je me réveille en sursaut, je suis couverte de transpiration, je me touche le cou comme si j'avais quelque chose mais il n'y a rien, je regarde mon réveil, il est 8h23. Je me lève, je pousse la porte de ma chambre en essayant de la faire le moins grincer possible et constate que mes parents ne sont pas encore réveillés. Je vais dans la cuisine, je prends un croissant, un bol de céréales et un verre de jus d'orange et pars déjeuner sous la véranda. Après avoir fini de manger, je vais me laver. Je laisse l'eau chaude couler sur mon corps rempli de sueur. Je ferme les yeux et ne pense à rien. Je finis de me laver, je prends une serviette blanche et me sèche.

*

Je finis de faire un chignon et repars dans ma chambre. Je vais vers mon bureau, prends une feuille blanche et dessine. Je dessine le loup blanc de la forêt, je lui fais un corps musclé, un pelage blanc et des yeux verts émeraude. Je finis de le dessiner et l'admire. Je reste abasourdi en découvrant que le loup de la forêt est le même que dans mon rêve. Je prends mon dessin et le mets dans une pochette verte.
Je m'assois devant ma fenêtre et admire le paysage. J'observe le ciel gris, les oiseaux voler d'arbre en arbre et les champs remplis de fleurs. Je prends mes écouteurs et écoute de la musique en marmonnant les paroles de la chanson.
- Our hearts are like, firestones, and when they strike, we feel the love...
Sparks will fly, they ignite our bones, and when they strike, we light up the world...
Nos cœurs sont comme, des pierres de feu, lorsqu'elles frappent, nous ressentons l'amour...
Étincelles de lumière, elles enflamment nos os, lorsqu'elles frappent, nous illuminons le monde...
Écouter de la musique est la seule chose qui me permet pendant un instant de tout oublier, de m'évader même si la réalité est toujours là, à nous observer avec patience, qu'un on perde espoir. Arrêtes de t'apitoyer sur ton sort comme une pleurnicheuse, putin ! Je soupir et enlève mes écouteurs. Je continue d'observer le paysage depuis ma fenêtre.
Mais quelque chose attire mon regard.

Le monde d'à côté | tome 1 : Le loup blanc { En pause }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant