J'ouvre mes yeux, tout est flou autour de moi. Je me touche la tête où je me suis cogner, je saigne alors je me relève, du moins j'essaie. Je me rattrape contre un arbre pour ne pas tombée, j'enlève mon portable de la boue, j'essaie de l'allumer au moins une dizaine de fois, en vain. Il fait noir, je ne sais pas quel heure il est, combien de temps je suis restée endormie. Je me souviens de la créature, si je la choppe, je la tue. J'essaie de marcher dans le noir en tâtonnant l'air devant moi, pour ne pas me prendre un arbre. D'habitude, j'aime la nuit mais là, non. J'entends des oiseaux derrière moi, je me retourne en sursautant.
Soudain, je vois une silhouette au loin.
- Hé ! Je crie, je ne vois pas bien mais j'ai l'impression qu'elle se retourne. Elle allume une lampe torche, elle me voit et s'approche, je me prends la lumière en pleine figure. En voyant que je mets mes mains devant mes yeux, elle baisse la lumière de la torche vers mes pieds. Je m'approche de cette personne, c'est un homme plutôt grand et brun d'après ce que j'arrive à voir.
- Heu, dit-il, pourquoi vous êtes là ?
- Je me suis perdue, bien évidemment c'était un mensonge mais si je lui disais qu'une créature avec une main en sang et avec une envie de meurtre me pourchassait, il me ferait interné direct à l'asile. Il me fait un signe de la main, probablement pour que je le suive. Nous marchons à travers le bois, je tremble, il fait si froid, d'ailleurs, il doit le remarquer car il me donne immédiatement sa veste.
- Merci, lui dis-je, je ne le vois pas mais j'ai l'impression qu'il sourit, et vous, pourquoi êtes vous là ?
- Je, heu, je cherchais quelque chose, il mentait, si il n'avait pas bégayer autant et aurait mit plus de temps à répondre, je l'aurais probablement cru.
- Thomas, dit-il.
- De quoi ?
- Mon nom c'est Thomas, Thomas Jacobs, il met la lampe torche devant son visage pour que je puisse le voir, je remarque ses yeux marrons noisette, son petit nez qui rebique et ses cheveux un peu décoiffé.
- Vous êtes le nouveau voisin ?
- Heu, oui tu es la fille qui m'espionnait ?
- De quoi, non je t'espionnais pas, je... j'étais intriguée...personne ne s'est installé à Whittemore depuis des mois. J'entends le cri affreux des corbeaux, je sursaute.
- Et toi, c'est quoi ton nom ?
- Hum, Oberry Smith. Nous marchons encore dans la forêt, j'ai l'impression que ça fait des lustres que nous marchons.
- Il est quel heure ? Il regarde sur son portable.
- Une heure treize, je fais les calculs, ce qui fait, que je me suis endormie... environ six heures !
- Ta couleur préférée ? Me demande-t-il en me sortant de mes pensées.
- Pourquoi ? Lui demande sur un ton ferme.
- Comme ça, j'essaie juste que le temps passe plus vite. Je crois, que je l'est en quelques sortes vexé, sans le vouloir, je n'est jamais vraiment parler avec un mec auparavant.
- Rouge. Et toi ? Il sourit, ce sourire...putin, mais quelque ce qu'il est sexy !
- Bleu. Hum voyons voir... film préféré ?
- Massacre à la tronçonneuse sans aucun doute et toi ? Il rigole, je rigole aussi.
- Divergente, métier de rêve ? Je réfléchis, je n'avais jamais penser à mon métier d'avenir depuis longtemps.
- Éleveuse de poulets, nous éclatons de rire. Je repense soudain à ce que je suis, une meurtrière, je m'arrête de rire.
Sérieux, tu le dragues ou quoi ? T'as oublier ce que tu étais ? Ce que tu es ? Une Meurtrière, un assassin, une tueuse ! Si tu lui disais ce que tu étais et toutes les personnes que tu avaient tuées. Tu crois qu'il resterait dans cette forêt avec toi pour te ramener chez toi ? Non, il partirait en courant et il n'aurait même pas le temps de jeter un regard en arrière, qu'il aurait déjà le crâne fracassé, laissé pour mort sur le sol ! Je ne rigole plus, il le comprend bien mais il continue à me parler, ce qui m'énerve un peu.
-Médecin. Je vois de la lumière au loin, nous sommes bientôt arriver, il ne parle plus lui non plus, il a bien compris que ça commencé à m'énerver,
Nous traversons le fossé pour rejoindre la route.
- C'était un plaisir de vous rencontrez, mademoiselle Smith, me dit-il sur un ton charmeur.
- Pour moi aussi, lui dis-je fermement et en le regardant à peine. Il commence à partir dans l'autre sens de la route.
- Tu vas où ? T'es sérieuse ? Tu veux pas l'accompagner et lui donner le biberon non plus !
- Je dois aller voir quelqu'un, dit-il.
Je sourit légèrement, il me sourit aussi. Je lui rends sa veste avant qu'il ne s'en aille.
- À bientôt, mademoiselle Smith. Il rigole et s'éloigne.*
Je marche pour rentrer chez moi, j'entends les sirènes de la police vers chez moi, je n'y prête pas attention. Les couleurs des sirènes bleu et rouge reflètent sur le sol mouillé. Je lève la tête je me rends compte d'où elles proviennent, de ma maison !
Je cours, aussi vite que je peux. Il y a beaucoup de personnes autour des policiers, je me fraie un chemin, je passe en-dessous des rubans jaune qu'il y a sur les lieux de crimes, je devine ce qui se passe. Un policier m'empêche de rentrer à l'intérieur de MA maison, je lui flanque un coup de poing dans le nez. Je cours dans la maison, je vois un corps emmené vers les pompiers, c'est ma mère, son visage est en sang. Un autre corps est sur le sol, caché par un drap blanc, j'avance, effrayée car je sais ce que je vais trouver en-dessous. J'enlève le draps et recule, me retenant à la table en bois. Je fixe le visage de mon père, défiguré et ses yeux...arrachés ! J'entends des personnes qui courent vers moi, je n'arrive plus à rester debout.
Je m'écroule sur le carrelage froid.
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Le monde d'à côté | tome 1 : Le loup blanc { En pause }
Paranormal" Ne fais confiance à personne, n'aime personne, ne t'attache à personne ". Voilà à quoi se résume la vie d'Oberry Smith, c'est ce qu'elle s'interdit depuis sa plus jeune enfance, du moins, sa nature lui interdit. Les meurtriers comme elle , passent...