Chapitre 5

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La cloche du lycée sonne, elle m'enlève de mes pensées. Je prends mes affaires, je les range dans mon sac et quitte la salle. Je vais à mon casier, je pose quelques affaires à l'intérieur et je sens des mains douces me cacher les yeux, je sens une odeur de parfum fruitée, je devine immédiatement qui c'est.
- Léna ! Dis-je en enlevant ses mains de mon visage. Je me retourne et la regarde en souriant, elle me fait un câlin en laissant tomber quelques mèches de ses cheveux noirs et soyeux sur mon visage.
- Tu sais, ça fait juste un week-end qu'on s'est pas vu, dis-je en rigolant. Où est Holly ?
- Sûrement en train d'exercer sa première fonction, draguer . Me dit-elle en mettant ses mains dans les cheveux.
- En parlant du loup...dis-je en lui faisant un signe de tête. Elle dévale les marches remplie de féminité, accompagnée d'un garçon brun, ses cheveux blonds bouclés retombant sur ses épaules. Elle s'approche de nous en nous souriant.
- Faudra que tu m'expliques, comment est-ce que ça ce fait que tu dragues autant mais que tu sois toujours célibataire ? Lui dit Léna en se grattant l'épaule.
- C'est simple, je ne vais jamais aux rendez-vous. Dit Holly en rangeant ses affaires dans son casier.
- Au fait, il y a une famille qui c'est installée en ville il y a quelques jours, dit Léna en changeant de sujet.
- Qui viendrait s'installer à Whittemore, je donnerais n'importe quoi pour foutre le camp de cette foutue ville, dit Holly en soupirant.
- Heu... je commence, il y a un gars qui c'est installer en face de chez moi.
- Comment tu le sais ? Demande Léna curieuse.
- Je l'espio...je regardais par la fenêtre, mens-je.
- Il est mignon ? Demande Holly en se mordant la lèvre inférieure.
- Il est plutôt mignon, avoué-je.
- C'est Thomas Jacobs, mon père connaissait sa famille, dit Léna.
- Il a quel âge ? Demande Holly en s'adossant contre son casier.
- Eh bien tu vois, je n'ai pas pensé à lui demander " et toi en bas, j'étais juste en train de t'espionner et comme je te trouvais plutôt mignon, je voudrais savoir quelque chose, quel âge tu as ?"
- Tu l'espionnais ? Demande Léna surprise. Je ne lui réponds pas. Nous continuons d'érer dans les couloirs du lycée en marchant d'un pas lent.
- C'est pathétique, murmure Léna en faisant un signe de tête. Un couple se tripote contre les casiers, le garçon grand et blond l'embrasse dans le cou en posant sa main sur la poitrine de sa copine.
- J'ai envie de les égorger, je lâche en les regardant de haut en bas.
- Tu sais que t'es flippante quand t'es comme ça ? Me dit Léna en rigolant.

En fait, d'un côté je les envie. Eux, ils ont une vie innocente, heureuse, entourés de leurs parents qui les soutiennent. Ils connaîtront des chagrins d'amour, le fait d'être anéanti, d'avoir une famille, d'avoir une vie normale. Moi, j'ai une vie de Meurtrière, d'après mes parents, les Meurtriers sont un peu comme des Chasseurs mais ils ne m'ont jamais précisé quelle sorte de chasseurs. Les Meurtriers, comme le nom l'indique, ce sont des tueurs. Ils tuent, ils ne tuent pas au hasard, non, ils enquêtent sur une personne, découvrent leurs faiblesses et les anéantissent. Les meurtriers ne font confiance à personne, pour éviter d'être anéantis à leur tour. Ils entraînent leurs enfants à se battre, à tuer, pour affronter un autre monde, mais la plupart de leur jeunesse se résument à des tests. En général, les tests commencent à l'âge de 5 ans et se terminent à l'âge de 15 ans, bousillant 10 ans de leurs jeunesses, détruisant tout rêves, détruisant tout enfance, détruisant tout innocence. Pour les Échoués, c'est-à-dire, ceux qui ont échoués les tests, en général, un des deux parents les tuent d'une balle dans la tête mais il existe aussi une autre méthode, la plus sadique, consistant à enchaîner l'Échoué à un arbre un soir de pleine lune et attendre qu'il se fasse décapiter par des créatures sanglantes. Les tests sont constitués en général de 4 étapes, je dis bien en général, car les miens en possèdent 5. La première, consiste à ne faire confiance à personne, la deuxième, consiste à faire disparaître quelqu'un sans que personne ne s'en rende compte et à savoir manipuler toutes sortes d'armes aussi bien que fusil, couteau, arbalète et encore plein d'autres. La troisième, est d'apprendre à se battre. La quatrième, est d'apprendre à tuer. Et, la cinquième pour ma part, est d'apprendre à canaliser ma colère, ce test-là ne s'arrête pas à mes 15 ans comparé aux autres. Il y a aussi deux Oberry, il y a l'Oberry psychopathe et tueuse dont les victimes font la une des journaux, et il y a l'autre Oberry. Cette Oberry pour sa part, est gentille, douce, discrète et elle est celle que tout le monde adore. Une voix me sors de mes pensées.
- Hey, vous là-bas ! Crie Holly vers le couple se retournant vers elle avec un regard interrogateur, aller tourner votre porno ailleurs ! Tout le monde éclate de rire, les deux individus sortent du lycée en soupirant.

*

Le bus s'arrête devant chez moi, je pose mes affaires dans ma maison et me change. Je prends ma tenue de sport et pars courir. Le sol est un peu humide mais le soleil me réconforte. Je cours à travers la forêt dont je connais chaque sentier, chaque chemin. À vrai dire si je cours dans la forêt c'est surtout pour espérer de revoir le loup. J'ai un point de côté alors, je décide de m'arrêter.

Soudain, j'entends un craquement, je regarde autour de moi mais rien. Je m'approche à petits pas du buisson en face de moi et me cache derrière pour surprendre la personne ou l'animal qui est là. J'attends mais rien, j'attends encore et encore mais toujours rien. Je sens quelque chose monter sur mon épaule alors je tourne ma tête et vois une main pleine de sang sur mon épaule me serrant de toutes ses forces. À force de me débattre, je parvins à me défaire de son emprise. Je n'ai pas peur, je reste devant le buisson à attendre que la personne sorte et me révèle enfin son vrai visage. Soudain, des murmures provenant du buisson se font entendre. Je me rapproche et parvins à décerner ce qu'elle dit.
- Oberry !
Comment cette personne peut connaître mon nom ? Je recule instantanément, j'ai peur, mon rythme cardiaque s'accélère. Je recule, recule et je recule encore. Quand, je me prends les pieds dans quelque chose et tombe en arrière. Ma tête retombe sur une pierre. J'ai mal, tellement mal mais je n'ai plus de force, je n'arrive plus à garder mes yeux ouverts, je suis fatiguée. Tout autour de moi devient noir.

Le monde d'à côté | tome 1 : Le loup blanc { En pause }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant