Chapitre 14

199 12 2
                                    

J'entrepris de scruter discrètement les élèves qui m'entouraient. Je n'avais pas été assignée à une « maison » par Dumbledore car, d'après lui, « il est trop tôt pour vous classer dès à présent , nous allons attendre ce soir», mais cela ne devrait pas être gênant car a priori les cours se déroulaient « maisons mélangées ».

Certains élèves étaient concentrés sur le cours et buvaient les paroles du prof, d'autres étaient plus distraits. Cela restait tout de même difficile à repérer car le prof n'était apparemment pas commode, mais pas DU TOUT. Il me faisait même peur. Je reconnu quelques ... personnes qui avaient été décrites dans le livre.

C'est absolument dingue, même les personnages du livres sont réels...

A la sortie du cours, que je n'avais écouté que d'une oreille, de nombreux élèves se sont précipités vers moi. Apparemment il est rare qu'une élève arrive dans le courant de l'année à l'école. Beaucoup me demandaient mon prénom, d'autres s'en allaient prendre leur pause, une fois leur curiosité assouvie. Et moi, je me contentais de baisser les yeux en rougissant, tout en leur répondant. J'eus la désagréable impression d'être une bête de foire. J'avais envie de disparaître. Je me sentais oppressée dans cette foule qui m'entourait.

Soudain deux élèves fendirent le groupe. L'un, un garçon apparemment, gesticulait dans tous les sens et criait aux autres  : « Mais qu'est-ce qu'il se passe, ici ? Ohhh, mais poussez vous tous, laissez-la respirer, un peu, vous en avez pas marre ? »

Je restait interdite. La personne devant moi était la réplique exacte du personnage du livre. Tel qu'il a été décris. Ronald Weasley. En personne. Accompagné de ... Harry Potter. Il avait la même marque en haut du front que celle décrite dans le livre .

Je ne savais plus quoi dire, et je me mordis la joue pour être sûre que je ne rêvais pas. Je devais être rouge tomate, ou pâle comme un cachet d'aspirine. D'un coup, je me sentis mal. La tête me tournait et j'avais un peu de mal à respirer. Mes mains chauffaient. Heureusement, Ron le remarqua et m'agrippa le poignet en me tirant vers un couloir, tandis que son ami tentait de sortir de la masse d'élèves qui se pressaient.

Ouf ...

Pendant que nous marchions toujours d'un pas rapide, il me demandèrent à l'unisson :

- Tu es nouvelle ?

- Heu... oui

Harry enchaîna : - Tu es arrivée comment, le train ne passe que rarement, non ?

Je... je sais pas trop comment je suis arrivée ici..  dis-je en baissant les yeux.

Je relevai le visage et m'aperçus qu'il m'emmenaient à l'infirmerie. Nous y entrâmes, puis je remarquai le professeur Mc Gonagall, qui m'avait accueillie ce matin. Elle discutait avec l'infirmière. Dès qu'elle me vit, elle vint vers moi en me demandant comment s'était passée la matinée. Ronald répondit à ma place en expliquant ce qui s'était passé. C'est alors qu'elle s'excusa, puis les entraîna tous les deux vers la porte, certainement pour leur expliquer comment j'étais arrivée et qu'il fallait que je m'habitue à l'école. J'entendis cependant les mots : « Capacités particulières, émotions, marque, et épaule » . Prise d'un doute violent, je me dirigeai directement vers les toilettes. En face du miroir, en m'observant les bras, c'est là que je la vis. Une cicatrice en forme d'éclair dans le creux de mon épaule droite. Je ne comprenais rien. Je sorti des toilettes, abasourdie. Les garçons étaient toujours là, avec une fille. Je mis un peu de temps à la reconnaître, mais en l'observant je reconnu Hermione. Elle était vraiment jolie et je me surpris à être jalouse. Elle savait qui elle était, elle avait des amis, elle avait même un admirateur. Je ne dis cependant rien car je ne savais pas si elle était au courant pour Ron. Elle me sourit, et je le lui rendis. Je me dirigeai vers le professeur Mc Gonagall. Devant elle, et devant les autres, j'abaissai ma manche pour découvrir mon épaule.

Madame, savez-vous ce que c'est ?

A ce moment là, je remarquai que Harry se tenait le front. Il avait l'air d'avoir mal. Ses amis étaient consternés et ne cessaient de regarder ma marque, puis celle d' Harry, à tour de rôle. La mienne me lança tout d'un coup une violente décharge électrique qui me fit pousser un cri. Puis plus rien. Ni moi, ni Harry n'avaient mal, à présent.

Le professeur fronça les sourcils, me regarda avec un air que je ne sus pas comment interpréter, puis elle pris la parole :

C'est très étrange, jeune fille, vous et Monsieur Potter avez exactement la même marque. Elle agit de la même manière sur vous que sur lui ; mais je ne puis malheureusement vous en dire d'avantage, car je n'ai aucune certitude. Je ne sais vraiment pas ce que cela peut être, mais je vais tenter de me renseigner auprès du professeur Dumbledore.

Je ne comprenais pas. Les trois amis me regardaient avec un air d'incompréhension. Cependant, ils me proposèrent tout de même de rester avec eux le reste de la journée. Je fis leur connaissance, même si je les connaissaient déjà par cœur, je ne dis rien. J'avais même peur de connaître leur futur.

L'heure du dîner approchant, nous nous rendîmes ensemble dans la grande salle. Elle paraissait plus vaste que celle décrite dans le livre, et le ciel artificiel était magnifique. Après m'avoir rapidement présentée aux autres élèves de l'école, moment pendant lequel je cru mourir devant le regard parfois intrigué, parfois méfiant et parfois méprisant des élèves, le professeur Dumbledore me posa un chapeau sur la tête. Il était vraiment énorme, et d'après le professeur, il me dirait dans quelle maison je me retrouverai et à quel niveau de magie je me situait. Dès que le chapeau toucha mes cheveux il se mit à parler d'une voix résonnante :

- Hum... Jeune fille, je ne sais pas qui vous êtes mais vous avez tout d'abord le niveau d'une troisième année, bien que ce soit votre première en cette école. Je reconnais que vous m'impressionnez. Vous intégrerez donc cette classe. De plus, vous correspondez parfaitement au caractère Sepentard...

J'allais me lever sous les applaudissements des concernés, mais il continua :

... cependant vous avez la loyauté des Gryffondor. Vous êtes l'incarnation parfaite de l'équilibre entre le courage, la loyauté, la bonté, le calme ; et l'obstination, la témérité, l'activité et la franchise. Vous pouvez choisir votre maison.

J'hésitais, je voyais l'espoir dans chaque représentant des maisons, qui souhaitaient sûrement accueillir une nouvelle recrue. Puis reconnaissant le trio me regardant avec un air confiant et accueillant, je me décidai :

Je serais honorée d'intégrer la maison Gryffondor cette année.

Puis je me levai sous les applaudissements, et les regards méprisants de ceux que je n'avais pas choisis. Je reconnu la chevelure blonde et le visage de Drago Malefoy assis, un air renfrogné sur le visage.

Après un dîner passé à la table Gryffondor, je me retrouvai assignée avec joie au dortoir d'Hermione puis nous parlâmes une bonne partie de la soirée avant de nous endormir, épuisées.

Never LandsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant