Chapitre 5

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Gabriel reporta son attention sur moi, mais Peter restait pétrifié. Gabriel s'approcha et me demanda :            

- Elsa, tu vas bien ? Tu trembles, tu est toute rouge...

Il s'inquiétait pour moi. Alorsqu'il me regardait dans les yeux, son visage changea et de l'inquiétude passa dans ses yeux.  Comme je ne répondais pas, il continua :

- Elsa, tes... tes yeux... ils deviennent jaunes !  Elsa !!!

Je réagis à cet instant-là, une seule parole pu sortir de ma bouche en un faible soupir.

- Je sens... mes mains.... elles brûlent, soufflai-je.  

Il baissa les yeux et cette fois ce fut de la peur que j'y lu. Il recula, se rapprochant de Pan qui n'avait pas bougé d'un poil. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait J'était furieuse, mais j'avais peur, car je sentais dans mes veines une énergie considérable me traverser, ce qui me terrorisait. Je baissai les yeux pour observer mes mains et poussai un cri de surprise. Elles brûlaient. Pourtant, je ne ressentais rien, à part une légère brûlure à la surface de mes paumes et cette... énergie me traversant. J'était morte de peur, je ne savais pas ce que c'était ni si c'était dangereux. La flamme changea d'intensité, vira au rouge flamboyant et envellopa la totalité de mes mains.  J'entendis Peter murmurer :   " Mon dieu, mais c'est... c'est de la magie.... C'est dangereux lorsque qu'on ne la maîtrise pas..." Ma peur s'emplifia alors considérablement. Mon sentiment était inexpliquable, une fureur parcourait mes veines mais la terreur me paralysait. Je ne contrôlait pas cette magie. Elle me faisait peur. La peur.. La peur... ce mot raisonnait dans mes oreilles et je sentis mon énergie s'arrêter de circuler. Elle semblait apparemment sous pression, prête à exploser. La tension était palpable.

Gabriel pris la parole :  Peter, s'il te plaît, tu est le seul à manier la magie, aide-là, Elsa est en danger et nous aussi !

Peter fit alors un pas dans ma direction. Il me regardait toujours droit dans les yeux. L'énergie repartit de plus belle, mais je senti qu'elle se dirigeais vers un point unique, et à une vitesse fénoménale : Mes mains, sur lesquelles les deux flammes étaient à présent de la taille d'un ballon de football. Je compris directement ce qui allait se passer...

Je me mis alors à leur crier de s'en aller, que la pression montais dans mes veines, que c'était dangereux,  je cédais à la panique. Ils avaient peur. Même Peter Pan avait peur. Mlagré mes cris, il s'approcha de moi et voulu me tendre la main pour m'aider, tandis que Gabriel me disait de me calmer, que ce n'était pas grave. Trop tard. La boule de feu était partie. Elle avait frôlé le crâne de Peter et moins d'une seconde après, un arbre explosa juste derrière Gabriel, qui fut projeté à terre.

Je pleurais. J'avais peur, mais je ne voulais pas m'approcher. Je faisait mal, et je blesserai les gens autour de moi si je continuais. Je vis avec soulagement Gabriel se relever, et Peter était stupéfait. Il ne comprenait pas. Je regardai avec horreur mes mains fumantes, puis mes pieds. Un  cercle de feu m'avais entourée. Je ne contrôlais pas ma magie, j'aurais pu tuer Peter Pan. Mais surtout, j'aurais pu tuer Gabriel. Mon ami, mon grand frère... Il s'élança vers moi pour me protéger, me rassurer. Mais je lui hurlai de ne pas s'approcher. Pour son bien. Pour le protéger de moi. Il s'approcha encore. Je voulais lui tendre la main. Les flammes à mes pieds jaillirent et s'élevèrent à une vitesse incroyable avant d'atteindre une hauteur d'environ deux mètres. Elles me dépassaient, la situation me dépassait. Je ne voyais plus rien. Cette chaleur, me protégait, me rassurait, mais faisait le mal autour de moi. J'était terrorisée. Je ne voulais pas que Gabriel m'aide. Je risquais de le tuer. J'étais ... dangereuse. Les flammes m'envellopèrent. Je senti alors mes pieds se soulever, les flammes me cachaient toujours la vue et crépitaient autour de moi. Mes longs cheveux flottaient et des flamèches marquaient chaque pointe. Je fermai les yeux, mais je ne me contrôlais plus, me muscles et tout mon corps brûlaient de cette énergie considérable. Mes bras s'écartèrent sans que je puisse les arrêter, et je fis déferler sur le sol un déluge de flammes, à mes pieds, autour de moi,, sous le regard horrifié de Peter et Gabriel. Moins de dix secondes plus tard, ayant dépensé toute mon énergie,  je m'effondrai sur le sable.

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