Chapitre 4

3.4K 313 42
                                    

Je t'aime, ces trois mots semblaient coincés dans ma tête, à cause d'un rêve stupide, exceptionnel, magnifique et fantastique. C'était la voix de Harry qui les avaient prononcés, ce n'est pas étrange du tout non non. Mais j'étais en train de péter les plombs, je devenais malade, fou. Je ne pouvais pas faire des rêves pareils alors qu'il me détestait et même s'il me disait qu'il m'aimait, ce ne serait sûrement pas de la même manière que moi. Il m'aimait comme un ami, un frère mais maintenant il me traite comme son ennemi juré. Qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça ? Qu'a-t-il fait pour mériter d'avoir un jour été le meilleur ami d'un moins que rien tel que moi ? Je ne devrais pas me sentir mal sur ma propre situation parce que, après tout, c'est Harry qui devait supporter un ancien ami qui n'était capable de rien faire correctement. Un moins que rien ! C'est ce que j'étais. Un moins que rien.

Oh, si seulement les fans savaient ce que je pensais, elles feraient sûrement une crise cardiaque. Parce que je suis Louis Tomlinson, le type marrant, insouciant, bruyant et étrange. Pas le genre de type à se répéter sans cesse à quel point il est inutile et mauvais. Si seulement elles savaient.

Je jetais un coup d'œil à l'horloge, remarquant ainsi que c'était déjà le petit matin, ce qui me permettait de pouvoir enfin me lever puisque, de toute manière, je serai incapable de me rendormir. Je quittais ma chambre en tentant de faire le moins de bruit possible et je me mis à regarder la télé avec un volume très bas. L'une des meilleures façon de penser à autre chose a toujours été la télévision pour moi. L'émission traitait des adolescents qui se retrouvaient impliqués dans toutes sortes de tragédie et j'avais l'impression que la moitié de ce qui était dit n'avait aucun sens.

« Qu'est ce que tu fais debout à une heure pareille, le bizarre ? » Si je ne savais pas l'identité de celui m'ayant appelé 'bizarre', j'aurais sûrement rit. Mais puisqu'il s'agissait de Harry, je n'avais plus aucune envie de rire.

« J'arrive pas à dormir. » Marmonnais-je. J'en avais déjà marre de lui, marre de la manière dont il me traitait. Je n'en pouvais plus d'être traité comme une espèce de merde sans émotion à qui l'on pouvait dire tout et n'importe quoi.

« Est-ce que le petit bébé a fait un cauchemar ? » S'esclaffa Harry d'un ton moqueur.

« Et c'est toi qui dit ça. » Murmurais-je comme pour moi-même.

« Quoi ? » Demanda-t-il, soudainement agacé.

« Quoi ? » Répondis-je.

« Qu'est ce que t'as dit, connard ? » Me questionna-t-il d'un ton colérique.

« Oh, rien qui ne te regarde. » Lui dis-je d'un ton sec. Oops, je ne pensais pas que j'allais vraiment avoir le cran de lui répondre un truc pareil.

« Répond moi ! » Rugit-il alors que je sentais la colère monter en moi.

« Pourquoi est-ce que je te dirai quoi que ce soit ?! »

« Parce que je suis celui qui décide ici ! »

« Et qui a déclaré ça ?! » M'écriais-je.

« Moi, alors maintenant répond moi ! Qu'as-tu dit ?! » Me hurla-t-il et pour la toute première fois, je me sentais vraiment effrayé par Harry.

« NON ! Je ne te dirai rien ! Parce que je n'ai rien à te dire ! » Et ensuite, c'est survenu ; la première fois que Harry me blessait physiquement, il me frappa en plein dans le nez. Je me relevais en pressant mes mains contre mon membre engourdi. « Et c'est exactement la raison pour laquelle je ne te dirai rien. » Déclarais-je avant de grimper les escaliers.

« NE PARS PAS COMME CA ! J'EN AI PAS FINIS AVEC TOI ! » Cria Harry en me suivant.

« Et bien regarde moi. » Lui dis-je avant de courir à l'étage, Harry me poursuivant à la trace. Soudainement, en plein milieu de la cage d'escalier, je tombais et me frappais le front. Alors qu'un geignement passait la barrière de mes lèvres, j'entendis Harry rire juste au dessus de moi. J'essayais de bouger mais ma tête paraissait trop lourde et je fus pris d'un vertige. Mes yeux s'ouvrirent avant même que je n'ai pu remarquer qu'ils étaient clos auparavant et je sentis du sang couler sur mon visage.

J'entendis les pas de Harry disparaître et je lâchais prise, ça ne faisait pas si mal que ça, c'était plutôt le fait que ce soit Harry qui me blesse qui faisait franchement mal.

Qu'est ce qui est arrivé aux meilleurs amis ?

J'avais le sentiment d'avoir été frappé par un marteau, et je me força à me redresser, appuyant mon dos contre le mur de la cage d'escalier. Je ne pouvais pas faire un geste de plus, ce serait beaucoup mieux si je restais assis là et que je mourrais. Comme Harry voudrait que ça se produise.

Un jour, je ferai en sorte que son rêve se réalise.

Worthless (Larry) - Traduction françaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant