Chapitre 17

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« Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire. Joyeux anniversaire Louis, joyeux anniversaire. » C'était ces chants joyeux qui venaient tout juste de me réveiller et je m'empêchais de grogner. J'étais tellement fatigué, je n'avais pas bien dormi et surtout, pas longtemps. Je me redressais dans mon ancien lit et offrais un sourire à ma famille.

« Merci. » Dis-je de ma voix matinale tout à fait écœurante mais que mon ancienne petite-amie trouvait sexy. Je ne savais même pas comment elle avait pu penser une chose pareille, c'était juste moche.

« Ouvre tes cadeaux, Louis ! » Cria Daisy et sa jumelle, Phoebe, fit un petit bruit pour donner son approbation. Ma mère acquiesça en serrant contre elle Mark -mon beau-père- alors que Lottie et Fizzy me tendaient mes présents.

Je hochais du chef et prenais le plus imposant. Ce n'était pas non plus énorme mais ce paquet était déjà plus gros que les autres. Je l'ouvris et instantanément, je souris ; une nouvelle paire de bretelles de couleur vert foncé.

« On a pensé que tu n'avais pas cette couleur. » Déclara ma mère alors que je lui souriais.

« C'est parfait, merci. » Dis-je en m'éclaircissant la voix pour me débarrasser de ma voix matinale. Pourquoi le bourdonnement était si fort à présent ? Je ne suis pas triste ou autre alors normalement ça devrait être à peine audible.

« Ouvre les autres ! » Piailla Phoebe et le bourdonnement s'accentua. Pouvait-elle crier encore plus fort ? J'acquiesçais et souriais en ouvrant le prochain. Oh, très bien, maintenant j'ai un mal de crâne pour couronner le tout.

C'était une petite boîte. J'arquais un sourcil en toisant ma mère qui me répondit simplement par un regard qui disait 'continue' et j'ouvris la boîte. Il y avait à l'intérieur quatre bracelets. L'un était fait en argent et un 'L' y était gravé alors que les autres était réalisé avec une matière noire. C'était très joli.

« Merci. » Leur dis-je en leur offrant de nouveau un sourire.

« Qu'est ce que tu attends ? Met les ! » Cria Lottie et le tintement s'accentua une nouvelle fois. J'enfilais les bracelets. Les yeux de ma mère vinrent brûler mes poignets et c'est un peu trop tard que je réalisais que je venais tout juste d'exposer certaines de mes entailles. J'abaissais mon bras et ma mère prit la parole.

« Laissons Louis tranquille pour qu'il se change puis j'aurais une petite conversation avec lui. » Elle me lança un regard strict et ils quittèrent la chambre.

Je soupirais. Ce jour ne pouvait pas être pire. Et juste au moment où je me m'étais mis à y penser, le bourdonnement devint plus aigu et se transforma en mélodie agaçante. Ma tête me faisait mal et j'étais toujours épuisé après trois heures de sommeil agité. Ça faisait vraiment chier.

J'enfilais des vêtements propres et juste au moment où je recoiffais mes cheveux, on toqua à la porte de ma chambre. Je criais un 'Entrez' et ma mère referma la porte derrière elle. Elle s'assit sur le lit et me fit signe de faire de même.

« Explique-moi, Louis. » Fut la seule chose qu'elle me demanda et je soupirais.

« Expliquer quoi ? » Dis-je dans le seul but d'être certain qu'elle avait vu ce que je pensais qu'elle avait vu.

« Explique-moi pourquoi tu as des entailles tout le long de ton poignet, pourquoi tu manges très peu, pourquoi tu sembles broyer du noir et pourquoi tu agis comme tel. » Dit-elle et je fermais les yeux.

« C'est compliqué. » Fut la seule réponse que je pu sortir et elle soupira profondément.

« La vie est compliquée mais je suis ta mère et tu peux avoir confiance en moi. Dis moi Louis, qu'est ce qu'il se passe? » Demanda-t-elle en me lançant un regard inquiet.

« Disons juste que j'ai eu des moments difficiles et que je n'avais aucune idée de la manière dont il fallait que je gère tout ça. » Répondis-je et ma mère me lança un regard qui disait 'Raconte moi'. Je mordillais ma lèvre. Devais-je lui dire ? Je veux dire, c'est ma mère... « Je ne sais pas par où commencer. »

« Commence par m'expliquer les entailles sur tes poignets. »

« Et bien... Um... Ça m'aide ? » Mon dieu, ça sonnait vraiment comme quelque chose de pathétique.

« Pourquoi l'as-tu fait ? » Demanda-t-elle et j'observais mon poignet qui était à présent recouvert par le tissu de mon tee-shirt.

Je ne pouvais pas lui parler de Harry. C'était seulement entre lui et moi.

« Je... Je n'ai pas été... Heureux... et je me suis senti... euh.. blessé et c'est plus simple de supporter la um... douleur dans mon poignet plutôt que... Plutôt que la... » Je ne savais pas comment terminer ma phrase alors je secouais la tête et soupirais. C'était si dur de se concentrer quand j'avais ce foutu hurlement dans ma tête ! Je ne pouvais même pas entendre mes propres pensées. Mon dieu, c'était chiant.

« ... La douleur dans ton cœur et dans ton âme. » Ma mère termina pour moi et j'acquiesçais. « Okay, pourquoi te sens-tu blessé? »

« Je-Je ne peux pas te le dire... Je suis désolé mais je ne peux pas. » Déclarais-je et elle m'observa avec un regard triste.

« Tu peux me dire tout ce que tu veux, mais je respecte ton intimité. Je veux seulement t'aider, Louis alors dis moi tout ce que tu veux que je sache et qui t'embête. Parce que en ce moment tu sembles vraiment affecté. » Elle avait très probablement raison puisque le tintement qui résonnait dans mes oreilles m'empêchait de me concentrer sur quoi que ce soit. Peut-être que je pouvais lui parler de ça !

« C'est juste que depuis un interview il y a quelque temps, j'ai vraiment eu du mal à me concentrer et j'ai quasiment tout le temps mal à la tête à cause du bourdonnement constant dans mes oreilles. » Lui dis-je et ma mère parut soucieuse.

« Tu as un bourdonnement dans tes oreilles depuis cet interview... C'était un interview avec des fans et des centaines d'adolescentes qui hurlaient ? »

« Eh, oui ? Elle criait vraiment fort... Plus fort que d'habitude. » Pourquoi me demandait-elle ça ?

« Tu ne penses pas que ce sont des acouphènes ? » Me questionna-t-elle et je me sentais si stupide. Bien sûr qu'il s'agissait d'acouphènes ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Oh mon dieu, je suis vraiment débile.

« Je n'y avais pas pensé. Ugh, je suis stupide ! Franchement, c'était pourtant simple. » Dis-je, frustré par ma stupidité. Le bourdonnement devint plus fort et je me massais les tempes. Stupide. Stupide. Stupide !

« Tu n'es pas stupide, tu as juste beaucoup trop de choses à penser. Mais tu devrais aller consulter un docteur. Ils peuvent t'apprendre à l'ignorer et à vivre avec... Ils peuvent aussi te donner un psychologue qui t'aideras avec tes autres problèmes. Tu sais que les acouphènes empirent lorsque tu es déprimé. » Déclara ma mère d'une voix si douce, comme si elle avait peur de me briser. Je pouvais sentir les larmes dans mes yeux. Cette histoire était tellement stupide.

« Je n'ai pas le temps pour ça... dans moins de deux mois, on va partir pour une tournée mondiale et que penserai les fans et les garçons s'ils découvraient que je suis dépressif ? Je n'ai tout simplement pas le temps. » Dis-je en secouant la tête. Ça ne pouvait pas fonctionner.

« Je pense que ta santé est bien plus importante que ton travail. » Elle ne comprenait pas.

« Toutes les places ont déjà été vendues. Pense à toutes ces personnes qui seraient déçues et les garçons ne voudraient pas rester à la maison sous prétexte que je suis juste en train de broyer du noir. Ça ne fonctionne pas comme ça. » J'offris un petit sourire à ma mère et quand je remarquais les larmes logées dans ses yeux, mon cœur se brisa un peu plus. Je commençais à sangloter avant même que ses larmes ne coulent et ma mère me pris dans ses bras pour me serrer fort.

« Mon petit garçon... » Murmura-t-elle et je pouvais entendre par le son de sa voix qu'elle pleurait à son tour.

Ce fut le pire anniversaire de toute ma vie.


Worthless (Larry) - Traduction françaiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant