Raika Bluemoon [ Fairy Tail school]

Chapitre 5: souvenir d'enfance, sous le cerisier...

C'était un jeudi après-midi. Le ciel était si bleu et les nuages si doux au-dessus de la ville de Magnolia qu'on avait envie de les attraper.
Dans cette ville grouillante de monde il y avait une école primaire. Au milieu de cette école trônait un cerisier.
Qu'il était beau ce cerisier avec ses fleurs qui allaient du blanc pur au rouge foncé tout en passant par une multitude de nuances de rose pâle.
Cependant, dans ce paysage idyllique se tenait une petite fille dont les cheveux s'accordaient aux couleurs des fleurs et dont les yeux étaient aussi turquoise que la mer. Cette petite fille, c'était moi. Vêtue d'une robe peu envieuse et d'un bonnet de chat, je me tenais face à ce cerisier qui fleurissait encore et encore. Il en avait vu passer des générations, cet arbre magnifiques! 
Il en avait vu, des disputes entre enfants, des querelles interminables et des accusations à tord ! Il voyait les problèmes que me causaient les autres enfants...

Méchanceté gratuite déversée dans cette cour...

Encore une fois j'étais assise face à lui, minuscule créature qui ne savait contrôler ses pulsions. Encore une fois je me trouvais là car j'avais été puni. Punie par une adulte. Punie à tord. Chaque semaine s'était la même chose. La maîtresse m'obligeait à rester assise là, seule, pour réfléchir à mon acte qui était totalement justifié pour ma part. Chaque semaine mes parents me demandaient des comptes et chaque semaine je restais muette. Je refusais de me confier à ces adultes qui ne comprenaient rien même si j'étais la chair de leur chair et le sang de leur sang. 

- Pourquoi as-tu mordu, ce garçon, Raika ? Me demandait mon père d'une voix qui incitait à la confession. 

Pourquoi as-tu mordu ce garçon? Pourquoi as-tu frappé cette fille? Pourquoi as-tu été méchante avec ta maîtresse? Toujours et encore des pourquoi. Pourquoi était-ce toujours à moi de justifier mes actes? Moi je ne demandais pas à mes bourreaux pourquoi ils m'embêtaient, pourquoi ils étaient si idiot ! Laissez-moi donc avec vos "pourquoi" ! 
Voilà ce que je voulais leur crier. Mais à chaque fois je me contentais d'un simple: 

- Je suis désolée, je ne recommencerai plus. 

Et pourtant, je recommençais, encore et encore. Si on me tirait les cheveux je mordais jusqu'au sang ! Si on me tapait, je cognais, encore et encore, en hurlant comme une bête sauvage, comme la tempête! Oui j'étais un vent destructeur qui s'apaisait en une brise fraîche, une fois seule. 
C'est ainsi que j'étais. Indomptable.
Cependant, ce jour là, quelqu'un osa braver ce vent imprévisible. 

- Raika, il faut que tu arrêtes. 

Elle s'était approchée de moi, comme ça, perturbant ma discussion silencieuse avec l'air et le cerisier. Elle s'était approchée, consciente de ma réaction agressive si elle disait quelque chose qui ne me plaisait pas. 
Je la regardais, innocente, gentille et si adorable avec ses cheveux de blé et ses yeux chocolats. Beaucoup aimaient cette petite. Elle apportait la joie et la bonne humeur. Elle était amie avec tout le monde mais elle ne savait pas ce qu'on disait dans son dos. Rumeurs, moquerie, abus...Oui beaucoup profitait de sa gentillesse car on savait tous que ses parents étaient extrêmement fortunés.

Pauvre enfant tu invites chez toi que des hypocrites !

- Arrêter quoi ?
- De te battre voyons ! Ce n'est pas en frappant et en mordant les autres que tu résoudras tes problèmes.
- Tu préfères que je les laisse me malmener? ça se voit que tu n'es pas à ma place. 
- Mais en agissant ainsi tu montres que tu ne vaut pas mieux qu'eux! 

S'en était trop je me levai et m'apprêtai à la frapper. Pour qui se prenait-elle ?! Elle ne savait pas ! Elle ne savait rien de la tristesse que je ressentais ! Elle ne savait pas ce que les autres me faisait !

Stupide princesse ! 

Le coup retentit comme l'éclatement d'un ballon rempli d'air. Sa joue devint rouge. Une satisfaction mauvaise s'empara de moi mais elle s'envola en voyant que ma camarade ne faisait rien pour répliquer. Au contraire elle se contenta de me regarder, indifférente à la douleur qui se répandait sur sa joue. Un souffle d'air passa, faisant voler nos cheveux et kidnappant quelques fleurs roses sur son passage. 

- Est-ce que cela a résolu ton problème ? Tu te sens mieux ? 

Non. Non je ne me sentais pas mieux! Une vague de violence soudaine me submergea. Je voulais la taper jusqu'à ce qu'elle me laisse tranquille ! Pourquoi continuait-elle de me regarder ainsi? Pourquoi elle ne cherchait pas à se moquer de moi ? Pourquoi ne courait-elle pas prévenir la maîtresse de mon acte ? Pourquoi...
Ma colère se changea en tristesse et vint se déverser sur mon visage en larmes chaudes et salées. 

- Promet-moi de ne plus utiliser tes poings pour répondre aux provocations des autres car cela ne t'apportera que des problèmes...
-...
- Promet-le moi Raika...
- J-Je te le promet...Lucy. 

Elle me tendit alors une clé d'or.

- Elle gardera la colère, ta haine et ta tristesse enfermées...

En prenant la fameuse clé mes larmes redoublèrent et je tombai à genoux tout en frottant mes yeux. 

- Pourquoi continues-tu de pleurer ? 
- C-C'est parce que j'ai faim! 

                                                                                                      *

Haa. Lucy, te souviens-tu de cette époque?

Grâce à toi j'ai radicalement changé...J'ai cessé de me battre...Peut-être que cela m'a rendu faible  mais je ne regrettais rien. Pour rien au monde je ne voulais rompre cette promesse.
Depuis ce jour je garde ce trésors près de mon cœur.
Possédant chacune notre clé rien ne pourrait déverrouiller notre amitié. Je sais aussi que tu as la tienne, cachée près de ton cœur...


J'ouvris les yeux, couchée sur le toit, contemplant le ciel bleu. Ce même ciel qui avait été témoin de notre nouvelle amitié sans hypocrisie. Lucy...tu me manque...

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Et c'est la fin de ce chapitre extrêmement court je le reconnais >w< mais c'était comme une petite pause dans la vie de Raika pour revenir sur son passé et comprendre comment elle était avant et comment elle a rencontré Lucy! ^^ 

- Cobra : ...
- ....quoi ? 
- Cobra: ....c'était nul...
- Tu veux que me remette à hurler dans tes oreilles jusqu'à ce que tu saignes de tous les orifices? 
- Cobra: ...*part* 
- c'est ce que je me disais aussi. Sur ce on se revoit au prochain chapitre ! ^o^