Mon cerveau était embrouillé. Tout ce que je voyais c'était les lumières de l'ambulance. Des voisins sortaient pour satisfaire leur curiosité. On me parlait mais je mettais deux plombes pour répondre. Tout ce qui m'intéressait c'était ma mère.
On me proposa de monter avec eux dans le véhicule. J'obéis.
Dans chaque situation j'avais tendance à avoir des réactions extrêmes. Je m'en rendais compte à présent .
Durant tout le trajet elle ne se réveilla pas. Les ambulanciers prirent sa tension et des tas de trucs dont je ne me rappelais pas.
Je me rappelai qu'en arrivant des infirmiers la prirent en charge. Elle était inconsciente. Je voulus les suivre mais on me conseilla de rester dans la salle d'attente.
J'ai toujours détesté les hôpitaux...Pour moi ce n'était jamais bon signe à part quand il est question de naissance.
Je m'installai sur un siège et regardai autour de moi en me battant intérieurement pour rester calme.
Il y avait une femme enceinte qui souffrait...le travail avait sûrement commencé et personne ne venait la voir. Il y avait quelqu'un d'autre, un homme. Il était couvert de sang et menotté et deux policiers assez costaud l'accompagnaient. Nos regards se croisèrent et mon sang se glaça.
L'un des policiers le poussa et ils disparurent tous les trois derrières les battants d'une porte.
A cet instant vous allez surement me prendre pour une dingue mais je n'étais pas vraiment en état de réfléchir correctement.
Je pris mon portable et appelai Jonathan...Bien sûr je tombai sur sa messagerie. Je le posai sur mes jambes et l'instant d'après il vibra. Je le repris et vis un message de Natsu:
"-T'es partante pour une virée dans le nouveau resto grill qui vient d'ouvrir ? Il y aura Erza, Lucy, Cana, Grey et...."
Il avait écrit toute une liste de personne que je ne connaissais pas.
Je ne pris même pas la peine de finir de la lire et envoyai un "non " rapidement. Il fut suivis quelques secondes plus tard du mot " hôpital ". C'est tout ce que je pus écrire car ma main tremblait trop.
Lorsque je levai à nouveau les yeux une jeune infirmière vint à moi avec du café. Il devait sans doute s'agir d'une étudiante en formation.
J'acceptai sa boisson. Le liquide chaud coulant dans ma gorge eut le don d'arrêter mes tremblement.
Je repris mon téléphone et envoyai rapidement un texto à Sting.
Dix minutes plus tard, alors que mes pensées dérivaient à gauche et à droite, une voix dont je reconnus le timbre attira mon attention.
- Raika ! Tu vas bien ?
Il s'agissait de Natsu. Celui-ci était accompagné de Cana et Erza.
Je me levai.
- Oui...C'est ma mère qui est hospitalisée.
- Qu'est-ce qu'elle a ? Me demanda Erza en fronçant légèrement les sourcils.
- Je ne sais pas. En entrant je l'ai trouvé inconsciente sur le carrelage de la cuisine, j'attend et personne ne me donne de nouvelles ! Qu'est-ce qu'ils font bon sang !
- Calme-toi. Ils sont sûrement en train de faire des analyses...
- Raika.
Je regardai par dessus l'épaule de Natsu et vis Sting arriver rapidement. Sans réfléchir je me précipitai vers lui et le pris dans mes bras. Il sentait le shampoing et ses cheveux étaient encore humides. Il venait sans doute de sortir de la douche quand je lui ai envoyé le message.
Le silence présent autour de nous m'indiqua que les autres nous regardaient et surtout Natsu . A ce stade ce n'était plus de la surprise de sa part mais carrément un choc. Je me fichais bien de ce qu'il pouvait penser à cet instant, tout ce que je voulais c'était être rassurée.
Tous ensembles nous attendîmes une heure puis trois. Personne ne vint me voir. J'étais assise sur une chaise, ma main dans celle de Sting. Il m'empêchait de craquer et je lui étais reconnaissante.
- Raika, ton père. M'annonça doucement mon petit-ami à mon oreille.
Je relevai la tête et la tournai vers l'entrée. Il était toujours aussi bien vêtu et plaisant à regarder. Quelques infirmières se retournèrent sur son passage.
Je me levai brusquement et avançai vers lui, folle de rage:
- J'ai eu ton message.
- Pourquoi est-ce que tu as mit autant de temps ?!!! Hurlai-je.
Mes amis sursautèrent et des membres du personnel hospitalier se tournèrent vers nous.
- Raika, baisse d'un ton.
- T'as été le premier que j'ai appelé ! Pourquoi tu n'es pas venu tout de suite ?!
- J'étais en réunion, et je n'avais pas mon téléphone.
- Quand il s'agit de nous tu n'as jamais ton téléphone mais quand c'est l'autre s****
J'étais à deux doigts de lui sauter à la gorge mais Sting me retint et m'incita à me calmer.
Je m'éloignai du groupe et partis aux toilettes reprendre le contrôle de moi-même. En revenant, je vis qu'un médecin discutait avec mes amis. Je m'approchai rapidement:- Elle est réveillée ?
- Oui mais...
Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que je me précipitai dans sa chambre située à quelques mètres.
Arrivée à la porte j'entendis les voix de Claire et de Jonathan. Celui-ci de ma mère était à peine audible tandis que celui de Jonathan se faisait douce. Si douce qu'elle sera mon ventre. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas entendu parler ainsi.
Je m'approchai doucement de l'encadrement de la porte et tendis l'oreille pour les écouter.
- Tu ne lui a toujours rien dit ? Interrogea mon père.
- Non. Je n'en ai jamais eu le courage. Elle a déjà du mal à s'en remettre concernant le fait que je vous ai menti tous les deux...Alors imagine si elle apprend que j'ai le cancer.
Mon cœur rata un bond. Pendant quelques secondes je ne perçus plus les bruits de pas des passants. Un froid inexplicable s'empara de moi et vint comprimer mon cœur.
Le sol se déroba sous mes pieds mais je me retins à la porte.
Ce ne fut qu'à cet instant que mes parents remarquèrent ma présence. Mon père se leva. Il semblait désolé tandis que ma mère, les yeux cernés me regardaient.
J'avançai lentement en arborant un sourire incertain. Ce sourire qu'affiche les personnes qui refusent d'accepter l'information douloureuse qu'on vient de leur donner.
- C-c'est absurde. Tu ...Le médecin n'a jamais dit que tu étais malade...
Justement celui-ci entra et je me tournai vers lui.
- Docteur, dites -lui. Dites-lui qu'elle n'est pas fatiguée...elle a juste besoin de repos...
- Mademoiselle...
- Raika...appela mon père.
- Dîtes-lui ! M'impatientai-je.
- Votre mère dit la vérité.
Je le regardai d'une manière qui creusa encore plus les rides sur son front.
- Raika, mon ange, écoute-moi...
- Ils vont te soigner.
Je tournai la tête vers elle puis me mis à réfléchir rapidement:
- Ils vont te soigner. J'ai lu quelque part qu'on pouvait le soigner si il était traité assez tôt. C'est vrai que c'est cher mais on se débrouillera.
- Raika.
Je la regardai. Son regard se faisait douloureux.
- Chérie. Il est bien trop avancé. Ça fait deux ans que je l'ai. Les médecins ne peuvent rien faire de plus.
- ...- Raika. Je vais mourir.
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Raika Bluemoon [ Fairy Tail school]
FanfictionVous est-il déjà arrivé d'être ami(e) avec une personne durant toutes vos années de primaire mais qu'un déménagement ou un changement d'établissement vous sépare ? Vous est-il déjà arrivé de retourner dans votre ville natale et d'être impatiente de...