Raika Bluemoon [ Fairy Tail school]

Chapitre 10: Révélation

J'avançais tranquillement dans la rue, savourant ainsi cette mini victoire contre Minerva. De nouvelles sensations s'offraient à moi. J'avais l'impression d'être capable de tout... et surtout du pire. A partir de maintenant je ne serai plus cette petite Raika qui subit sans rien dire mais celle qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense, celle qui ne se laisse plus marcher sur les pieds. 

- Hé Raika ! 

Je me retournai et vis Sting s'approcher de moi. 

- Qu'est-ce qu'il y a ? 
- T'as oublié ça dans les vestiaires. Me dit-il en me tendant ma chaîne. 
- Je n'en veux pas...Tu peux la jeter. Répondis-je après quelques secondes d'hésitation. 
- Tu plaisantes, j'espère? Je sais à quel point ce truc compte pour toi. Je me rappelle même que t'avais faillit m'arracher les yeux lorsque j'avais essayé de te prendre ce collier quand on était gosse. 
- C'est du passé maintenant. C'est juste une babiole sans intérêt...

Le blond m'observa quelques instants pour savoir si j'étais vraiment sérieuse puis il prit ma main et posa le pendentif dans le creux de ma main. 

- Garde ce collier. Si tu t'en débarrasse maintenant tu risques de le regretter par la suite. 

Je ne dis plus un mot et rangeai le pendentif dans ma poche. 

- ... A plus...Fis-je en tournant les talons pour rentrer chez moi. 

En rentrant chez moi je tombai nez à nez avec maman. Elle pliait des vêtements assise dans le salon. 

- Tu as passé une bonne...Mais pourquoi tes cheveux sont mouillés et où sont passés tes vêtements ?! S'inquiéta aussitôt celle-ci. 
- T'occupe pas...Fis-je en balançant mon sac dans le fauteuil. 

Comme nous étions que toutes les deux j'eus la soudaine idée de lui dire que papa a trompait. Je savais que cela allait lui faire mal mais c'était mieux que d'être complice de ça. 

- Dis maman, il faut que je te dise quelque chose...
- Claire tu n'as pas vue mon attaché-case ? Coupa mon père en entrant dans le salon vêtu d'un parfait smoking bleu marine. 
- Il est sur la table de la cuisine, mon chéri. 

Jonathan détailla ma tenue avec un air de dégoût puis partit dans la pièce à côté en rangeant le bouton de sa manche. 

- Tu vas travailler ce soir, papa ? M'autorisai-je à demander d'une petite voix faussement innocente. 
- Ça se voit, non. Que voudrais-tu que je fasse d'autre? 

Il me tend une perche ! Bon sang que j'ai envie de dire cette phrase qui me brûle les lèvres! 

- Désolée, c'était une question stupide...
- Je confirme , elle était très stupide. 

Sur ces mots il quitta la maison sans même un " à ce soir". 
Un silence pesant régna dans la pièce pendant quelques instants. 

- Tu voulais me dire quelque chose ? 
- N-non...oublies, c'était pas important. Répondis-je en ramassant mes affaires pour monter dans ma chambre. 

Bon sang! Pourquoi ne lui avais-je rien dit ?! Je suis trop lâche...

Alors que je me traitais d'idiote pour la cinquantième fois une idée vint illuminer mon esprit. Je savais comment m'y prendre. 


Le lendemain matin je me réveillai de bonne heure. Ma mère, extrêmement surprise, me posa un tas de questions. Elle alla même me demander si je n'allais pas retrouver un garçon avant les cours. 
L'interrogatoire passé, je me rendis en toute hâte à l'immeuble où travaille Jonathan. En disant à l'accueil que j'étais sa fille ils me donnèrent la direction de son bureau. 

Arrivée au dixième étage je l'aperçus avec la rousse de l'autre jour à travers une baie vitrée. Ils semblaient en grande conversation et à en juger par la position aguicheuse de l'autre j'en déduisis qu'ils ne parlaient pas vraiment de boulot. 
Sans même frapper j'entrai dans la pièce en faisant un sourire de trois kilomètres. 

- Hey papa ! Je ne te dérange pas j'espère! - je me tournai vers la rousse qui me dévisageait.- Salut moi c'est Raika, la fille du monsieur que vous séduisez en parfaite pute de luxe. Vous saviez qu'il était marié? Non? Bah maintenant vous le savez! Pourriez-vous nous laisser et aller chauffer quelqu'un d'autre, merci ! 

La secrétaire me regarda choquée par mes propos puis quitta la pièce après avoir consulté mon père du regard. Celui-ci me foudroya du regard et le lança: 

- Qu'est-ce que tu fais ici et comment oses-tu parler à ma secrétaire de la sorte?! 
- Et toi, comment oses-tu tromper maman avec ce truc siliconé ?! 
- Mêle-toi de ce qui te regarde Raika!