Chapitre 8

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[PDV Arthur]

Je suis en train de manger, seul car les autres professeurs sont déjà repartis afin de réfléchir à tout ce qui se passe en ce moment. J'entends des pas venir dans ma direction, alors je lève les yeux de mon repas. Je reconnais immédiatement Alice et la regarde approcher. Je la trouve épuisée et cela m'inquiète. Elle m'adresse cependant un léger sourire que je lui retourne.

- Alice, je suis ravie de te voir. Que me vaut l'honneur de ta visite ?

Je souris franchement et lui adresse un clin d'œil. Elle me répond :

- Je ne pouvais décemment pas te laisser manger seul. Puis-je m'installer à cette place ?

- Evidemment, j'en serais heureux.

Elle lève les yeux au ciel en souriant, ce qui me fait chaud au cœur : elle est si belle quand elle sourit. Elle prend ensuite place sur la chaise face à moi. Je la vois tenter de cacher la grimace de douleur qui lui a échappé lorsqu'elle s'est assise. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter et lui demande :

- Qu'est-ce que tu as ? Tu es blessée ?

Elle me répond d'un ton légèrement moqueur :

- Arthur... Si tu continues à t'inquiéter comme ça pour moi à chaque instant, tu risques de prendre dix ans d'âge en quelques jours.

Je fronce les sourcils face à sa piètre tentative d'éviter le sujet. En voyant que je ne suis pas dupe, elle me rassure :

- Je vais bien, promis.

- D'accord... Sinon j'ai réfléchi à quelques exercices pour améliorer tes techniques d'utilisation du Pouvoir. Tu pourras les faire demain lorsque les autres s'entraîneront à des exercices à leur niveau.

- Tu veux dire que vous continuez les entraînements ?

- Oui. Nous ne voulons pas inquiéter les élèves et...

Elle me coupe la parole :

- Pourtant il y a lieu de s'inquiéter !

- Nous le savons Alice. Seulement nous ne pouvons rien faire. Sauf si tu arrives à comprendre pourquoi tu échappes à ça.

Je la vois hésiter à dire quelque chose puis finalement elle hoche simplement la tête, me signifiant qu'elle a compris. Je reprends, d'abord moqueur puis sérieux :

- Et, ce que je voulais dire avant que tu ne me coupes, la situation avec les Guerriers de l'Ombre s'aggrave... Ils... Ils vont bientôt attaquer.

Alors que je m'attendais à ce qu'elle soit perturbée par cette nouvelle ou que, au moins, elle marque un temps de surprise, elle semble au contraire être déjà au courant, attendant que je lui annonce une grande nouvelle. Je me tais, n'ayant rien d'autre à dire. Elle attend puis, prenant conscience que c'est tout ce que j'avais à dire, elle prend la parole :

- C'est tout ce que tu avais à m'annoncer ?

- Oui, pourquoi ?

- Eh bien, j'en sais rien, peut-être parce que ce n'est pas une nouvelle ?!

- Qu'entends-tu par-là ?

- Cela fait plusieurs années qu'on sait qu'ils vont débuter une bataille (ou une guerre). Et plusieurs mois qu'ils s'y préparent vraiment.

Finalement, c'est moi qui suis surpris.

- Que veux-tu dire ?

- Ils traquent tous ceux qui pourraient nous pousser à nous préparer pour cette guerre...

En quête du PouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant