Chapitre 10

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[PDV Alice]

Je me réveille avec un mal de crâne atroce. J'ouvre les yeux mais la lumière m'éblouit. Je les referme immédiatement et utilise mon Esprit pour observer ce qui m'entoure. Je suis dans une salle sans ornements avec une couleur dominante qui se trouve être le blanc. L'infirmerie ? Je me demande comment je me suis retrouvée là... J'arrive finalement à garder les yeux ouverts en les plissant légèrement. Je m'étonne qu'il n'y ait personne d'autre. Je tente ensuite de me mette debout, n'ayant constaté aucune douleur après une rapide évaluation. Cependant, à ma grande surprise, des sangles me tiennent fermement attachée au lit. Je m'interroge sur leur utilité puis les défait grâce à mon Pouvoir. Je me lève finalement et, après avoir, en vain, cherché du regard mes affaires personnelles, je me dirige vers la porte. La tête me tourne mais je ne m'arrête pas pour autant. J'appuie sur la poignée. Verrouillée ? Une fois encore j'utilise mon Pouvoir pour l'ouvir mais, cette fois-ci, reste à l'affut. Que se passe-t-il donc ici ?

Une fois la porte ouverte je me retrouve dans ce qui semble être une salle d'attente. Cette fois-ci il y a des gens. Quatre personnes pour être exactes. Quatre soldats. Des soldats, à l'Ecole du Pouvoir par l'Esprit ? Je les interpelle, chechant mes mots mais ne trouvant rien de mieux à dire que :

- Vous faites quoi ici ?

Ils semblaient pris par ce qu'ils faisaient et ne m'avaient pas entendue arriver. C'est pourquoi je remarque l'un d'eux sursauter tandis que chacun se retourne, la main sur la poignée de leur épée.

- On se calme messieurs, j'ai seulement posé une question.

Un des quatre s'avance vers moi, toujours prêt à dégainer. J'ai l'impression que je devrais le connaître et pourtant son visage ne me rappelle personne. Il bafouille :

- A... Alice ?

- Eh bien oui, qui voulez-vous que ça soit d'autre ? 

Il semble rassuré. Etrange...

- Puisque vous avez l'air d'être le seul à accepter de parler, est-ce que vous pourriez m'expliquer ce qui se passe ici ? Parce que j'avoue être légèrement désorientée.

- Tu... Tu ne te souviens vraiment de rien ?

Encore ce bafouillement. Je secoue la tête, exaspérée. Il soupire de soulagement, ce qui me surprend. Son soulagement disparait lorsque je prononce la phrase suivante :

- Et si vous pouviez arrêter de me tutoyer... Je déteste qu'un inconnu se permette ce genre de familiarité.

- Tu ne sais pas qui je suis ?

Je fronce les sourcil en constatant qu'il ne prend pas ma remarque en compte.

- C'est en effet ce que je sous-entendais.

- C'est vrai, excuse-moi. Alors permet moi de me présenter : je m'appelle Gabriel, je suis à la tête du mouvement de libération. Nous sommes arrivés dans cette école il y a trois jours afin de tenter de vous convaincre de nous aider dans ce combat.

- J'ai entendu parler de vous. Et pourquoi le chef d'un mouvement aussi important attend-il au chevet d'une inconnue qu'elle se réveille ?

- A vrai dire... C'est assez compliqué. Nous en parlerons plus tard. Mais dis-moi, Alice, quel est ton dernier souvenir ?

Je m'apprête à parler mais me rends vite compte que je ne sais pas répondre à sa question. Mes souvenirs sont confus. Des images me reviennent sans que j'en comprenne réellement le sens. Je me souviens de mon arrivée à l'école, de ma première nuit. Ce sont mes derniers souvenirs précis. Puis l'image de la démone que j'avais combattu me revient à l'esprit. Des visage inconnus et celui de ma sœur, qui me tire un autre froncement de sourcils. Et enfin une monstruosité si noire qu'elle semble aspirer la lumière qui l'entoure. Je frémis, bien que je ne comprenne pas ce que c'est. Je suis perdue. Je ne sais pas ce qui m'arrive, cette perte de mémoire n'est pas normale. Je regarde autour de moi. Les trois soldats de Gabriel se sont assis, comprenant probablement qu'il n'y a pas de danger. Mais d'où viendrait le danger ? C'est toi qu'ils surveillaient Alice, ils te considéraient comme le danger, me chuchote une petite voix. Je ferme les yeux, prenant ma tête dans mes mains. Il s'est passé quelque chose dont je ne me souviens plus. Quelque chose de grave dont je suis probablement responsable. Avec la perte de mes souvenirs j'ai oublié pourquoi je l'ai fait et ils doivent espérer que je ne m'en souvienne pas plus tard.

En quête du PouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant