JUSTIN BIEBER - FIGHT TO DEATH - TOME I

I. La rencontre

Ma première rencontre avec ce jeune homme était loin d'être le meilleur moment que nous avions partagé. Je n'osais pas le regarder trop longtemps, je me contentais de regarder le sol en me mordant la lèvre inférieure pour contrôler ma peur. Je rentrais désormais dans la vie plus ou moins active, je pouvais le comprendre rien qu'à en voir le tourbillon humain dans lequel je me trouvais dans ce hall. Je n'avais probablement pas vu autant de personnes vivantes dans un même endroit, depuis un long moment. Je me sentais désemparée, comme si mon corps avait oublié toutes les émotions existantes, me laissant seulement ressentir de la peur. 

Le jeune homme a ma droite, quant à lui ne ressentait aucun malaise, ou du moins c'était ce qu'il laissait paraitre. Je pouvais sentir son regard se poser de temps en temps sur ma personne mais ils étaient très rapides et n'avaient l'air de ne rien signifier du tout. Il réagissait comme toutes les personnes de ce camp, de manière effacée. Cependant, il m'intriguait. 

Je devais garder un certain contact avec lui afin de ne pas le perdre dans la foule qui se ruait de part et d'autre de l'immense hangar. Il était mon ticket de sortie de cette infâme endroit. J'attendais sa venue depuis dix-huit ans, et pourtant, le voir si près de moi aborder l'une des hôtesses pour ma libération semblait irréel. 

Le bruit environnant m'empêchait d'entendre leurs conversations. Des pleurs et des cris résonnaient dans la salle. Je vivais dans le silence le plus total depuis si longtemps que mes tympans risquaient de se déchirer en ce moment même. Je les analysais alors dans leurs faits et gestes. 

Il  avait suffit qu'il lui parle très brièvement pour qu'elle comprenne la situation et qu'elle nous ouvre une porte se trouvant derrière elle. 

Son regard se posa sur moi tandis que mon cerveau fonctionnait au ralenti, ne comprenant pas vraiment ce qu'il était en train de se passer. Il me prit fermement le bras, pour m'entrainer avec lui dans les couloirs qui se logeait derrière cette entre. Je me laissais faire, craintive. Les hommes ici n'étaient certainement pas  des gentlemans. Nous marchâmes plusieurs minutes en silence, traversant de longues galeries dépourvues de toute lumière naturelle, avant d'atteindre  une grande porte blindée d'acier. Je n'étais jamais arrivée jusqu'ici depuis mon incarcération.

Il toqua à la porte trois fois de son poing.  En moins de deux ou trois secondes, un garde sortit et nous dévisagea avant de nous laisser sortir. Le jeune homme qui m'accompagnait, signa un formulaire ressemblant à une décharge et continua son chemin.  

Je découvris un parking couvert, où seulement quelques voitures y étaient garées. Le garçon se dirigea vers la sienne, m'ouvrit la porte en me faisant signe de m'y installer, avant de s'installer à son tour et d'allumer le contact.

Mon cœur s'emballa à l'idée de retrouver un monde extérieur, qui à mes yeux, n'avait plus la moindre existence. Seules des images de longs murs imposants, de couloir étroits et de combats sanglants trônaient dans mon esprit. J'allais enfin retrouver une vie normale dans un monde normal. 

Depuis gamine, je savais qu'à la mort de mes parents, je serai entrainée pour me battre à mon tour. Je supposais que l'homme se trouvant à ma gauche était donc mon entraîneur.

La lumière m'aveugla à l'ouverture de la porte. J'effectuai plusieurs battements de cils afin de retrouver ma vue. Au loin se dressaient deux miradors vers lesquels nous nous dirigions.

Mon attention se porta ensuite à l'égard du jeune homme qui conduisait. La lumière me permettait désormais de le regarder. Il était brun, et avait visiblement des yeux très clairs. Les traits de son visage étaient particulièrement fins pour une personne de sexe masculin. Son nez légèrement en trompette, ses lèvres pulpeuses et son teint sans grosses imperfections rappelaient le visage d'un enfant.