Chapitre 49

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Le son des oiseaux n'a jamais été aussi réconfortant. J'ouvre mes yeux déjà réveillés pour enfin me rendre compte que je peux sauter de ce fichu lit.

La nuit n'a jamais paru aussi longue. Je me suis réveillé vers une heure, je ne sais pourquoi. Et le sifflement du vent à travers la vitre cassée ne pouvait qu'améliorer mon insomnie.
Je restais là, sans rien faire, sans réfléchir à rien... et chaque minute était un supplice. Depuis que je suis sorti de prison, ne plus dormir la nuit me rappelle les longues heures noctures où je restais allongé sur le lit de la cellule, à regarder les prisonniers dormir, à analyser chacun de leurs mouvements, à me préparer à la défense si quelconque d'entre eux bougeait d'un millimètre.
Bref, ne pas dormir la nuit était un vrai supplice.

Enfin, le soleil levé, je pouvais enfin me lever du lit. Après une bonne douche, j'ouvre le placard à la recherche du fameux café réparateur. Mais hélas, je ne trouve que quelques biscottes humides et quelques conserves.
Je ne boirai pas de café aujourd'hui, et vu que j'ai passé la nuit à compter les fissures du mur, la journée promettait d'être pleine d'énergie.

Agacé par ma découverte du matin, je souffle en insérant ma clé dans la serrure rouillée.

- Bien le bonjour monsieur Sagara !

Le concierge passait la serpillière à l'entrée de l'immeuble en sifflotant.

- Bonjour monsieur, lançais-je en me frottant les yeux.

- Attention, le sol est glissant, sourit-il.

- J'aimerai bien y glisser peut-être que ça me réveillera, répondis-je en me frottant la nuque.

- Vous avez l'air d'avoir mal dormi.

Perspicace le concierge...

- En effet.

Je le salue et monte dans ma voiture en direction de mon lieu de travail.

***

- Salut toi.

Je lève la main en direction de Vanessa qui me rend l'initiative.

- Wow, plein d'énergie dans cette journée de travail, se moque-t-elle en appuyant sur chaque mot.

- Au lieu de te moquer tu pourrais me faire un café ? Demandais-je en m'appuyant sur la chaise.

- J'y vais, sourit-elle en se levant.

- T'es la meilleure, sortais-je en ouvrant la porte de mon bureau.

Quelques minutes plus tard, je bois mon café noir en quatrième vitesse, et soupire comme si j'avais avaler une drogue.

***

Le bruit de porte me ramène à la réalité alors que mes yeux quittent les papiers remplis de chiffres et de paragraphes parfaitement inutiles.

- Entrez, dis-je en me frottant les yeux.

- Hey !

Vanessa passe sa tête à travers la porte puis entre toute entière.

- Hey.

- Le café t'a réveillé ?

- Je sais pas, dis-je en me frottant les yeux pour la dixième fois aujourd'hui. C'est normale que je vois une nymphe dans mon bureau ?

- Wohow ! Bien trouvé ! S'exclame-t-elle en riant.

- Oui, mes talents de dragueur s'éveillent quand je viens de me réveiller, affirmais-je en me levant.

Je contourne mon bureau pour aller m'adosser sur l'autre côté de celui-ci, face à Vanessa, qui elle est debout près de la porte.

- Comment va Kyle ? Demandais-je.

Enfin libre ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant