~ Chapitre 3 ~ Alizée

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J'esquivais les coups, les uns après les autres, très habilement. Pas de côté, on attaque, puis on se recule et on pare. Et on esquive. Et on transpire aussi... Cela fait plus d'une heure que je m'entraîne à l'épée contre Crochet, au centre du bateau. Il se débrouille très bien ! Mais moi aussi. C'est lui qui m'a formée, après que ma mère soit morte, tuée par un homme que je hais plus que tout au monde. J'avais 15 ans. Crochet m'a trouvée seule, sur une plage, et m'a proposé son aide. J'ai regagné son équipage. Ma mère étant une pirate, elle m'avait appris à manier l'épée dès mon plus jeune âge. Mais elle ne m'avait pas tout appris. Aussi, quand j'ai regagné le Jolly Roger, Crochet m'a appris quelques techniques supplémentaires. Mais il est toujours impressionné par la manière dont je manie l'épée. Les techniques de ma mère sont, d'après lui, excellentes.
- Je plains tes ennemis ! Ils ne te résisteront jamais avec de telles techniques ! me dit-il toujours avec admiration.
Je lui ai donc apprise, à sa demande, les techniques de ma mère (sans pour autant toutes les dévoiler !). C'est pour cela que c'est dur de nous départager dans nos combats ! Nous évitons de nous blesser, car avant d'être mon second, Crochet est aussi le père que je n'ai jamais eu(père qui n'a que quelques années de plus que moi, j'avoue, c'est bizarre). Quand j'ai atteint mes 20 ans, il m'a laissée diriger le Jolly Roger. Et m'a promis de m'aider à venger ma mère. Et pour cela, j'ai besoin du médaillon. Que je compte bien récupérer.
- Ça suffira pour aujourd'hui, me dit-il en abaissant son arme.
Je baissais aussi mon épée, mais décidai de lui jouer un petit tour. Une fois qu'il eut le dos tourné, je pointai mon arme sur lui. Dans son dos. Je souriai.
- Ne jamais baisser sa garde ! lui dis-je malicieusement.
- J'avoue que tu m'as bien eu.
Et, sans que je m'y attende, il s'accroupis, roula sur le côté, se releva et vint se glisser dans mon dos, où il plaqua son épée sous mon cou.
- Mais n'oublie pas que je t'ai formée, me glissa-t-il à l'oreille.
Bizarrement, son souffle chaud sur mon cou me fit une drôle de sensation... Je frissonnai. Un large sourire se dessina aussi sur mon visage. J'étais bien, dans ses bras. Mais qu'est ce qu'il m'arrive, ça va pas ou quoi ? Je secouai la tête pour chasser mes idées. Crochet me relâcha et je me reculai.
- Je vais nourrir Croc Blanc, dis-je.
Il ne fallait pas que je reste à côté de lui, ça m'embrouillait l'esprit. J'attrapais un bout de viande et me dirigeais vers Croc Blanc, couché sur le côté. Comme à son habitude, il nous regardait nous battre. Quand il vit que je venait le voir, il remua la queue.
- Tiens mon grand, lui dis-je en lui tendant le morceau de viande fraîche.
Il poussa doucement ma main pour me remercier, et pris délicatement la viande de ma main. Je lui frottai les oreilles et le laissa manger tranquillement. Mes matelots se mettaient à manger, dans la cale. Mais ce soir, je n'avais pas faim. Je partis sur le côté du navire, et m'assis sur un tonneau. Je remontai mes jambes contre ma poitrine et les entoura avec mes bras. Je regardai l'océan. C'est dingue comme j'aime le regarder. Il me rappelle la liberté d'être une pirate, et l'infini semble s'étendre sous mes yeux. L'océan m'a apporté tant de choses... C'est mon refuge. C'est pour ça que je veux naviguer toute ma vie. Je suis faite pour ça. Perdue dans mes pensées, je n'entendais pas la personne qui s'approchait doucement de moi.
- Tu n'as pas faim ?
Je sursautai puis soupirai. C'était Crochet. Il m'a fait peur !
- Et toi, tu n'as pas faim ? lui répondis-je pour me donner une contenance.
- Toujours autant de répartie hein ! me dit-il en souriant. Non, je n'ai pas vraiment faim. Mais il semblerait que je ne sois pas le seul.
Voyant que je ne lui répondais pas, il vint s'assoir sur le tonneau voisin au mien.
- Tu regardes l'océan ?
- Oui. Ça m'apaise de le regarder. C'est mon petit refuge.
- On est tous pareils je crois.
Je ne répondis pas. Je me sentais de nouveau bizarre. Mon cœur s'emballait, et une sensation étrange m'envahit. Je n'aime pas ça... Crochet me regardait, je le sentais. Et étrangement, ça me faisait plaisir. Tout à coup, je me mis à frissonner. Pas à cause de ça, mais parce que j'avais froid.
- Tiens, prends ça.
Il me tendait sa veste. Je le regardai longuement puis tournai la tête.
- Non, gardes la, tu vas avoir froid.
- Sûrement moins que toi, ricana-t-il. Tu trembles comme si tu allais te transformer en glaçon !
Il avait raison, j'étais gelée. Je pris donc sa veste et la mis autour de mes épaules. Je ne pu m'empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement. Mais d'un autre côté, j'avais envie que Crochet me prenne dans ses bras pour me réchauffer. Mais que dis-je ? Je dérive complètement...
- Merci, lui dis-je.
- Tout le plaisir est pour moi.
Il se leva et s'inclina.
- Si son Altesse désire quelque chose, qu'elle m'appelle. Je me retire dans mes quartiers pour... Dormir.
Je ris. Quoi ? Tiens, je ne me rappelle pas avoir déjà ri comme cela. Mais ça fait du bien ! Crochet souris et me pris la main. Il l'embrassa avant de partir. Je rougis, mais il ne le vit pas, car il me tournait le dos. Je regardais ma main comme une enfant qui vient de voir une guimauve. Il m'a embrassé la main ! Je rêve... Oh, reprends toi ! Je regardais une dernière fois l'océan et partis en direction de ma chambre. Demain, une longue journée nous attendait. Et une chose était sûre, ce soir, j'allais faire de beaux rêves...

Hey les amis ! Voilà le chapitre 3 :) N'hésitez pas à donner vos impressions sur ce chapitre ;)

Entre Vengeance et AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant