~ Chapitre 17 ~ Alizée

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    Je me réveille doucement et cligne des paupières. Pfiou, ça faisait longtemps que j'avais pas dormi comme ça ! Je me redresse en position assise. Le soleil est levé depuis longtemps, je dirais qu'il est environ midi. Attendez... QUOI ?! Je me lève aussitôt et m'apprête à sortir de la chambre quand je fonce alors dans quelqu'un. Je lève la tête. Peter me sourit.
- Hé doucement ! me dit-il. T'es à peine levée que tu te rues vers la sortie toi !
    Je souris. Ouais c'est vrai que vu comme ça...
- Bah oui, j'ai pas l'habitude de dormir autant.
- T'en avais besoin apparemment.
    Il me regarde et finit par me désigner une armoire, au fond de la chambre, ainsi qu'une porte.
- Tu as des vêtements là, et une salle de bain là-bas, m'explique-t-il. Rejoins moi dans 20 minutes dehors.
    Je hoche la tête. Il sort et referme la porte derrière lui. J'ouvre l'armoire et prends de nouveaux vêtements qui font pirate, et pars me doucher. Je ressors 5 minutes plus tard, habillée. Bien sûr, j'ai dissimulé quelques armes sur moi, comme d'habitude, et mon épée est accrochée à ma ceinture. Je me demande ce que Peter va me montrer pour ma première journée chez eux. Je traverse ma chambre et sors. Dehors, un grand soleil éclaire le campement. Je souris. Ce temps me met toujours de bonne humeur. Et si en plus je navigue quand il fait beau, c'est encore mieux ! Je travers le campement, à la recherche de Peter. Les enfants perdus me saluent, et je croise Félix. Aussitôt, mon sourire disparaît. C'est dingue ce que votre sourire peut passer du stade "joyeux" à "dégoûté" en quelques secondes ! Je me surprend moi-même. Félix m'adresse un sourire carnassier et un petit geste de la main. Abruti ! Je l'ignore et continue à chercher Peter.
- Vous ne vous entendez pas très bien à ce que je vois avec Félix.
     Je sursaute en entendant la personne parler et ne peux m'empêcher de dégainer mon épée. Peter est adossé à un arbre et sourit. J'ai toujours mon épée pointée dans sa direction. Pur réflexe. Je soupire et la range. Puis je regarde Peter. Une lueur d'amusement est passée dans son regard et maintenant, un sourire mesquin se dessine sur son visage. Hum, j'aime pas ça...
- Tous les enfants perdus doivent s'entendre, c'est la règle, poursuit-il. Donc, je vais vous réconcilier.
     Il me fait signe de le suivre. J'aime pas du tout l'air qu'il affiche ! Je le suis quand même et remarque qu'on se dirige vers Félix (oh mais qu'est ce que c'est étonnant). Celui-ci relève la tête quand il entend Peter approcher, et ne peux s'empêcher de me lancer un regard malicieux.
- Vu que le courant n'a pas l'air de passer entre vous, on va faire un jeu, dit Peter.
- Cool ! ricane Félix.
    S'il dit ça, c'est que ça va être tout sauf cool.
- Alizée, embrassé Félix s'il te plait, me dit Peter.
Quoi ?!! J'ai pas bien entendu là ! J'ouvre de gros yeux.
- Quoi ?!
- On ne discute pas les ordres de Peter Pan, tu te rappelle ?
J'ouvre la bouche et la referme. Argh ! le salop. Je lui lance un regard assassin et son sourire s'élargit. Je tourne la tête vers Félix, qui sourit et s'avance vers moi. Je souffle et me penche pour l'embrasser. Félix tente de faire durer le baiser, mais je le repousse en lui donnant un coup de genou dans les parties. Faut pas exagérer ! J'essuie ma bouche, dégoûtée. Beurk ! Du désinfectant s'il vous plait !!
- Bien, je vous laisse, dit Peter en s'éloignant déjà.
- T'embrasse bien, ricane Félix.
- Ta gueule.
Je lui tourne le dos et quitte le camp, furax. Alors que j'allais sortir, quelque chose attira mon attention. Lorsque je le vis, là, devant moi, je lui fonçais dessus.
- Croc Blanc !
Il se jeta dans mes bras sitôt qu'il m'eus reconnue. Je caressais sa tête, heureuse de le retrouver.
- Où étais-tu passé ?
Pour toute réponse, il me lécha la joue. Je ris.
- Ça va, t'es pardonné !
Il remua la queue, tout content.
- Ça te dit une journée de chasse rien que tous les deux ?
Il sauta partout. J'éclatais de rire.
- Je prends ça pour un oui.
Je me relevais et repartais en direction du campement. Il vint se placer devant moi et me regarda avec incompréhension.
- Faut que j'aille chercher mon arc.
Il hésita mais finit par se pousser et me suivre. Alors que nous arrivions au camp, je lui ordonnai de m'attendre dans des buissons. Et je partis en direction de ma cabane. Peter ne m'avait pas pris mon arc, sachant que j'y tenais. J'entrais donc, pris mon arc et mes flèches, et repartis vers la sortie. Mais Peter était là, et me barrait le passage.
- Tu vas où ? me demanda-t-il.
- Chasser.
- Seule ?
- Oui.
Il leva un sourcil. Je le fixais sans broncher, imperturbable. Il finit par se pousser.
- Rentre pas trop tard, j'ai quelque chose à annoncer, me dit-il. Et ramène assez de nourriture pour nous tous !
    Je passais devant lui et levais les yeux au ciel une fois qu'il fut derrière moi. Je marchais dans la forêt, et Croc Blanc me rejoignis.
- Faut être discrets... Peter se doute que je ne vais pas chasser seule et je veux pas qu'il te fasse de mal.
    Croc Blanc remua les oreilles, signe qu'il avait compris. Je souris. C'est dingue, j'ai l'impression qu'il comprend tout ce que je lui dis ! On dirait un humain ! Et il me connaît par cœur. Quand je vais mal, il le sait de suite et vient me réconforter et il m'a toujours aidée dans mes duels. Je lui frotte les oreilles. Ce que je l'aime cette boule de poils ! Puis je pars chasser, avec mon meilleur ami à mes côtés. Croc Blanc a la truffe collée au sol et il se fait le plus discret possible. J'essaie moi aussi de ne pas faire de bruit. À pas de loup, comme Croc Blanc ! Tout à coup, je pensais à quelque chose. Si Peter me surveillait, comment allais-je faire pour trouver le médaillon ? Car si j'étais venue avec lui, c'est parce que j'étais désespérée, brisée et que j'avais besoin de réfléchir. Mais maintenant ? Je me reconcentrai sur ma partie de chasse. Je repenserai à tout ça plus tard ! Je vis Croc Blanc s'arrêter et humer l'air, puis s'aplatir. Aussitôt, je me cachais derrière un arbre. Mon loup avait les oreilles en avant, aux aguets. J'entendis des bruits de pas et je reconnus aussitôt le pas léger d'un cerf. Peter va pas être déçu ! Je souris et bandais discrètement mon arc. Le cerf se montra. Il était majestueux et énorme. Ses immenses bois encadraient sa fine tête, et il se déplaçait avec grâce. Je fermais un œil pour mieux viser et tira. Le flache le toucha dans le cou. Il s'écroula mais il était toujours vivant. J'avais fais exprès pour laisser faire Croc Blanc. Celui-ci se jeta sur l'animal et l'acheva d'un coup de crocs. Je sortais de ma cachette et vint auprès de mon loup, allongé auprès de l'animal. Je le caressai.
- C'est bien mon grand. Il faut rentrer maintenant.

Je rentrais avec le cerf. Après l'avoir tué, j'avais tué un sanglier pour que Croc Blanc mange quelque chose sans que Peter ne se doute de rien. Parce que arracher un bout de cerf, c'était pas très malin ! Peter allait me poser des questions ! Quand j'arrivais dans le camp, essoufflée à force de traîner l'animal, tous les enfants perdus me regardèrent avec étonnement. Ils peuvent pas venir m'aider ces abrutis ? Je posais le cerf et reprenais mon souffle. Puis je leur jetai des regards noirs.
- Quoi ?
Ils détournèrent le regard. Certains rirent, amusés de ma réaction. Alors que j'allais reprendre le cerf pour l'amener au centre du campement, quelqu'un s'en chargea à ma place. Félix me sourit.
- Ne me remercie pas, me dit-il.
Et il emmena l'animal à côté du feu. Je levai les yeux au ciel. Peter arriva et quand il vit le cerf, il siffla.
- Et ben ! T'as pris ma remarque au sérieux apparemment !
Tous les enfants perdus découpèrent l'animal, en suivant mes instructions, car c'était la première fois qu'ils découpaient un animal aussi gros. Une fois tout ça fait, on mangea. J'avais mis de côté les bois de l'animal et quand Peter m'avait demandé pourquoi je les gardaient, je lui avais répondu que ça ferait de bons couteaux. Ouais je sais, d'habitude c'est de l'ivoire, mais bon, on fait avec ce qu'on a ! Et puis je pourrais faire d'autres objets avec. Une fois le repas fini, Peter se leva et réclama le silence.
- Aujourd'hui, avec quelques enfants perdus, nous avons trouvé des intrus sur l'île, clama-t-il. Ils étaient sur notre zone.
Des cris de protestation s'élevèrent. Peter les calma et ordonna à Félix et trois autres garçons de les amener. Puis il se tourna vers moi.
- Je voulais savoir si tu les connaissaient, car ce sont des pirates.
Je fronçais les sourcils. Et si c'était... Non. Ce ne sera pas lui. Et puis de toute façon, je m'en fiche ! Félix arriva, accompagné des trois enfants perdus, et je pus voir les pirates. Le premier était brun aux yeux marrons et avait un joli visage. Il avait l'air jeune. Le deuxième était un vrai pirate ! Des "tresses" dans les cheveux, des perles, des pièces en or... Il était plus âgé et je remarquais qu'il était bourré de mimiques. Il a l'air drôle.
- Vous pouvez pas enlever ces cordes de nos poignets ? se plaignît-il. Vous pensez qu'on va s'enfuir vu combien vous êtes ?
Peter ricana.
- On sait jamais, dit-il.
Le pirate le plus jeune nous regarda tous et son regard finit par se poser sur moi. Il plissa son front.
- Alizée ? demanda-t-il.
Aussitôt, tous les enfants perdus me fixèrent. Et aussi le pirate-bourré-de-mimiques. Il leva ses mains, attachées par la corde.
- Je m'disais bien que tu ressemblais à la description, dit-il.
Je fronçais les sourcils. Quelle description ?
- Tu le connais ? demanda Peter.
- Non, répondis-je en secouant la tête négativement.
- Alors comment il connaît ton nom ? répliqua un garçon.
- Je ne sais pas.
- On te cherchait, répondit le jeune pirate.
- Et on t'a trouvée ! sourit le pirate aux mimiques en souriant.
Peter me fixa puis adressa un geste de la main à Félix. Celui-ci partit en souriant. Qu'est-ce qui se passe là ? Il se trame un truc, je le sens...
- Peut être que lui, tu le connais, me dit Peter en pointant du doigt la direction vers laquelle Félix était parti.
Je tournais la tête. Celui-ci poussait quelqu'un. Et ce quelqu'un, je le connaissait. Crochet...

Hello mes loups ! Je voulais m'excuser du retard qu'à pris la fic' mais avec la reprise des cours, c'est chaud... Trop de devoirs et contrôles... :-\ encore désolée. Et puis je vous avoue que j'ai eu du mal à écrire ce chapitre... Les idées étaient là, mais je n'arrivais pas à les mettre en forme. Mais du coup, le chapitre est deux fois plus long, pour me faire pardonner ! :D 1800 mots au lieu de 900 et quelques ! Bon même si je vous laisse sur du suspens... Mais on ne change pas les vieilles habitudes ! :p
Que pensez-vous de ce chapitre ? Comment va réagir Alizée ? Va-t-elle pardonner à Crochet ? Et va-t-elle rester avec Peter ou va-t-elle aider les pirates ? Et comment Crochet va réagir ?

Gros bisous :) <3

Entre Vengeance et AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant