~ Chapitre 8 ~ Alizée

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D'où il connaît mon nom lui ?! Ah je sais, c'est le complice de Clochette hein c'est ça ?! (Non, je ne deviens pas du tout parano) Je me tourne vers Crochet.
- J'étais censée le connaître lui aussi ?
- Hum... Pas vraiment non, me répond Crochet.
- Ça me fait de la peine que tu ne lui ai pas parlé de moi Crochet... nous interrompt le garçon. Je vais donc me présenter.
    Il s'avance, Crochet pointe son épée vers lui. Et me regarde avec colère quand il voit que je suis maintenant à côté de lui, avec mon épée à la main. Le garçon rit.
- Comment se fait-il que vous connaissiez mon nom ? demandai-je, méfiante.
- Tu vois Crochet, dit-il en ignorant ma question, elle n'a pas besoin de ta protection.
    Il fait une révérence devant moi.
- Je m'appelle Peter Pan et cette île m'appartient, se présente-t-il. J'aimerais donc savoir ce que vous faites ici ?
- Pourquoi te répondrais-je ? le provoquai-je. Tu n'as pas répondu à ma question je te rappelle.
   Crochet ne peut s'empêcher de pouffer. Bah quoi, il pourrait me répondre avant de poser une question ce type ! Il croit que parce qu'il est habillé en vert avec des feuilles, il va être le roi de la savane ?! Qui, je le rappelle, est le lion. Bref. Il a perdu son sourire et parle à Crochet sans pour autant me quitter des yeux.
- Elle a du répondant. J'aime bien.
    Il a de nouveau un grand sourire.
- Qu'est ce que tu veux Peter ? soupire Crochet.
- Oh mais rien ! Je venais juste faire connaissance. Après tout, on ne sait jamais quand le vent change de cap...
    Crochet grimace et les deux se défient du regard. Y'a encore anguille sous roche là ! Et j'ai très bien compris ce que voulait dire Peter. Le vent, c'est moi. En gros, il veut dire que je pourrais un jour l'aider à lui plutôt que Crochet. Il se prend vraiment pour Simba lui ! Il me souri une dernière fois.
- Bienvenue sur le Pays Imaginaire Alizée.
    Et il disparaît. Je me tourne immédiatement vers Crochet. Avant qu'il ait le temps de réagir, je le plaque contre un arbre, un couteau sous sa gorge.
- Quoi ?! Le pays imaginaire ?! Voilà pourquoi tu étais bizarre dès le début ! Et pourquoi tu ne m'as rien dit ?! HEIN ?! QU'EST CE QUI S'EST PASSÉ DANS TA TÊTE ?! TU PEUX M'EXPLIQUER LÀ ?!
Baston, baston ! Ouais bonne idée tiens ! Croc Blanc nous regarde, ne sachant que faire. Crochet allait répondre quand je lui mis une baffe monumentale. Il se tint la joue et me regarda, ahuri.
- Alizée, je... commença-t-il.
- RÉPONDS À MA QUESTION !! POURQUOI NE M'AS-TU RIEN DIT ?! hurlai-je en serrant encore plus le couteau contre sa gorge.
- Tu m'aurais écouté si je t'avais dit que c'était le Pays Imaginaire ?
- Ce n'est pas ma ques...
- Tu aurais rebroussé chemin ? insiste-t-il.
    Je baisse la tête et desserre un peu ma prise sur le couteau. Crochet soupire de soulagement.
- Non.
- Alors ça change quoi ?
   Je le regarde dans les yeux. Il ne comprend donc pas... Je garde le silence un long moment.
- Ça change que je ne t'aurais pas demandé de m'accompagner, avouai-je.
    Il me regarde avec de gros yeux. Je me sens rougir. Quoi, moi rougir ?! Nan c'est pas possible là !! Un long silence s'ensuit.
- Et tu crois vraiment que je t'aurais laissée y aller seule ? finit-il par demander en brisant le silence.
- Je ne t'aurais pas laissé le choix. Je sais combien tu redoutes cette île.
    J'enlève mon couteau de sous sa gorge et le range dans ma ceinture. Il souffle un grand coup. Je sens son regard posé sur moi depuis LA phrase maudite que j'ai prononcée... Argh !  Je m'en voudrais toute ma vie d'avoir dit ça ! Depuis, il me regarde bizarrement et c'est assez stressant... Croc Blanc nous regarde tour à tour. Le pauvre, il doit rien comprendre à ce qu'il se passe !
- Je vais chercher quelque chose à manger, dis-je.
    Je prends mon arc et mon carquois (oui je suis une pirate qui sait tirer à l'arc !) et pars dans la forêt, pressée de partir. Ça devenait trop lourd cette ambiance... Pourquoi j'ai dit ça ? POURQUOI ?! De toute façon, ce qui est fait est fait. Je soupire et lève la tête. Il fait presque nuit, je vais devoir me dépêcher. J'accélère le pas et finis par arriver au bord d'une falaise. Là, un chevreuil ! Je m'approche encore un peu, silencieuse, et sors une flèche de mon carquois. L'animal est occupé à manger de l'herbe. Au moment où j'allais tirer, je sens une présence à mes côtes. Je sursaute puis soupire de soulagement. C'est Croc-Blanc. Il m'a fait une de ces peurs ! Il me regarde avec tendresse.
- Ça va mon loup, ne t'inquiète pas, le rassurai-je en murmurant.
    Il me regarde encore et fini par aller vers le chevreuil.
- Croc-Blanc attends ! murmurai-je.
    Il fait semblant de ne pas m'entendre et avance doucement, à pas de loup (c'est le cas de le dire !). Je soupire. Il veut m'aider. Il allait sauter sur le chevreuil quand celui-lui releva la tête et parti à toute vitesse. Croc-Blanc resta au milieu du chemin, ahuri. C'est alors que je vis pourquoi le chevreuil était parti si précipitamment. De jeunes garçons sortaient des bois et avançaient vers l'endroit où se tenait l'animal, quelques secondes auparavant.
- Et merde, tu fais trop de bruit Greg ! grogna un garçon qui devait avoir l'âge de Peter. Tu l'as fait fuir !
- C'est pas vrai, c'est pas de ma faute si Charlie a éternué ! se défendit le dénommé Greg.
- Mais ! protesta Charlie, un tout petit garçon d'environ 8 ans.
- Hey regardez ! s'écria un autre garçon en pointant quelque chose du doigt.
   Au début, je ne comprenait pas ce qu'il montrait mais en suivant leurs regards, je vis qu'ils pointaient Croc-Blanc ! Ah non, là ça va pas le faire du tout ! Le garçon du début décocha un sourire mesquin en s'avançant dangereusement de mon loup.
- Tiens, vous pensez qu'il y en aurait pour combien de jours ? ricana-t-il.
    Le pauvre loup reculait. Je devais l'aider !  Je sortis alors des fourrées et couru me placer devant Croc-Blanc.
- Laisses le, t'as pigé ? demandai-je, menaçante.
    Le garçon sembla surpris puis me souri méchamment.
- Tiens, ce serait pas de toi que nous parlait Peter ? demanda-t-il en avançant. C'est vrai que t'es plutôt pas mal...
   J'ouvrais de gros yeux. Euh, ouais, si tu veux... Il s'avança et avant que je ne réagisse, se plaça contre moi. Il passa une main derrière mon dos et fit descendre l'autre jusqu'à mes fesses. Je tentais de bouger mais un garçon vint me prendre les mains en ricanant. Je reconnus Greg. Bande d'enfoirés !
- Vas-y Félix, je la tient, ricana Greg.
    Félix sourit et rapprocha sa tête de la mienne.
- T'as de belles lèvres.
    Il plaça sa tête dans mon cou. Je tentais de me débattre, mais rien n'y faisait ! Alors je levais la jambe et frappais dans ses parties. Il poussa un cri de douleur. J'en profitais pour tenter de m'échapper mais ce salopard de Greg me tenait fermement. Félix s'approcha dangereusement.
- Tu veux jouer ? Alors on va jouer.
  Je frissonnai.

Entre Vengeance et AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant