Il faisait tellement beau. Oui, tellement beau. Les rayons du soleil, d'ailleurs, réchauffaient mon visage comme une caresse des plus chaleureuses. J'ouvris, donc, doucement les yeux à l'énième caresse sur mon visage, et vis ce qui m'entourait pour mon plus grand plaisir. En face de moi, se trouvait un parc. Un parc juste magnifique. Je pouvais distinguer de là où je me trouvais, des parterres de fleurs dispersés le long du chemin de terre, ainsi qu'une cascade d'eau déferlant sur un petit étang. Ce spectacle, ce mélange de couleurs étaient tellement magique, tellement grandiose. On pouvait le dire, cette scène était semblable à une œuvre art, une peinture sur toile. Elle représentait la beauté à l'état pur.
Ce tableau, je venais le contempler chaque printemps. En effet, depuis maintenant dix-sept ans, cet endroit était devenu, en quelque sorte, mon antre, mon petit coin de paradis. Il m'avait vu grandir, m'amuser, m'épanouir comme aucun autre endroit de ce monde. Et je n'aurais changé ce lien pour rien au monde. J'aimais cette singularité, ce lien qui nous unissait depuis mes premiers pas et personne n'aurait pu changer cela.
Je tournais le visage vers la droite, ce qui m'amena à distinguer une silhouette que je connaissais que trop bien. Assise dans l'herbe, adossée contre un arbre, j'apercevais ma mère. Comme à son habitude, elle lisait un roman. Elle avait toujours eu cette passion pour la lecture. Pour elle, la lecture était une forme d'ouverture, d'immersion dans un monde nouveau, dans un monde façonné uniquement par tes pensées. Et, bien que je ne lise pas autant qu'elle, je comprenais son point de vue. En effet, depuis toute petite, j'écrivais. Depuis toute petite, j'avais en moi cette passion de l'écriture. En y pensant, il n'y avait pas un seul jour, où je n'écrivais pas. Où je ne m'exprimais pas sur papier. J'aimais cette façon de me délivrer, de me laisser aller sur le papier. On dit souvent qu'il est difficile de dire ce que l'on ressent. Pour ma part, j'y crois. Je crois au fait que l'écriture est le meilleur moyen de s'exprimer. Il n'y a pas ce poids du jugement. Ce poids qui nous fait parfois nous rendre tellement petit, tellement insignifiant face au monde. Le pouvoir. Oui, l'écriture est un pouvoir. Le pouvoir d'exister. Le pouvoir d'être reconnu et d'en laisser une trace. Oui, laisser une marque, peu importe soit elle, dans ce monde si vaste.
-May, tu peux venir me voir s'il te plait, m'interrompant soudainement dans mes pensées.
La voix de ma mère venait de m'extirper de mes pensées ainsi que de l'univers si silencieux de ce parc. Bizarrement et sans comprendre ce que je devais faire, je me surprise à me lever afin de la rejoindre. Il n'y avait pas eu de réflexion, il n'y avait pas eu de question. Comme un ordre, j'avais agi. Ce fut donc après quelques secondes que je m'asseyais en face d'elle, comme elle me l'avait demandé quelques minutes plus tôt.Son livre à présent posé à terre sur le gazon parfaitement tondue, elle me contemplait.
-Tu es si belle ma puce, me caressant les cheveux puis mon visage.
Quelque chose n'allait pas. Pourquoi me regardait-elle avec ce regard ? Oui, elle me regardait étrangement. Elle me regardait d'un regard qui ne me disait rien de bon. Je ne comprenais pas l'objet de son appel, l'objet de ses mots. C'était comme si, c'était la dernière fois qu'elle me voyait. Comme si, elle était à deux doigts de me dire « adieu ». Mais pourquoi ? Pourquoi autant de douleur dans ses yeux ? Tout avait l'air de m'échapper complètement.
-Maman, ça ne va pas ? Lui demandai-je.
-Si, ne t'inquiète pas, May. Je voulais juste savoir quelque chose. Je hochai la tête pour qu'elle continue. Tu veux bien me promettre une chose, ma puce ?Qu'est-ce qu'elle allait me demander ? Plus je la regardais, plus je sentais que la suite n'allait pas me plaire. C'était tellement étrange de la voir ainsi. Elle qui était toujours souriante, toujours optimiste dans la vie. Alors pourquoi était-ce différent aujourd'hui ?
-Oui bien sûr, à la recherche de réponse.
- Promets-moi que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, tu resteras forte. Me lançant un sourire timide. Que tu garderas toujours ce si beau sourire à tes lèvres. Promets le moi, May.
Je tombais de plusieurs étages. Je tombais dans un gouffre, dans un trou noir, dans le néant le plus total. C'était l'incompréhension, je ne comprenais absolument plus rien. Que voulaient dire toutes ses promesses ? Toutes ses demandes ? Ça n'avait pas de sens.
-Maman, je ne comprends pas, le regard intrigué.
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Reason to Stay Alive
Fanfiction« L'essentiel n'est pas de vivre, c'est avoir une raison de vivre ». Une "raison de vivre" ? Et quand on n'en a pas... Quelle est la solution ? Quand tout nous pousse à se détruire ... Il ne reste plus qu'une solution : En finir une bonne fois po...