Reason to Stay Alive

Outbreak

1er Mai 1996

Un cri, vers deux heures du matin, déchira le silence en cette nuit du 1er mai. Il était plutôt éloigné des habitations, ce qui au final, ne réveilla pas la population endormie à l'est de la ville. En revanche, ce cri attira toute l'attention se trouvant autour de lui. En effet, ce bruit, ayant coupé le calme et le silence des murs, marquait finalement le début d'une vie. Oui, ce cri provenait d'un enfant et plus précisément d'un nouveau-né. Dans l'unique hôpital de la ville, une femme venait d'accoucher d'une petite fille, rendant son mari, des plus fiers. Ils avaient toujours eu envie de construire quelque chose ensemble. Construire une famille, en se promettant de leur donner tout l'amour et tout le bonheur dont ils auraient besoin. Et c'était, enfin, le grand jour. Car oui, en cette nuit de printemps, ils venaient finalement de concrétiser leur rêve de bonheur tant recherché.

La sage-femme, après avoir nettoyé l'enfant, le déposa dans les bras de sa mère. C'était une petite fille. Une petite fille aux cheveux d'un noir intense, accompagné d'un regard des plus gris. Ce dernier était la copie conforme du jeune homme, d'ailleurs, ce même regard essayait tant bien que mal de retenir des larmes de joie. Quant à ses cheveux noirs, c'étaient ceux de la jeune femme. Cette dernière, d'ailleurs, déposa un léger baiser, dû à l'épuisement des dernières minutes, sur le front du petit être qu'elle avait mis au monde.

- Comment voulez-vous l'appeler ? demanda l'infirmière coupant cette scène de bonheur.

La femme aux cheveux bruns regarda alors le père de son enfant, à la question de la sage-femme. A vrai dire, ils avaient toujours eu à l'idée le prénom de leur enfant. Alors ce fut d'un sourire qu'elle répondit à l'infirmière, comme une évidence :

- May.

Et, c'est ainsi que la vie de la petite May Roost débuta en ce premier jour de Mai ...

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1er Mai 2013

« Joyeux Anniversaire May »

Je soufflais mes bougies, mes dix-sept bougies plus exactement. En effet, en ce premier mai, je fêtais mon dix-septième anniversaire. D'ailleurs, pour cette occasion, mes parents avaient loué une immense salle pour accueillir toutes les personnes invitées. Beaucoup, dû à cet événement, m'avaient reproché qu'à dix-sept ans, on ne fêtait pas son anniversaire avec autant de préparatifs. C'était bon pour les dix-huit, ou les vingt ans me disaient-ils. Mais, le problème, c'est que je n'étais pas dans une famille comme les autres. Non, ma famille voyait les choses en grand. Elle aimait faire de chaque jour un moment inoubliable. Alors imaginer, un instant ce que peut être un jour d'anniversaire.

Quand la dernière bougie fut éteinte, des claquements de mains se firent entendre dans la salle. Ca y ait, mes dix-sept ans venaient enfin de sonner pour mon plus grand bonheur. Je relevai la tête en direction des invités. A regarder toutes ces personnes autour de la table, je pouvais dire sans problème que pour rien au monde, j'aurais voulu changer quelque chose à cette vie. Pour moi, j'avais une vie parfaite. Je sais que pour beaucoup, la perfection n'existe pas, mais pour moi, ça l'était. Et j'en avais la preuve sous les yeux.

Depuis aussi loin que je m'en souvienne, j'avais toujours eu une vie remplie d'amour et de joie. Je n'avais vraiment pas à me plaindre. Mes parents étaient des personnes respectables, gentilles, attentionnées .... De mon coté, je n'avais pas à me plaindre. Elève modèle, en bonne santé et toujours entourée d'amis, je n'avais là non plus aucune raison de changer tout cela. Ma mère me disait souvent que je devais cette réussite dans ma vie, grâce à ma joie de vivre, mon enthousiasme, ma gentillesse....De mon point de vue, en revanche, ce n'était pas vraiment les raisons premières à cela. En effet, pour moi, si j'avais réussi à avoir tout cela, c'était par mon caractère. J'étais quelqu'un pour qui toute vie devrait être vécue à fond. Pour qui, la vie doit être vue avec le sourire. Et surtout, la vie doit être vécue comme si chaque jour était le dernier. Parce que oui, la vie ne laisse qu'une seule chance, une seule chance pour faire de votre vie, soit une défaite, soit une réussite.