27 Octobre 2013 (suite)
J'étais endormie quand les premiers rayons de soleil se posèrent sur mon visage. Ces rayons de soleil qui causèrent mon réveil quelques secondes plus tard. D'ailleurs, mon réveil se passa étrangement. Bizarrement, mes paupières étaient lourdes, ma tête tournait et mon esprit vacillait. Ce ne fut d'ailleurs qu'après quelques minutes que je pus enfin à ouvrir les yeux. Examinant la pièce qui m'entourait, je fus soulagé en constatant que je me trouvais bien dans cette chambre appartenant à la demeure de Liam. Car oui, au fond de moi, j'avais eu peur de me réveiller une nouvelle fois à l'hôpital. La sensation que j'avais eue entre le moment où je m'étais réveillé et le moment, où j'avais ouvert les yeux, m'avait déstabilisé. J'avais la sensation que quelque chose n'allait pas, que quelque chose s'abattait une nouvelle fois sur moi. Alors quand j'avais vu ces murs, cette armoire dominant la pièce, cette fenêtre donnant sur la ville, j'avais laissé un soupir de soulagement s'échapper. Oui, j'étais soulagé pour la première fois depuis longtemps, je n'avais pas eu peur en me levant dans cette maison. A l'inverse de ces derniers jours où j'avais peur du futur, ce matin, toutes ces questions avaient l'air d'être parties soudainement. Bizarre ou non, je ne m'interrogeai pas plus que ça, j'avais tellement l'habitude de me questionner, surtout ces derniers temps, que le fait d'avoir un poids en moi me libérait un peu plus.
Alors, comme chaque matin, depuis que je m'étais installé ici, je descendais rejoindre Liam pour déjeuner. Mais contrairement à ce que je pensais, l'habitude n'était pas au rendez-vous. En effet, arrivée à la moitié de la chambre, je ressentais une nouvelle fois, cette douleur que j'avais eue en me réveillant, il y a seulement quelques minutes. Cette douleur qui ressemblait étroitement à un mal de crâne épouvantable. J'avais qu'une envie, me recoucher pour qu'il passe. Mais le fait que Liam m'attendait certainement en bas comme il le faisait tout le matin, me donna la force finalement d'atteindre le palier. Généralement, je n'étais pas quelqu'un de migraineuse, de temps en temps, il m'arrivait d'avoir quelques fois des maux de tête dus à la fatigue ou dus à une montée de température, mais cela ne durait jamais très longtemps. Alors, pourquoi n'étant ni malade, ni fatigué, je me retrouvais avec un mal de crâne carabiné qui m'empêchait de mettre un pied devant l'autre ? C'était l'incompréhension.
Miracle ou non, j'arrivais, après quelques minutes à me batailler avec ma tête, à arriver à la cuisine flambant neuve de chez Liam. Comme à son habitude, il était là, préparant son café et mon bol de céréales. Le fait qu'il soit là à mes cotés, qu'il soit là tous les matins depuis maintenant un mois, me réchauffait le cœur. Certes, il y avait eu l'amnésie, certes, il y avait l'oubli. Mais, finalement, aurais-je eu ce privilège, si tous ces événements n'avaient pas eu lieu ? Ma mère me disait souvent qu'avec des « si » l'on referait le monde, qu'il ne fallait pas remettre notre vie en question, il fallait la prendre comme elle était et avancer. Ne jamais douter, ne jamais justement se demander « Et, si tout cela n'aurait jamais existé, comment aurait été notre vie ? » Non, pour elle, la vie, il fallait la prendre comme un cadeau, il fallait en chérir chaque minute. Et finalement, aujourd'hui, j'en prenais conscience. Depuis leurs morts, depuis l'accident de Liam, je n'arrêtais pas de dire « et si », me torturant toujours un peu plus. Au lieu d'avancer, moi je restais cantonnée au passé, à d'autres situations, à d'autres chemins qu'aurais pu prendre ma vie. Sauf, que je le savais trop bien, la vie ne vous demande pas votre avis, elle agit et vous ne pouvez rien faire à part l'accepter et avancer quoi qu'il arrive...
~La vie avait toujours choisi pour moi, la vie ne m'avait jamais demandé mon avis, mais sans ça, je n'aurai jamais pu rencontrer Liam. Je n'aurai jamais pu rencontrer cet homme qui m'a appris que la vie valait la peine d'être vécue ~
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Reason to Stay Alive
Fanfiction« L'essentiel n'est pas de vivre, c'est avoir une raison de vivre ». Une "raison de vivre" ? Et quand on n'en a pas... Quelle est la solution ? Quand tout nous pousse à se détruire ... Il ne reste plus qu'une solution : En finir une bonne fois po...