XVII - Alors, t'as aimé ?

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Je vous ai mis Karen Clarke en média, juste au cas où ça vous intéresserait ...

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Je me mets à chercher frénétiquement mon portable. Je crois que j'ai le numéro de l'hôpital dessus. Je retourne tous les oreillers de mon canapé, je fouille dans mes poches et dans la cuisine, mais rien à faire, je ne le trouve nulle part. Je suis sur le point de littéralement péter un câble, mais soudain, mon cerveau se met à faire la connexion.

->Portable.

->Branché.

->Casque.

->Musique.

->Thomas.

Oh putain. Thomas est toujours attaché. Et merde. Je regarde l'heure. Il est 9h44. Ça va faire cinquante minutes que je l'ai laissé tout seul comme un con. Il va vouloir me buter.

Je me précipite dans le couloir et j'entre chez Thomas. Heureusement que j'ai pas fermé sa porte. Quoi que, si ça se trouve, y'a des fangirls qui sont rentrées et qui l'ont violé. Je me dirige vers sa chambre et constate que non, il est toujours là, attaché là où je l'ai laissé.

Et il s'est endormi putain.

Je mets ma main sur ma bouche pour éviter d'exploser de rire et de le réveiller. Sa tête penche un peu vers la droite, un mince filet de bave s'écoule de sa bouche (ew) et il ronfle légèrement. Je me mords la lèvre. Bordel il est trop mignon. Wait, what ? Nan nan, c'est pas ce que je voulais dire. Il est marrant. Ouais, c'est ça, marrant, c'est ça que je voulais dire. Je m'approche discrètement de lui, et je lui enlève doucement le casque des oreilles. J'attrape mon portable qui se trouve un peu plus loin, car je l'avais placé hors de sa portée, avec mon intelligence incroyable, et j'éteins la musique. Pfff, il a même pas pu finir ma playlist. Pas grave, j'ai besoin de mon téléphone, et maintenant. Je referais peut-être l'expérience une autre fois. Mouahaha, vieille sadique va.

Je regarde dans mes notes, et... bingo, youpi, tralala, toute une ribambelle de mots qu'on utilise plus depuis la Première Guerre Mondiale, j'ai le numéro de l'hôpital.

Je crie mentalement victoire, puis je sors de la chambre de Thomas, en fermant soigneusement la porte derrière moi, avant de me diriger dans son salon. Je vais pas non plus le détacher, hein, faut pas déconner non plus.

Je vais appeler, oui, mais d'abord j'ai besoin d'une chose. Mon regard balaye la pièce, jusqu'à trouver ce qu'il cherche. Un paquet de cigarettes. J'en attrape une dedans, et vais chercher le briquet de Thomas dans sa veste. Je l'examine un peu avant d'allumer ma clope. Un Zippo. C'est la grande classe. On est pas du même monde, et ça se voit. Je secoue la tête comme pour repousser ces pensées qui m'assaillent, et j'allume enfin ma cigarette.

J'attrape mon portable que j'avais laissé sur la table du salon, puis je sors fumer sur le balcon de Thomas, parce que j'ai un minimum de respect quand même. Ou pas. Je tire deux trois taffes, puis je me résout à passer ce putain de coup de fil. Après plusieurs longues et ennuyeuses minutes d'attente, je finis par avoir une secrétaire, qui me fixe un rendez-vous à quatorze heures de cet après-midi. J'accepte, puis je raccroche, avant de regarder l'heure. 10h01. Ça va, j'ai le temps. Je n'ai rien à faire, alors je décide de bouffer.(<- morfaaaale)

Les Chocapic c'est bon, mais moi j'ai encore la dalle après hein ! Je rentre donc à l'intérieur en frissonnant légèrement, car le temps commence à se couvrir, ici, à Londres, et je me mets à chercher dans les placards de la cuisine de mon ami. C'est fou comme c'est le bordel là-dedans, mais il y'a très peu de bouffe en fait. Mes yeux se posent alors sur un paquet d'Oreos, et je me jette dessus. Mais je suis vite refroidie dans mon enthousiasme : le paquet est vide. Comme la plupart des emballages qui emplissent cette cuisine, j'ai l'impression. J'ouvre un énième compartiment, qui contient lui aussi des paquets de gâteaux désespérément vides, mais quelque chose retient mon intention. Tout au fond, le bois du meuble semble avoir été scié. Je vire toutes les conneries qu'il contient, et entreprends de découvrir ce que cela cache.

ShadowsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant