Chapitre 24

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Se procurer le marteau d'Ikora devenait urgent contenu de la situation qui ne cessait de se dégrader entre Aydan et Enora. Assister ainsi à cette énième dispute sans dévoiler sa présence était un véritable crève cœur pour Adriel. Chacun d'eux vivaient avec des peurs enfouies depuis trop longtemps et ils étaient incapables de se faire mutuellement confiance.

Or sans confiance, rien n'était possible.

Le marteau était indispensable dans le plan qu'il avait établi pour réunir ces deux-là, leur prouver que ni les difficultés et ni le temps ne changeaient les sentiments qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Ils s'aimaient, c'était indéniable. Seulement, ils étaient obnubilés par leur peur et rongés par le doute.

Son plan était audacieux, mais il était certain que celui-ci pouvait réussir, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour y parvenir. Avant toute chose, il devait mettre la main sur Eve pour découvrir l'emplacement du marteau. Il se téléporta dans le seul endroit où il pouvait la trouver.

Les îles d'Aran constituaient peut-être l'un des plus beaux site d'Irlande, toutefois il avait du mal à comprendre pourquoi les Vrahex avaient choisi de s'installer sur ces cailloux nus vierges de toute végétation et constamment battus par les vents.

Certes, la tranquillité et la solitude qu'apportaient ce lieu était exactement ce dont ils avaient besoin pour vivre à l'insu des humains. Il leva les yeux vers l'immense château taillé dans le roc d'un sinistre consternant. Il ne n'étonnait pas que son frère se plaise dans cet endroit abandonné.

Caelan était un modèle de rigidité et son humeur souvent maussade correspondait parfaitement avec ce lieu. Il se demanda même l'espace d'un instant, s'il ne l'avait pas construit lui-même. Venant de son frère plus rien ou presque ne l'étonnait.

Il ferma les yeux quelques secondes, visualisant l'endroit pièce par pièce, cherchant toute les issus de secours, juste au cas où il serait mal accueilli. Toujours être prévoyant était une qualité primordial pour un ancienne agent fédéral.

Il apposa ses mains sur l'immense porte en chêne bardée de symboles celtes prônant une morte lente et douloureuse à quiconque pénétrait dans l'enceinte. Il déglutit sous l'afflux de magique tentant de le griller comme un steak et poussa la porte en jurant entre ses dents serrées.

La porta céda dans un horrible grincement et il entra dans le hall en écarquillant les yeux. Pour un peu, il eut la désagréable sensation d'avoir traversé le temps et d'être tombé dans un château datant du moyen-âge.

Des torches brûlaient le long des murs éclairant faiblement des boucliers sur lesquels étaient cloués....Bon sang, ils étaient vraiment maso ou quoi ? Il se frotta les yeux, persuadé d'être victime d'hallucinations. Mais lorsqu'il regarda de nouveau, il ne put retenir un autre juron.

-             Quelle bande de malades mentaux, grommela-t-il en regardant les crânes cloués sur les boucliers.

Il détourna les yeux et analysa les lieux. Un long corridor au bout duquel une seule porte s'ouvrait sur '' il ne savait quoi'', certainement quelque chose de louche. Il fit abstraction de ses préjugés et traversa le hall. Comme par enchantement la porte s'ouvrit d'elle-même. Il pénétra dans une sorte d'immense salle à manger.

Des tables longues de dix mètres sous lesquels des bans de même longueur étaient glissés dessous, étaient vides. Dans l'âtre crée dans un pan de mur brûlait un feu d'enfer. Des torches pareillement que dans le hall éclairaient la salle.

Il passa une main sur son visage en nage et croisa le regard de trois hommes assez jeunes qui riraient avec plusieurs jeunes femmes vêtu de robe au décolleté si échancré qu'il ne dissimulait pas grand chose de leur poitrines. Brusquement, le groupe cessa de parler et la peur s'imposa dans leurs regards. Ils mirent un genou en terre et se penchèrent vers lui en baissant la tête.

Sombre Héritages-3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant