Vengeance ( corrigé)

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Josée revient dix longues, très longues minutes plus tard. Ses épaules affaissées et son air las laissent supposer que son « entrevue » avec ma tante n'a pas été fructueuse. Je me suis déjà préparée à cette éventualité-là puisque je savais très bien que rien au monde ne pouvait faire revenir ma tante sur sa décision.
La connaissant très bien je savais juste qu'ou elle pouvait aller pour avoir ce qu'elle voulait ayant déjà été sa victime à maintes reprises.

Ma tante fait partie de ses personnes qui ont une très grande intelligence qu'elles n'utilisent pas à bon escient. Au moyens de discrets subterfuges, elle avait réussi à me mettre tout le pays à dos sans être soupçonnée de quoi que ce soit, car aux yeux des gens elle était loin d'être la marâtre diabolique, mais représentait la veuve éplorée qui a transféré son incommensurable amour pour son défunt mari sur sa belle-fille. Même mon oncle maternel Beckaye avait mordu à l'hameçon, lui qui était pourtant l'homme le plus sceptique au monde. J'ai toujours essayé de déjouer ses plans... mais en vain.

Ainsi donc j'ai beaucoup réfléchi pendant que Josée est allée parler à ma tante.
Je me suis calmée et me suis  assise en tailleur sur le lit comme à chaque fois que je me creuse les méninges. Cette position, mes muscles en ont tellement l'habitude que je peux rester des heures ainsi, jambes croisés et le regard vide, sans ressentir aucune douleur.

À la différence qu'aujourd'hui, je bien l'intention d'agir au lieu de ruminer ma foutue vengeance.

Josée me trouve dans cette position et fut très surprise de me voir calme et posée.

- Elle ne m'a même pas écouté cette vieille sorcière ! S'écrie-t-elle. Elle m'a encore menacée et m'a jeté dehors.

- Je savais qu'elle ne t'écouterait pas. Je lui réponds calmement.

- Cette vieille peau m'a traitée de fouineuse et elle a osé me menacer, moi ! Je te jure qu'elle ne perd rien pour attendre ! Avec tout le mal qu'elle t'a fait ! Elle ose te parler de mariage ! Et tu ne sais pas la meilleure ? Elle dit que rien ne t'est forcé !

Une chose dont je suis désormais sûre concernant Safietou, c'est qu'elle ne fait jamais de promesses en l'air.

- Mais elle a raison ! j'ai le choix ! sauf que si je ne le fais pas, j'en subirais les conséquences. Je rétorque doucement.

Josée qui n'avait pas remarqué mon changement se tourna vers moi.

- Tu es bien calme toi ! Gonstate-t-elle.

- Je réfléchissais. Lui dis-je. Lui parler ne servira à rien. Cette fois-ci il faut que je contre-attaque franchement ! je ne vais pas me laisser faire.

- Ouah ! Contre attaquer ? Comment ?me demande t-elle, surprise.

J'essaie d'ordonner mes idées, ce n'est pas le moment de partir en vrille.

- Je ne sais pas encore j'ai besoin de réfléchir. L'heure n'est plus aux lamentations, je vais prendre ma vie en main.

Josée est tellement surprise par mon soudain revirement d'attitude qu'elle me regarde, bouche bée pendant quelques minutes.

Elle ést la seule personne au monde à me connaître vraiment, et c'est la première fois qu'elle me voit si maîtresse de moi-même. C'est la seule et unique personne en qui j'ai dorénavant confiance, la seule qui croit encore en mon innocence.
De toutes façons elle ne peut pas me juger ...

Elle n'est pas  l'amie parfaite qui vous soutient quoi qu'il arrive ? Cette amie qui n'existe que dans les livres et les contes de fées ?

Josée n'est pas parfaite, si jamais on lui demandait , elle dirait qu'elle réunit à elle seule tout ce que le monde à de plus imparfait.

Elle fume, elle boit sans modération, je ne lui connais pas de conjoint officiel, elle avait fréquenté les personnes les plus infréquentables du pays ,dont moi, son casier judiciaire n'est plus vierge depuis longtemps...

- Tu veux que je te laisse seule ? me demande-t-elle doucement.

- J'aimerais bien un peu de solitude. Lui répondis-je. De toute façon si Cruella te vois ici ça va chauffer.

- Oui tu as raison. J'y vais ! dit-elle en prenant son sac.

Je remarque alors les cernes sous ses yeux et sa mine fatiguée.
Elle  certainement fait la fête toute la nuit.

Elle s'agenouille près du lit et me prend les mains, son regard me montre à quel point elle esr triste d'être impuissante face à la situation.

- Milou je serais toujours avec toi. Si tu as encore un problème dis le moi. Tout va s'arranger !

Elle s'attend peut-être à ce que je dise quelque chose mais je garde le silence.
Je sais qu'elle ne va pas tenir sa promesse.

Elle se leve et part .

Je peux enfin me livrer à mes méditations vengeresses, et cette fois ci elles vont porter leurs fruits.

Pardon mais... je t'aime [ En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant