Du secours (corrigé)

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Je me suis jetée sur mon lit après être retournée dans ma chambre, le seul endroit où j'ai le droit d'être.

Safietou m'a interdit l'accès à toutes les autres parties de la maison et je en m'en plains pas vraiment. Moins j'ai des chances de la croises, mieux je me porte.

Je n'ai même plus envie de pleurer après ce qui s'est passé dans son bureu.

Me marier, elle va me marier sans mon accord. Moi qui me disais qu'elle ne pouvait plus rien me faire qui puisse m'atteindre, me marier ést la cerise sur le gâteau.

Je prends mon téléphone caché sous mon oreiller, referme la porte de ma chambre à clef puis m'enferme à double tour dans la salle de bain. Je pus enfin composer le numéro de la seule personne qui peut un tant soit peu m'aider.

Je commence à parler dès que le bip retentit dans mes oreilles

- Josée elle va me marier ! Elle a définitivement perdu la tête. Elle avait promis de me pourrir la vie mais là...

Elle a la voix un peu lourde, comme si elle venait se se réveiller.
J'espère qu'elle n'est pas encore entrain de cuver.

- Quoi ? Calmes toi je ne comprends rien !

- Ma tante Josée ! Elle a accordé ma main au fils de tonton Rawane ! Je ne veux pas Josée... je ne... Je

Je n'arrive plus à parler.
Ma gorge est tellement nouée que j'ai des difficultés à respirer.

- Calmes toi ma puce respire ! Respire ! Parle doucement, calmes toi !

- Jo...Jo...Josée je ne peux pas, elle va tout faire pour que j'accepte, je ne veux pas ma Josée, elle...elle va...

- J'arrive ma puce, dans quelques minutes, calmes toi. au nom de Dieu elle ne perd rien pour attendre cette vieille folle.

Le téléphone portable me glisse des mains, je suis dans un état second, mes pensées se mélangent dans ma tête.

Pourquoi cela m'arriva-t-il à moi ? La perte de mes chers parents seulement me suffisait, orpheline de père et de mère à 16 ans et obligé de rester avec la pire personne qui soit au monde. Elle m'avait déjà battue, insultée, je croyais même qu'elle ne pourrait plus jamais me rien me faire qui puisse m'atteindre, mais me marier ? C'est juste la cerise sur le gâteau. Le pire dans toute cette histoire, c'est que personne ne peut m'aider, Je ne vaux plus très cher dans ce pays. De toute façon personne ne me prendrait au serieux !

Pourquoi Safiètou est-elle comme ? Depuis quand était-elle comme ça ? Je ne saurai le dire.

Je me souviens juste qu'une semaine après l'enterrement de mon père, la maison commença à se vider des gens qui venaient de partout pour nous présenter leurs condoléances à elle et à moi, elle donna congé à tous les domestiques prétextant que nous avions besoin d'être seules. Je me souviens aussi que j'étais dans ma chambre entrain de prier pour le repos de l'âme de mon pauvre père qu'on me tira avec brusquerie par derrière. Je vis Safiètou qui me regardait d'une manière vraiment indéfinissable.

Elle s'assit sur mon lit et me lança :

- Ils sont enfin tous partis, ouf ! je commençais à avoir assez de tous ces idiots éplorés qui envahissent la maison jour après jour pour pleurer sur le sort de quelqu'un qui est mort depuis belle lurette. Kou dé ba paré ngakay dioyal dioy you méti yii !!

Je la regardai avec de gros yeux ;

- Moo ! lanela ?quoi ? Qu'est-ce qu'il y a? Me dit-elle ? mako wakh, je l'ai dit. Et puis yow damay wakhak yow sakh, dorénavant les choses vont changer, je suis ta tutrice légale maintenant, Sa yaye dé na sa baye dé. Ton père et ta mère sont morts, je te préviens tu ne vivras plus ta vie de petite princesse pourrie gâtée.

Pardon mais... je t'aime [ En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant