Alors que je m'attendais à pique-niquer à même le sable, Calum m'attire un peu plus loin sur les rivages de l'Océan, où culminent des rochers recouverts d'algues bleutées. Ici le vent se fait moins sentir et cela nous évitera de nous retrouver avec du sable dans nos sandwichs.
Avec lui, je remarque que le basané a apporté un autre sac, un peu plus conséquent, duquel il sort deux longues serviettes qu'il étend au sol entre le sable et les rochers. Inutile de préciser qu'en bon chimiste, monsieur a également apporté quelques crèmes solaires pour nous protéger du soleil brulant du midi, en plus d'un petit pare-soleil.
«- Tu es bien équipe à ce que je vois -Dis-je avec un petit sourire-
-Et encore tu n'as pas tout vu ! »
J'hausse un sourcil lorsqu'il replonge sa main dans son sac. Qu'a-t-il amené d'autre ? Des transats pliables pour une éventuelle petite sieste ? Quoi qu'il en soit tout ça est bien différent de mon ancien mode de vie parisien. Je souris à cette pensée et même plus encore lorsque je vois mon appareil photo sortir du sac de mon meilleur ami.
«- Je me suis dit que ça te plairait de faire quelque photos, il y a un coin que j'aimerais te montrer tant que l'eau est basse.
-Oh merci Calum ! -Dis-je avec enthousiasme alors qu'il me tend mon appareil-
-Par contre, je sais que je suis beau, mais évite de prendre des photos de moi en mangeant, s'il-te-plait.
-Très bien -Je souris en coin- J'attendrai ton feu vert dans ce cas. »
Bien que ce soit la pause du midi et que je serai de retour au magasin d'ici peu, je ne ressens aucune pression, aucun stress. Curieusement j'ai l'impression d'être en vacances, de pouvoir lézarder au soleil sans réfléchir ni me provoquer du stress outre mesure. C'est agréable et je pense que je ne réalise pas encore quelle chance j'ai eu de pouvoir forcer le destin ainsi.
Tout ici me semble beau, lumineux. Certes je ne suis arrivée que récemment et je vois encore les choses avec mes yeux de touriste, mais je ressens quelque chose de différent, comme une sensation de liberté et de paix, loin de l'enclave qu'est la grande ville typique. Je me demande si Théo ne serait pas plus heureux ici, lui à qui on conseille de prendre le soleil. L'air marin lui ferait un bien fou et je pense que l'éloigner de la noirceur et de l'ambiance grisâtre de la vie dans laquelle il est piégé ne pourrait apporter que de meilleurs résultats. Mais c'est un enfant et bien que je sois celle qui le comprenne mieux que personne, je n'ai aucun droit sur lui, je ne peux que suggérer et le regarder s'enfoncer dans la maladie.
«- Est-ce que ça va Sia ? -Me demande Calum, coupant court à mes réflexions-
-Oh oui oui, je réfléchissais.
-Ta matinée s'est mal passée ?
-Non pourquoi ?
-Je ne sais pas, tu semblais... Maussade.
-Oh rien à voir avec le boulot -Dis-je en reprenant mon sourire- Tout s'est bien passé ce matin, j'ai réussi à suivre ce que ma responsable me disait et à le mettre en pratique. Je n'ai pas fait de grosse erreur et les clients ont été très polis et patients.
-J'espère pour toi qu'ils seront tous comme ça -Dit-il avec une petite moue- Si jamais quelqu'un t'embête, tu me le diras promis ?
-Je sais me défendre seule -Dis-je gentiment-
-Je n'en doute pas, mais c'est juste que je ne veux pas voir ce beau sourire s'effacer de ton visage.
-Es-tu en train de me draguer ? -Je glousse-
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A virus called Phantom
FanfictionÀ l'origine de la Création de la Terre, il y avait l'Eau, l'Air, la Terre, le Feu et le Phoenix.... Que voilà de belles histoires à raconter aux touristes de passage à Wellington, cependant ça ne m'intéresse pas. Je ne suis plus une enfant et ne cro...