La Milliardaire Rouge, Vermillon

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Je n'arrêtais pas de penser à la dispute avec ma sœur d'avant-hier. Elle était partie sans même me dire au revoir. Il fallait que je trouve le moyen de me faire pardonner, elle se trouvait être mon unique famille. J'avais voulu faire bonne figure le reste de la soirée mais même Michael avait compris que cela n'allait pas. Une fois les invités rentrés, il avait souhaité me consoler mais je n'étais pas du genre à m'effondrer devant les autres. Question de stupide fierté. Je l'avais renvoyé chez lui sans ne lui avoir rien dit.

Je pensais de plus en plus à le larguer après tout je n'avais pas été correcte envers lui. Je méritais que ma sœur me traite comme ça, elle avait raison dans le fond. Néanmoins, je n'allais pas changer. Il y avait bien une certitude pour moi, le jeu ne prendrait pas fin de sitôt. C'était devenu presque vital pour moi de continuer coûte que coûte. Je savais que je risquais d'en blesser et décevoir plus d'un en continuant. Pour le moment, je devais penser au travail avant tout. Je réfléchirais plus tard si je laissais tomber avec Tom pour être sérieuse avec Michael ou si je larguais Michael.

Je roulais en direction d'un entrepôt qui m'appartenait. J'étais dans les temps pour être en avance. Je garais ma voiture devant l'entrepôt, Tom et ma secrétaire m'attendait déjà. Très bien qu'ils soient venus en avance. Je portais aujourd'hui un tailleur rose pâle avec des escarpins noirs vernis. Mes cheveux bruns étaient en un demi-queue. Je me dirigeais vers eux, d'un pas assuré.

-Bonjour à vous deux, il est temps d'y aller.

À peine leur avais-je jetais un regard, je n'avais pas le temps pour des histoires de cœur. Je devais me concentrer sur le projet Catood, un parfum qui allait être mis sur le marché dans peu de temps. Nous nous dirigeâmes vers le chef de l'entrepôt pour vérifier les premières bouteilles qui étaient arrivées ce matin.

-Bonjour, à vous! Où sont les bouteilles de parfum?

Je ne passais jamais par quatre chemins comme on dit "le temps,c'est de l'argent". Il m'en tendit une que je pris de mes mains fraîchement manucurées. J'aimais le résultat du produit. J'avoue que l'idée d'une bouteille en forme de patte de chat dans un verre de couleur rouge me plaisait particulièrement. J'avais choisi la forme toute seule et je voulais comme concept pour ce parfum que lorsqu'une femme le mettrait cela fasse ressortir la féline en elle.De nos jours, il fallait que les femmes prennent le contrôle et leur indépendance pour s'assumer totalement.

-Je la trouve parfaite, j'ai hâte qu'on lance la campagne de publicité, annonçais je.

-Qui va être l'égérie du parfum si ce n'est pas indiscret? Me demanda l'employé.

-Moi évidemment.

Le tournage du spot publicitaire était prévu pour demain. Je ne perdais pas de temps.

-Oh super !

Je me tournais vers mes deux secrétaires.

-Alors comment trouvez- vous la bouteille ?

-J'aime beaucoup ce que je vois, affirma Tom sans détacher son regard du mien.

Il n'en avait jamais assez de faire des sous-entendus ? Il n'avait même pas regardé la bouteille. Ma secrétaire me dit à son tour :

-Oui elle est vraiment super. Vous serez une parfaite égérie.

Je ferais mieux de lui décerner la médaille de l'employée la plus lèche-botte.

-Parfait ! Je suis contente de vos avis constructifs.

Je me tournais vers l'employé et lui demandais:

-Combien y va-t-il de stock ici ?

-Deux mille cinq cent bouteilles mais on en attend plus.

Je me tournais vers Madame Brown: