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Je passais mon temps à me repasser les événements de la journée en boucle. Je me faisais du mal mais je commençais à m'inquiéter. Je perdais le contrôle de la situation, une de mes pires angoisses.J'étais différente, je n'étais plus moi-même depuis que je l'avais rencontré. Plus rien n'était aussi carré qu'avant, voilà cela m'apprendra à avoir voulu mélanger travail et relation. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je savais que désormais tout avait prisune plus grande ampleur. Ce n'était plus que de la simple curiosité ou un jeu. Je ne pouvais quand même pas l'aimer. Je sortis de ma salle de sports en furie. J'y étais depuis que j'étais rentrée,plus tôt que d'habitude en plus. Ce simple fait montrer bien que cela n'allait pas du tout.

J'avais passé mon temps à essayer de calmer mes nerfs. Je devais sortir ce soir me changer les idées. Je partis en direction de ma douche en étant encore déchaînée. En sortant de la douche, je m'observais dans le miroir, je n'avais pas l'air bien. Je me trouvais plus maigre qu'avant et mes yeux verts n'étaient plus aussi pétillants. Il fallait que je me réconcilie avec ma sœur et que je parte en vacances le plus tôt possible. Cependant, je n'avais absolument pas le temps dans un cas comme dans l'autre. Trop de projets en même temps, voilà le souci d'être trop ambitieuse.

Je partis en direction de mon dressing toujours aussi agitée. Je respirais un bon coup, il était nécessaire que je me calme. Après ce petitbexercice respiratoire, j'allais déjà mieux. Je pris une robe rouge assez moulante, je ne me rendais dans cette fameuse boite seulementnpour danser et me déchaîner. Je pensais à Michael, il fallait que je le largue. Je n'étais pas prête à m'engager dans la situation actuelle. Je ferais cela demain soir en face à face après le tournage du spot publicitaire. Je n'avais jamais été une lâche comme la plupart des hommes. Je ne le larguerais pas par un texto.

Ensuite, je me mis à dîner le merveilleux repas que ma gouvernante m'avait préparé devant mes dossiers car j'avais encore de point à vérifier pour le spot publicitaire de demain. Je m'installais sur le canapé pour manger mon dessert, des fraises que Maria m'avait préparé. Les fraises sont mon péché mignon et elle en gardait toujours en stock pour me faire plaisir.

Un peu plus tard, je pris ma voiture, il n'y avait aucun danger car je n'avais pas l'intention de boire et faire des bêtises. Il était vingt-trois heures et je roulais à vive allure en direction du club. Une fois devant je vérifiais dans le rétroviseur mon maquillage assez chargé et mes cheveux formant de belles boucles grâce à un fer à boucler. Je ne resterais qu'une heure tout au plus car il fallait que je sois en forme pour demain.

Je fis mon entrée, l'ambiance était très bonne ici. J'y venais très peu pourtant de temps en temps cela me faisait du bien car j'adorais danser, c'est une des seules choses que je gardais de ma jeunesse, cela me manquait parfois alors je venais ici. Sans attendre, je me mis à danser sur une musique entraînante, je sentis que des hommes commençaient à me tourner autour mais je n'étais pas là pour ça. Je n'étais venu que pour moi et rien d'autre. Cependant, même en les ignorants totalement l'un d'entre eux m'attrapa la taille. Je le repoussais violemment et je partis un peu plus loin.

J'aperçus Tom dans un coin qui me fixait. Que faisait-il là ? Il aimait aussi ce lieu. Quelle coïncidence étrange. Je m'en fichais je continuais de danser et lorsqu'un autre homme s'approcha de moi, j'en profitais pour embêter Tom en ne le repoussant pas. C'était trop tentant surtout que je sentais encore son regard sur moi. Au bout d'un certain temps, je relevais la tête dans sa direction et évidemment il ne semblait pas content du tout. Un autre homme pensa que c'était aussi sa chance. Il vint aussi danser près de moi. Je me trouvais maintenant en sandwich entre deux hommes, la situation commençait à déraper. Il était temps pour moi de penser à m'en aller. Au moment où j'allais partir et que je tentais de me glisser dans la foule de corps serrés bougeant en rythme, un des deux hommes osa me poser la main sur la poitrine. Je lui donnais une méchante claque. Espèce de chien en chaleur, tu pourrais te tenir. Ce n'est pas parce qu'une fille danse avec toi cinq minutes que tout est permis. L'homme me cracha un vilain mot, tout en me tordant le bras, il me faisait mal. J'allais lui mettre un coup de pied dans ses parties génitales lorsque Tom bondit à ce moment et se mit à se battre avec l'homme en question.

-Tu n'avais pas le droit de la toucher.

Je sentais sa détermination pour lui donner une bonne leçon. J'étais quand même inquiète, la situation avait dérapé bien trop vite. Il allait avoir des ennuis par ma faute. Tom me regardait avec une lueur de détermination dans les yeux. J'aurais mieux fait de régler le problème seule et rapidement. Il voulait peut être se défouler par la même occasion.

-Arrêtez !

J'essayais de les séparer mais c'était peine perdue. Je me reposais la question que faisait-il là. J'étais quand même content de le voir.J'aurais préféré dans d'autres conditions beaucoup plus agréables. Il se fit vite amocher par l'individu face à lui. Je m'interposais à temps et réussis à le tirer à l'extérieur sans que l'autre nous suive. Tom était fou de rage, je ne l'avais jamais vu comme ça. Je devais le tenir le plus fermement pour qu'il n'y retourne pas.

-Non mais ça ne va pas. Tu n'es déjà pas beau à voir.

Il allait avoir des bleus demain voir peut être un coquard.

-Il a osé te toucher. J'y retourne et je vais lui montrer cette fois.

Une lueur meurtrière brillait au fond de ses yeux sombres. Je ne les trouvais plus si sensuels tout à coup.

-Tom tu saignes vraiment beaucoup ! Laisse-moi t'emmener à l'hôpital.

Il vacilla un peu, je crois qu'il avait trop bu. Je me demandais pourquoi il s'était mis dans un état pareil.

-Comment est tu venu ?

-En taxi, marmonna-t-il.

Tant mieux, on aurait du laisser sa voiture ici sinon. Je l'aidais à marcher jusqu'à ma voiture, il était vraiment lourd pour mes maigres épaules. Une fois au niveau de la voiture, je l'aidais à monter.

-Pourquoi as-tu bu autant ?

-Tout est de ta faute.

Je tiquais à ce qu'il venait de dire. Il continuait de saigner abondamment, il fallait qu'il se fasse soigner rapidement. Néanmoins pour le moment je devais trouver des mouchoirs. Je n'en avais pas, je pris ma veste que j'avais payé une fortune et lui mis au niveau de la lèvre. Le but était de ralentir le saignement de cet endroit mais sa tempe aussi saignée. Il allait vraiment avoir une mine affreuse demain.

-Je t'emmène aux urgences, annonçais-je avec détermination.

-Non, je te l'interdis, gronda-t-il.

On aurait dit un enfant sur le point de faire une colère. Je lui jetais un regard, il était avachi sur le siège passager.

-Pourquoi?

-Je n'aime pas les hôpitaux!

Il avait du avoir un traumatisme, je me demandais bien ce que c'était.

-Allons chez moi alors pour que j'essaye de te soigner mais si la plaie est trop profonde on file à l'hôpital!

Il hocha la tête puis un silence se prolongea sur le trajet en direction de ma maison, il semblait somnolé. Je repassais les événements de la soirée en boucle dans ma tête. Une question me taraudait:

-Pourquoi te trouvais-tu ici ?

-Je t'ai suivi.

                        €♡€


La Milliardaire Rouge, VermillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant