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Je devais appeler Michael. Le fameux qui disait être sûr qu'on n eformerait pas un scoop. Quel idiot à cause de lui j'avais été mise doublement dans de beaux draps. Je n'arrivais pas à croire que Tom me rejetait. Pour une fois, je ne prenais pas ce rejet comme unepunition mais comme un défi personnel de le reconquérir. Je savaisque j'allais donner le meilleur de moi pour le récupérer. Un peucomme un projet que je mettrais en route en étant sur de mes chancesde réussites. Je ne croyais pas en l'échec. J'appelais ce foutujournaliste et il me répondit au bout de la deuxième sonnerie.

-Alors comme ça ce n'est pas un scoop notre supposé couple? Bien joué Monsieur Venderson, je te félicite. Ma voix étaittranchante.

-Je suis désolé Nora, je ne pensais vraiment pas. Ce n'est pas sigrave ce ne sont que de rumeurs. J'aimerais que cela soit vrai maisj'ai compris que tu avais tourné la page.

Ilavait donc lui aussi vu l'article. Il aurait été face à moi, jel'aurais étripé.

-Ne me rappelle plus jamais, Michael.

Jelui raccrochais au nez. Il était insupportable à avoir autantconfiance en lui. Il fallait que je vois ma sœur pour avoir sonavis, elle était toujours de bon conseil et d'une grande aide. Je nepouvais que compter sur elle dans ce monde où je n'avais confianceen personne et pas d'ami. Je savais qu'elle serait là pour moi. Jel'appelais donc directement :

-Bonjour à ma sœur préférée, comment vas-tu ?

-Très bien petite sœur. Je suppose qu'avec ton emploi du temps deministre, tu as quelques choses à me demander. Sinon tu nem'appellerais pas!

-Je suis à ce point-là, ingrate ?

-Oui, rigola-t-elle.

-Bon et bien c'est vrai j'ai quelque chose à te demander. Je voudraiste parler pour avoir des conseils!

-Sur le sexy Tom Jenson, je suppose ?

-Oui comment as-tu su ?

-Je t'avais bien dit que tu étais obnubilée par lui.

Jedevenais prévisible, je détestais cela.

-D'ailleurs je ne suis plus avec Michael et j'étais en couple, il yune heure avec Tom.

Elleexplosa de rire, je ne savais pourquoi:

- Tu n'aimes pasla simplicité à ce que je vois pourquoi ne pas m'avoir tenu aucourant ?

-J'étais très occupée, une fois de plus.

-Évidemment ! Et bien passe à la maison ce soir ! Tes neveux fontque te réclamer et me demande quand est-ce que tu viens nous voir.

Jesouris à la pensée de ces deux merveilles. Je les adorais, ilsétaient tellement adorables. Je regrettais de ne pas les voir plussouvent. Je n'avais pas de cadeau pour eux mais je passerais leuracheter un petit truc avant d'aller chez ma sœur. J'aimais leurfaire plaisir.

-D'accordà ce soir! Je serais là vers vingt heures

-Pas de soucis mais s'il te plait ne leur achète pas un gros truc !

-Qui te dit que j'avais prévu de leur acheter quelque chose ?

Jesouriais et je sentais qu'elle aussi.

-Je te connais!

Elleraccrochait et j'avais encore le sourire aux lèvres. Vraimentj'aimais parler avec elle pourquoi ne l'appelais-je pas plus souvent? Je me répondis toute seule. Tu as trop de travail et d'ennuis avecTom Jenson en ce moment, c'est pour cela. Je me reconcentrais sur montravail, détendue par la perspective de voir Amélie et mes neveuxMaya et Evan. Au bout d'un certain temps, j'entendis quelqu'unfrapper à la porte. Tom entra le visage neutre.

-Vous avez de nombreux appels pour des demandes d'interviews survotre relation avec Monsieur Venderson, qu'est-ce que je doisrépondre à ça ?

Mince,cela n'arrangeait pas mes affaires. Il allait encore plus êtreremonté contre moi. Je répondis calmement.

-Vous refusez car cette histoire est totalement fausse.

-Ah oui? Tu étais dans un des restaurants les plus connus de la villeavec un journaliste célèbre. Tu crois qu'ils vont lâcher l'affairesi facilement ?

Ilavait paru calme quelques instants plus tôt mais ce n'était qu'uneapparence. Il était furieux comme la situation devait le rendre.Devoir gérer mes histoires de cœur alors que j'avais été encouple avec lui. Je le comprenais, j'aurais été comme lui à saplace.

-Tomtu me parles d'eux ou de toi ?

Ilme regardait avec un regard noir.

-À toi de le savoir.

-Dites-leur que je ne suis pas en couple avec lui une bonne fois pourtoute et qu'ils feraient mieux de le comprendre vite car je n'aimepas m'attarder sur le passé. Seul le présent compte.

-C'est compris !

Iltourna les talons, il avait un postérieur tellement magnifique. Jeme mordais la lèvre pour me contrôler, dire que je n'avais pasréussi à aller jusqu'au bout avec lui, quel gâchis. Je devais medépêcher de me réconcilier avec lui pour qu'on reprenne où l'ons'était arrêté. J'en soupirais de frustration. Il ne semblait pasdisposer à me pardonner tout de suite. J'allais devoir m'abstenirencore un petit peu. Il voulait sûrement me faire payer mon soisdisant comportement.

Unpeu plus tard, au moment où je me partais pour aller rejoindre lamaison de ma sœur. Je passais devant le bureau de Tom mais il étaitvide. Il avait dû partir un peu plus tôt, j'avais pour ma part faitune demi-heure supplémentaire qu'à l'accoutumé. Je ne comptais pasles heures de travail que je faisais chez moi en rentrant mais celane comptait pas sur le temps de bureau. Je devais me dépêcher masœur m'attendait pour le repas et il fallait coucher les petits tôt.Je mettais fait livrer un cadeau pour eux au bureau. Une petitetablette tactile pour tous les deux. Ma sœur allait me tuer, j'enrigolais d'avance. Je prenais le chemin de ma voiture lorsquej'aperçus Tom au loin. Il montait dans un taxi juste devant l'entréedu siège sociale. Je vis qu'il m'avait remarqué avant de rentrerdans le taxi mais qu'il avait fait le choix de ne pas me dire aurevoir. J'avais saisi le message. Il avait donc finalement traîn éplus longtemps ici.

Je n'en revenais pas. J'avais battu tous les records de durée, jen'étais même pas rester vingt-quatre heures en couple. Maudit,Michael Venderson. Dire que je m'étais débarrassée de monprincipal obstacle entre nous. C'est à dire Madame Brown mais aufinal c'est Michael qui avait tout anéanti. Vraiment je n'en revenais pas. Mon cher Tom, je n'avais pas dit mon dernier mot, c'estune promesse. La nuit était déjà tombée et il faisait vraiment froid. Je me dépêchais de rejoindre ma voiture pour me réchauffer.J'en profitais pour envoyer un message à Tom pour le provoquer:

"C'est dommage que tu tentes de me résister. On aurait pu reprendre où on s'était arrêté dans toutes les pièces de mon siège social à cette heure-là."

La Milliardaire Rouge, VermillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant