Chapitre 4: les aveux d'une demoiselle

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-Bien sûr, explosait-elle de rire. Tu me plais Yann, je ne sais pas pourquoi mais tu me plais. Tes sourcils froncés, ton regard méchant quand tu le poses sur le monde. Je ne sais pas pourquoi j’ai su dès que je t’ai vu que tu portais une carapace, un peu comme moi. J’ai souffert d’une grosse dépression. Je n’ai remonté la pente qu’en trouvant cette emploi. Je suis heureuse maintenant et je veux que tout le monde le sache.

-Alors c’est ça le secret de la demoiselle rose ? Tu étais au fond du trou et quand tu t’es relevé tu as décidé que désormais ton armure serait le rose.

-Oui, tu m’as bien saisi. Tu vois Yann tu peut être compatissant. Je le savais, j’ai bien fait d’insister un peu après de toi.

-Tu ne me plais pas, Lucie. Je suis désolée. On ne se connait pas.

-On apprendra à se connaitre, je ne lâcherais pas l’affaire.

-Je ne veux pas. J’ai fait une promesse, je resterais seul pour le reste de ma vie.

-Tu te trompes Yann ce n’est pas ainsi que tes blessures seront guéries.

-Tu n’en sais rien, tu ne me connais pas.

-Je sais mais je prendrais le temps de te connaitre.

-Tu sais j’ai peur que si j’aime encore je ne la trahisse.

-Tu te trompes, si elle t’aimait elle serait triste de te voir dans cet état à la fois méchant et triste. Ce n’est pas en aimant quelqu’un d’autre que tu la trahiras, elle ne t’en voudrait pas d’être heureux.

-Oui mais pourquoi tu serais cette personne, celle qui me ferait oublier l’amour de ma vie.

-Tout simplement parce que je suis Lucie Martin et que j’ai été prise dans cette entreprise parce que nous étions fait l’un pour l’autre. C’est le destin c’est tout.

-Je ne crois pas au destin.

-Tu crois en moi ?

-C’est-à-dire ?

-Je suis là devant tes yeux et je me bats pour toi. C’est bien réel. Ouvre les yeux, je t’attendrais.

-Je ne pense pas que cela soit une bonne idée.

Je me levais et partis sans un regard en arrière. Je ne pouvais lui laisser croire qu’elle avait une chance. Je ne trahirais pas celle que j’aimais toujours et qui était désormais morte. Je dus de nouveau monté les escaliers, je ronchonnais. J’étais fatigué physiquement et psychologiquement. Je n’avais pas envie de repenser à Lucie. Elle ne me connaissait pas et pourtant elle avait fait la promesse de se battre pour moi. Elle était cinglée c’était le cas de le dire. Ma nouvelle collègue de travail m’avait révélé des choses importantes sur sa vie sans se méfier de moi. Elle était naïve j’aurais pu ne pas être de confiance. Heureusement pour elle ce n’était pas le cas, j’étais très discret. Je n’avais jamais parlé à quelqu’un de l’entreprise l’accident. Je n’avais pas pu m’empêcher de lui en parler. Je m’en voulais à tel point que je me mordis l’intérieur de la joue. Je n’aurais pas dû, je ne pouvais lui faire confiance. Je ne voulais pas qu’elle raconte ma vie privée. Je stressais désormais à l’idée qu’elle révèle tout.

-Yann, cria une voix derrière moi.

La Milliardaire Rouge, VermillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant