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Un mois plus tard.

J'avais de nouveaux projets pleins latête. Je souhaitais tout d'abord, créer une association pouraider les femmes dans leur projet d'entreprise. Si les projetsqu'elles me proposaient tenaient la route, j'investirais pour mettreen route leur business. Il n'y avait pas assez de femmes à la têtede grandes entreprises et cela me chagrinait.
Je pouvais mepermettre de financer cette association car le projet Catood étaitplus qu'une réussite. Je venais d'être classé dans le top dix desfemmes les plus influentes de moins de trente ans. Je devais meservir de mon influence pour aider les femmes à se hisser au rangqu'elles méritaient. Je voudrais en particulier aider les jeunesfemmes adultes à réaliser le potentiel qu'elles avaient en elles.Je savais que c'était mon devoir de le faire.

Jevenais d'annoncer ce projet à ma famille et ils étaient fiers demoi. Nous étions redevenus vraiment soudé. Cependant l'état de monpère était de pire en pire. Les médecins ne lui donnaient plus quequelques semaines et j'étais vraiment malheureuse de voir que nousnous entendions si bien désormais. Je ne pourrais bientôt plusprofiter de sa compagnie. Mes neveux ne se rendaient pas compte de lagravité de la situation. Ils jouaient actuellement dans le jardin dechez mes parents. Nous étions dans le salon pour discuter de l'aprèsmort de mon père. Un sujet très difficile, ma mère ne voulait pasrester vivre dans cette maison toute seule. Je lui proposais de logerchez moi mais elle ne voulait pas.

- Pourquoi Maman? Celane me dérange pas.

-Si jamais tu tetrouves un petit ami. Il ne voudra pas de moi dans les parages.

Elleavait raison. Je soupirais je voulais vraiment l'héberger. Nosrelations avaient tant changé et je préférais les choses commeça.

-Je vais trouver unpetit appartement, affirma-t-elle.

Monpère lui prit la main et lui dit:

- Jepeux t'aider à choisir.

J'avaistant de peine de voir les efforts qu'il faisait pour faire en sorteque même après sa mort elle soit heureuse. Un amour aussi fort merendait admirative. Il semblait ne plus avoir longtemps à vivre, onsentait la faiblesse dans tout son être.

- Oui! Je veux bien, dit-elle.

-Jepeux aussi t'aider, assura Amélie.

Je les aimais tant. Jesoupirais en regardant ma montre.

- Jedois vraiment y aller!

J'avais une réunion cetteaprès-midi pour parler de mon association aux actionnaires de laDixon Compagnie.

-Tune devais pas partir à Paris pour tes magasins ?

Jeregardais Amélie et réfléchis à sa question, plus que huit moisavant l'ouverture de la boutique parisienne.

- Simais comme papa ne va pas bien je préfère rester dans le coin.

- Nonvas-y !

Ilétait à bout, je ne pouvais clairement pas partir. J'avais tant detristesse mais je la cachais devant lui.

-Nedit pas de bêtises!

Je l'embrassais sur le fond. Je fisle tour de la famille et partis en leur disant:

- Àce soir!

Jen'oubliais pas de dire au revoir à mes deux neveux. Je venais deleur offrir un trampoline qui resterait chez mes parents. Ma sœuravait été soulagée de le savoir. Je logeais chez mes parents pourprofiter jusqu'à la dernière seconde de mon père. Je pris la routeen mettant la chanson "If I were a boy" de Beyoncé. Jeréfléchissais à propos de Tom et je voudrais être dans sa têtepour comprendre ce qu'il pensait en ce moment.

Jen'avais pas eu de nouvelles de lui. J'avais payé un détective privétrès cher pour le retrouver, cependant il n'avait rien pu faire pourmoi. Il s'était volatilisé emmenant mon cœur au loin. L'hypothèsela plus probable était qu'il avait quitté le pays. Je m'étaisrendue à l'évidence, je ne le reverrais plus. Cette prise deconscience m'avait beaucoup fait souffrir. J'avais eu une aventureentre temps pour essayer de l'oublier mais rien de très concret.Je ne ressentais pas la même chose qu'avec Tom, ce n'était pascomparable. J'avais avancé depuis et je n'attendais plus son retour.Je l'avais vraiment aimé mais j'avais vite compris que l'amourpouvait se montrer cruel. Je touchais le collier qu'il m'avaitoffert. Je le gardais en souvenir pour ne jamais oublié que je nevoulais plus retomber dans les filets de l'amour. La douleur estabominable lorsque la personne laisse un vide derrière soi. Jel'avais ressenti déjà deux fois et je ne voulais plus jamais leressentir. Il n'était maintenant plus qu'une ombre, un mirage. Ilrevenait souvent dans mes pensées, pourtant j'arrivais de plus enplus à le chasser au loin. Je me demandais ce que je ferais si je lerevoyais. Quelle serait ma réaction? Je ne saurais le dire. Jesoupirais filant vers mon building, voilà ce qui importait le plus :le travail et la famille. Les hommes ne venaient plus que bien après.J'étais prête à fonder une famille mais pas pour le moment.

Je descendis de ma voiture entrant une fois de plus dans ce quirésumé mon passé, mon présent, mon futur: la Dixon Compagnie.Rien n'était encore acquis, tout était à construire.
Àmoi de partir à la recherche de l'homme de ma vie à l'avenir. Jen'avais pas eu Tom, j'avais perdu une bataille, pas la guerre et rienne venait à bout de mes charmes. Je m'avançais dans le hall plusdéterminé que jamais. Mes escarpins rouges claquaient sur le sol etje me dirigeais pour une nouvelle journée. Mon masque de froideurétait de retour et je savais que mes employés le craignaienttoujours autant. J'avais une nouvelle secrétaire avec qui j'étaissévère, bien plus que Madame Brown. Elle m'attendait tous lesmatins avec des fraises. Mon téléphone se mit à sonner, l'appelentrant venait de ma mère.

-Oui Maman ?

-On emmène ton pèreà l'hôpital. Il va vraiment mal. Rejoins-nous après ta réunion.

Moncœur battait la chamade. J'avais peur pour lui. J'espérais que celane soit pas la fin.

-D'accord! Tu essur que je ne devrais pas venir maintenant ?

-Non,ne t'inquiète pas, tout ira bien !

Une heure plus tard après la réunion que j'avais réussie à bien mener malgré l'angoisse qui me tiraillait mes nerfs. Je partis en trombe jusqu'à l'hôpital. Je courus sans jamais m'arrêter ou presque dans les couloirs froids de l'hôpital. J'arrivais à sa chambre, les poumons en feu. J'avais fait le plus vite possible pourtant lorsque j'entrais il était déjà trop tard. Je m'effondrais au sol. Mon père étaitmort. Je ressentais comme une tempête se levait en moi.


La Milliardaire Rouge, VermillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant