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Depuis mon retourchez moi, j'étais partie en balade. Je marchais dans la nuit seuleface au monde. J'aimais les promenades pour me changer les idées etpour trouver des solutions. J'avais souvent eu des idées de projetsgrâce à ce type de marches nocturnes. Cependant, j'aurais mieuxfait de plus me couvrir, il faisait vraiment froid. J'aillais êtremalade à force de jouer les imprudentes. J'étais beaucoup moinsstricte avec ma personne en ce moment, je me laissais aller et cen'était pas rassurant.

Cette marche mepermettait de me perdre dans le flot de mes pensées en regardant leciel clair, en cette douce nuit d'hiver. Je savais que je perdais latête et j'avais la fâcheuse impression de retourner dans madescente aux enfers lorsque j'avais dix-neuf ans. Je me revoyais dansce casino avec le peu d'argent que j'avais en misant le tout pour letout car je croyais en moi et mes capacités. J'avais même étéjusqu'à volé mes parents, j'avais vraiment honte de cet épisode.Je me visualisais dans une ambiance de jeu très particulière pourles non-initiés. Durant cette époque, je changeais pour revêtir lemasque d'une personne différente. C'est ce qui m'avait permisd'apprendre à ne jamais montrer aucunes émotions. Bienvenue dans lemonde du poker me dirait-on. Mais c'était bien plus fort que cela,il fallait faire preuve d'une intelligence et d'un calme hors ducommun.

Je me rappelaisensuite de mon petit séjour dans ce lieu pour aider les addictionsau jeu. Les gens avaient été adorables, ils avaient crus en moi.J'y étais allée de mon propre chef car je voulais m'en sortir.J'avais voulu sortir de ce monde étrange pour me concentrer sur uneidée qui avait germé dans mon esprit. Je voulais monter ma propreentreprise. J'avais toujours eu un caractère de leader mais je nesavais jamais ce que je voulais vraiment faire de ma vie. J'avais suexactement quelle était ma voie en quittant le centre pour jeuneaddictif. J'avais de l'argent que j'avais gagné au jeu, je devaism'en servir pour atteindre mon but. Je n'avais pas eu peur de melancer. Je respirais pour chasser ses vieux souvenirs de ma tête,j'étais devant chez moi.

Grâce à ce retoursur la mauvaise période de la vie, je me rappelais de quoi j'étaiscapable et je n'avais plus peur de ne pas savoir quoi faire avec Tom.Je trouverais un plan pour réussir parce que je n'échouaisjamais. Je n'aimais plus perdre le contrôle depuis cette époque carcela me faisait peur.
J'entendis mon téléphone sonner. Tomavait répondu à mon texto de tout à l'heure. Le texto où jel'avais allumé.

"Tuvas ramper très chère"

Je le détestais, pire je le haïssais.
Je rentrais dépité,énervé et frustré. J'allais direction la cuisine me prendre unverre d'eau. Je remarquais sur la table un petit mot de Maria: "Jevous ai préparé ça pour votre retour"

Je soulevais lepetit torchon sur l'assiette. Il y avait un moelleux au chocolat etun bol de fraises. Maria avait fait fort, je ne résistais jamaisdevant un bon moelleux et mon péché mignon: les fraises. J'aimaiscette femme, j'en avais bien besoin après avoir reçu le texto deTom. Rien n'allait être moins difficile que de le conquérir. Jedévorais ces délicieuses douceurs et je pensais au dernier motd'Amélie. Non, non et non je ne l'aime pas. Regarde Amélie, j'aitoujours excellent appétit. La preuve, j'avais mangé lamoitié du gâteau et j'avais fini les fraises en un temps record.

Je réalisais que jevenais une fois de plus de perdre mon calme. La rage augmentait enmoi. J'étais remontée contre la terre entière même contre masœur. Je partis me coucher mais je n'y arrivais pas. Je me relevaisau bout d'une heure à cogiter. J'étais face à mes démonsintérieurs et je ne le supportais pas. Je me mis à marcher danstoute la maison sans but. Puis, je pris un livre de ma bibliothèque.Il était trois heures et je n'avais absolument pas sommeil. J'allaisencore dormir moins de quatre heures, le café m'aiderait à tenir lerythme. Je commençais à avoir l'habitude. Je me fis une tisane pouraccompagner la lecture nocturne. Je m'installais confortablement dansmon grand canapé. Je pris une couverture bien chaude et je me mis àlire une histoire sentimentale. J'étais très adepte de ce genrehistoire même si je pensais que la réalité était tout autre quecelle présente dans les livres. J'avais perdu toute crédibilitédans ma nuisette sous cette couverture à lire des livres à l'eau derose. C'était un de mes nombreux secrets, je ne paraissais pas dutout romantique et je le savais.

J'avais bien fait dechoisir ce livre, il fallait bien que je comble mon insomnie et jen'avais pas l'esprit à travailler. Je sentis une main me touchaitlégèrement l'épaule. Je vis le visage de Maria face à moi. Lalumière du jour me faisait mal, j'ouvrai difficilement lespaupières. Les rayons du soleil envahissaient mon séjour. J'avaisfinalement réussi à m'endormir. Maria me regardait inquiète.

- Madame vous êtessûr que vous allez bien ?

- Oui ça vapourquoi?

- En trois ans àvotre service, je ne vous ai jamais vu dormir ici ou encore êtreautant en retard.

Jebondis sur mes pieds.

- Quoi? Ilest quelle heure ?

- Neuf heures,Madame.

Je voulaisl'engueuler mais je savais bien que le jeudi, elle arrivait plus tardet elle n'avait donc pas pu me réveiller. Tom Jenson, je te hais.Tom Jenson, je te hais. Je répétais cette phrase dans ma têteen courant jusqu'à la salle de bain.
Je venais de me souvenir quej'avais une réunion avec mes investisseurs à onze heures. Lescheveux n'allaient pas du tout. Je me fis un rapide chignon et jepartis très peu maquillé. Maria me vit partir puis revenir enl'espace de quelques secondes. La voiture ne démarrait pas, je luidis d'appeler un garagiste. J'en pris une autre et j'arrivais à monsiège social pour dix heures. Ce n'était clairement pas ma journéepourvu que je n'aie pas de nouveau imprévu.

TomJenson allait avoir ma peau, corps et âmes. Cependant, j'avais uneidée de plan qui c'était imposée à moi après mon réveilsoudain. J'allais le mettre en place dès à présent.

La Milliardaire Rouge, VermillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant