Je marche tranquillement dans les couloirs de mon lycée lorsque je ressens une douleur dans la tête. Elle n'est pas très forte au début, mais elle augmente en intensité au fur et à mesure. Je m'arrête un instant. La douleur est devenue atroce. J'ai l'impression que ma tête va exploser, que quelque chose à l'intérieur essaie de prendre toute la place, de repousser les parois de ma boîte crânienne. Je prends ma tête entre mes mains. J'ai tellement mal ! Je me mets à pleurer, à crier contre cette chose qui me fait autant souffrir. Heureusement qu'il n'y a personne dans les couloirs pour me voir dans cet état là. Au bout d'un moment, la douleur s'estompe, et ne me reste qu'une petite douleur, comme celle d'une migraine. Je me remets en route, mais je dois m'arrête quelques instants, de nouveau, toute étourdie. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive, et ça devient de plus en plus fréquent. Personne n'est au courant. Même pas Émilie.
Une semaine passe, et je n'ai pas eu de mal de tête depuis ce jour-là. Mais aujourd'hui, lorsque je sors du lycée pour rentrer chez moi, je ne me souviens plus d'où j'habite tout d'un coup. Le trou noir. Je ne connais plus l'adresse, ne sait plus par quel chemin passer. Cela fait pourtant dix ans que j'habite ici. Je décide donc d'appeler ma mère qui est à la maison car c'est son jour de congé pour qu'elle vienne me chercher. Je lui en parle et cela la surprend également, alors elle prend un rendez-vous chez le médecin. C'était déjà la deuxième fois qu'une chose de ce genre se produit. La première fois, je sortais de ma classe et je ne réussissais plus à me repérer dans le lycée. Plus rien ne m'était familier. J'étais incapable de retrouver la salle dans laquelle j'avais cours ensuite. Je me contentais alors de suivre les personnes de ma classe, comme un zombi.
Lors du rendez-vous chez le médecin, je parle de mes problèmes d'orientation et de mémoire de ces derniers temps, mais je ne parle pas de mes maux de tête et de mes étourdissements. Mes maux de tête sont toujours présents, mais ne sont plus aussi forts qu'avant, alors je ne juge pas utile d'en parler. Le médecin me prescrit juste des médicaments pour la mémoire et le rendez-vous se termine.
Cela fait quasiment un mois que rien ne s'est passé. Je n'ai plus d'étourdissements, de perte de mémoire, et mes maux de tête sont vraiment faibles. Mais (car il y a toujours un mais !), alors que je vais dans le salon, ma vue se brouille et je ne voie plus rien. Puis, alors que j'essaie de marcher jusqu'au canapé, je sens mes jambes me lâcher et je tombe violemment au sol. Je tente de me relever, mais je ne sens plus mes jambes. Je n'arrive plus à les bouger.Et comme je ne vois toujours rien, je ne sais pas ce qu'il se passe. J'entends alors mon beau-père dévaler les escaliers.
-Claire ça va ? Je t'ai entendu tomber. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
-Phil', il faut que tu m'aides à me relever. Je ne sens plus mes jambes, et en plus je ne vois plus rien. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive !
Phil' m'aide à me relever et me fait asseoir sur le canapé. Il me dit de me calmer car je me mets à paniquer. Ma vue se rétablit quelques minutes plus tard, et je sens à nouveau mes jambes. Je le remercie et il repart en haut, me faisant promettre que si quelque chose de ce genre se produit à nouveau je lui en parlerais.
Le lendemain, je ne me sens vraiment pas dans mon assiette. J'ai mal au ventre, à la tête, et j'ai des étourdissements. A chaque fois que j'essaie de me lever de mon lit, la tête me tourne, et j'ai l'impression que tout tourne autour de moi. Alors que j'essaie une nouvelle fois de me relever, mes étourdissements reviennent, et cette fois, j'ai une soudaine envie de vomir. Je cours malgré tout aux toilettes et vomit. Je n'arrive pas à m'arrêter, et c'est tout le contenu de mon estomac qui y passe. Et le midi, impossible de manger, je n'arrive pas à avaler quoi que ce soit, et idem pour le soir. Et même si je n'avale rien, je continue à vomir, vomir, encore et encore. Et cela continue sur plusieurs jours. Jour après jour, les symptômes s'amplifient. Mes parents décident donc de m'emmener à l'hôpital.
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Ne t'attache pas à moi, car je partirai
RomantizmClaire a 17 ans quand elle apprend qu'elle est atteinte d'une tumeur au cerveau inopérable. Elle décide donc de vivre à fond le peu de temps qui lui reste à vivre. Mais sa relation avec Louis, un garçon de sa classe à qui elle n'avait jamais parlé...