Chapitre onze : Gryffondor contre Serpentard

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Je n'arrête pas de penser à ce Pablo Priest. Je suis pratiquement certaine qu'il a rapport avec le meurtre de mon père. Je ne sais pas comment j'ai fait pour arriver à cette conclusion, mais je me suis réveillée ce matin avec cette idée. Je décide donc d'aller à la bibliothèque pour faire des recherches. Mais pas sur des livres (trop difficile), sur des ordinateurs. Il y a une salle au fond de la bibliothèque qui est rempli de matériel électronique.

Je sais ça parce que Noëlle est moi, on va souvent à la bibliothèque pour lire. Al a été expulsé de là pour un bout de temps parce qu'il n'arrêtait pas de se plaindre que les biographes font des mauvaises biographies de son père. Quant à Teddy, il lit seulement des bandes dessinées, et ça enrage profondément Noëlle qui veut lui donner la piqure de la lecture.

Nous sommes tous les trois assis sur un fauteuil devant les grandes fenêtres qui donne une vue panoramique sur le terrain de Quidditch. Teddy lit une BD qui parle de loups-garous, Noëlle est plongée dans un roman, et moi, je termine la lecture de pages du manuel qu'on a eu en devoir en histoire de la magie. « ...et c'est ainsi que la sanglante révolte des gobelins se termina. » Je ferme mon livre et me dirige vers la salle informatique de la bibliothèque qui est vide.

La majorité des sites que je trouve sont des articles de journaux qui parlent de Pablo Priest. D'autres sont des passages de livres qu'il a écrits ou des autobiographies. Tout ça ne m'avance à rien. Pas de meurtre, pas de truc louches, rien qui pourrait me donner une piste... De toute façon, ça se serait su si on soupçonnait un haut dirigeant du Ministère d'avoir tué quelqu'un.

La cloche sonne, et on part vers notre dernier cours de la journée. Cette semaine a paru la plus longue de toute ma vie : samedi, demain, c'est notre premier match de Quidditch. Le capitaine nous a fait entrainer tous les jours depuis lundi.

Au tournant d'un couloir, on se fait bombardés de ballons remplis d'eau. Par un heureux hasard, je ne suis touchée par aucun projectile. C'est Peeves, l'esprit frappeur de Poudlard, qui est à l'origine de cette attaque. Je l'ai souvent vu dans les couloirs en train de faire une farce à des élèves, mais il ne m'en a jamais fait à moi.

Une fois, Noëlle et moi, on marchait ensemble, puis Peeve lui a lancé des œufs crus à la figure. Je m'étais penchée pour attacher mon soulier alors je n'ai pas été atteinte. Une autre fois, il a tiré un tapis et Teddy et Al, qui étaient dessus, sont tombés par terre. Je n'avais pas continué dans la même direction qu'eux, donc je n'ai pas été eu là non plus.

Les autres me trouvent chanceuse de ne pas être attaquée par Peeves, mais moi, ça m'inquiète. À chaque fois qu'il essaye de me faire un coup, ça ne marche pas. Et à chaque fois, ça devient un peu plus dangereux. Par exemple, Peeves m'a poursuivi dans un couloir avec un arc et des flèches qu'il me tirait dessus. Par chance, j'étais avec des Serpentard qui ont appelé le Baron Sanglant, le fantôme de leur maison, le seul qui peut se faire respecter par Peeves.

Et ça m'angoisse que Peeves s'acharne autant sur moi. Ça se remarque dans les entrainements de Quidditch : Je tremble alors je ne tiens pas le bat correctement, j'ai du mal à viser quand je frappe un Cognard, je vole tout croche, etc... Les autres joueurs mettent ça sur le fait que je suis une première année. À part moi, Al et l'autre batteur qui s'appelle Maximilien, tous les autres ont plus de treize ans. Ils ont pris Al car il est petit et rapide - les caractéristiques d'un bon attrapeur - et moi et Max car personne d'autre ne réussissait à frapper les Cognards (mais je suis sûre que les autres le faisaient exprès parce qu'ils ne voulaient pas se retrouver batteur).

* * *

J'arrive dans les vestiaires déjà habillée de mon équipement. Il est composé d'un pantalon blanc-beige, des gants en cuir avec plusieurs lanières, des protège-tibias combinés à des protège-genoux noirs. Le chandail de l'équipe de Gryffondor est rouge avec une rayure jaune au plein milieu, une autre sur la largeur de chaque bras, un trait doré autour du cou, et l'écuisson de Gryffondor sur le côté gauche. Par-dessus, je dois mettre une cape rouge dont le revers et jaune, encore avec l'écuisson de ma maison.

Maya Boubekri à l'école des sorciersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant