Chapitre dix-huit : Une lettre de la directrice

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Le lendemain matin, tout semble beaucoup trop bruyant. J'étais habituée au calme d'être seulement trois personnes dans une salle commune. Je me réveil à six heures du matin à cause des bruits de pas d'élèves matinaux parce que tous les sons paraissent amplifiés. C'est aussi un choc de voir les quatre grandes tables au lieu de celle que les onze autres élèves et moi avons partagés durant les vacances.

Au moment où je prends une bouchée de céréale, un des hiboux qui est venu apporter le courrier laisse tomber quelque chose sur mon bol en renversant son contenu sur la table Je sursaute en même temps que les personnes autour.

Je prends ce que le hibou a laissé tomber sur ma bouffe. Ça semble être un journal, aspergé de lait de de céréales.

- C'est pour moi, dit Noëlle en me le prenant des mains. Je me suis abonnée à la Gazette du sorcier, pour connaitre l'actualité du monde sorcier.

- Ma mère y écrit des articles de temps en temps, s'interpose Al.

- C'est vrai, on a envie de connaitre tout sur ta vie, dit sarcastiquement Teddy.

Je nettoie mon bout de table avant de me resservir des céréales. Je m'apprête à en manger quand un autre hibou fait tomber autre chose dans mon bol qui se vide encore de son contenu.

- C'est quoi cette conspiration pour m'empêcher de manger mes céréales?!

Cette fois, la livraison est pour moi. C'est une lettre dont l'encre a coulé à cause du lait dans laquelle la lettre est tombée alors elle est devenue pratiquement illisible.

- Ça dit quoi? demande Teddy.

- McGonagall veut me voir à son bureau, ce soir.

- Qu'est-ce que t'as fait?

- Rien que je me souvienne...

J'essaye de me remémorer tout ce que j'ai fait ces derniers jours pour trouver ce qui vaille la peine que je sois envoyée au bureau de la directrice... Et ce que c'est parce qu'elle veut me retirer Lechô? Je sais qu'il est plus bruyant est plus violent que les autres animaux de compagnie, mais il est trop cute pour que je m'en débarrasse.

Je n'arrive à penser à rien d'autre qu'à ça durant tout le reste de la journée. Quand c'est l'heure du rendez-vous, j'ai encore plus d'appréhension. J'en suis sûre, je n'ai rien fait de mal. Je n'ai rien à me reprocher, alors pourquoi j'angoisse autant?

Sans m'en rendre compte, mes pas m'ont déjà mené à la gargouille de pierre extrêmement laide qui surveille l'entrée du bureau de la directrice.

- Boubekri, tu es là! dit quelqu'un venant dans ma direction.

Quand je vois son visage, toutes mes craintes disparaissent et sont remplacées par de la colère.

- McLaggen, qu'est-ce que tu fais ici? dis-je en essayant de ne pas avoir un ton de voix trop agressif.

Je me remémore le graffiti sur ma porte de chambre qui n'est toujours pas effacé, mon trophée volé, et mon mur de dessins détruit.

- C'est moi et Mme Skuy qui avons organisé cet entretien. À ce que je vois, tu ne connais pas le mot de passe. Il me semble qu'il était indiqué dans la lettre?

- Le hibou la fait tomber dans du lait. C'était illisible.

McLaggen s'avance vers la statue et lui chuchote à l'oreille des paroles incompréhensibles. La gargouille s'anime pour se tasser sur le côté, dévoilant ainsi l'entrée d'un escalier en colimaçon. McLaggen monte sur la première marche, ce qui fait tourner l'escalier sur lui-même et monter sans aucun effort.

Maya Boubekri à l'école des sorciersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant