WICKED

THOMAS

San Francisco le 15 Septembre 2021

          Thomas était un petit garçon brun à la coupe playmobil et aux yeux d'un marron clair qui reflétaient l'innocence d'un enfant de cinqs ans. Il se tenait au bord de sa fenêtre, les yeux rivés sur un orizon calciné. La pluie lui manquait terriblement. Il aimait le bruit que faisait les gouttes quand elles tembourinaient sur la vitre. Elles empéchaient au petit garçon d'entendre les hurlements de son père. Celui ci était atteint de la Braise. C' était un fondu comme on apellait les fous qui avaient perdus toute humanité.

           La semaine des éruptions solaire il se trouvait en Indes pour un voyage d'affaire. Il faisait parti des survivants qui étaient rentrés chez eux dans un triste état. La peau brulé à vif, le crane dénudé de cheveux et le cerveau atteint par la Braise. Sa femme l'avait caché dans la cave, en l'éloignant le plus possible de son fils. Hélas celui ci entendait encore les cris de son père jusqu'à tard le soir.

            Un deuxième hurlement fit sursauter Thomas qui se boucha les oreilles. Il ne put donc entendre le fracas de la porte d'entrée. Cinqs hommes armés de fusils d'assaut entrèrent en coup de vent. Ils avaient le visage completement masqués. On voyait juste leurs yeux qui fixaient la mère de Thomas. Ils braquèrent leurs armes sur elle.

-Ou est votre fils ? Nous sommes les agents de WICKED ; World In Catastrophe-Killone Experience Departement. Votre fils est un Candidat, il est maintenant en notre possession.

Pendant que le chef du groupe parlait les quatres autres soldats se déployèrent dans toute la maison.

-Chef il est haut, dans une chambre, indiqua un des soldats.

Ils se rassemblèrent et suivirent la mère qui les conduisit à la chambre de Thomas. Celui ci fixait encore le paysage désert derrière sa fenêtre. Sa mère se précipita et prit son fils dans ses bras.

-Ne t'inquiète pas mon chéri ils viennent pour ton bien.

-Nous allons juste prendre un échantillon de sang de votre fils.

Un agent s'agenouilla près de Thomas et sortit d'une petite sacoche une seringue, un pot en verre et un sachet plastique. Du sachet plastique il prit un bout de coton imbibé d'un liquide jaune. Il piqua Thomas et un liquide rouge se mit à remplir la seringue. Quand celle ci fut suffisamment pleine il transféra le sang dans le flacon de verre et tamponna la piqure avec le coton. La manœuvre n'avait prit que quelques minutes et les soldats désertèrent aussi vite.

           Au moment ou ils allaient passés la porte le père de Thomas poussa un hurlement à vous glacer le sang. Les agents s'arrétèrent net.

-Vous trois allez voir qu'es ce que c'est et toi reste avec moi pour sécuriser l'entrée, ordonna le chef.

       Le chef et son coéquipier prirent place à l'extèrieur de la maison pendant que les trois autres s'orientèrent grâce aux cris qui les menèrent à la porte de la cave. Ils l'ouvrirent en faisant sauter la clanche qui se mit à pendouiller le long de la serure. Le père de Thomas se trouvait là, derrière la porte. Sans état d'âme ils tirèrent à bout portant sur le pauvre homme. Son corps couvert de cloques violettes et de parties de peau brulées tressauta sous l'impact des balles. Il s'écroula dans un bruit sourd sur le sol sans même gémir.

-Encore un de ces foutus fondus !

    Le groupe de soldats partirent laissant le corps à la vue de tous et sans jeter un seul coup d'oeil aux deux silouettes qui se tenaient dans les escaliers qui menaient à la cave.

           Thomas et sa mère étaient descendus surpris par tout le bruit à l'étage inferieur. Ils étaient arrivés au moment ou les trois agents avaient abatus le père de Thomas.

           Maintenant le corps prenait une teinte rouge, le sang s'écoulait rapidement des nombreuses blessures par balles. La mère avait fermée la porte, les larmes aux yeux. Elle avait renvoyé son fils dans sa chambre, elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer.

         Thomas n'était pas tellement triste. Il n'avait pas vraiment connu son père, celui ci partait souvent en voyage pour son travail. Il ne rentrait que quelques jours dans le mois et s'enfermait directement dans son bureau. Il ne prenait rarement le temps pour sa vie de père et de mari. Thomas avait plutôt de la peine pour sa mère. L'enfant et sa mère étaient devenus très proche depuis que la Braise avait atteint un membre de la famille.

Il avait remarqué la tristesse qui se lisait dans les yeux de sa mère. Elle avait aimé son mari malgrès la distance qui les avait séparé il y a trois ans, quand il avait changé de métier.

          Le petit garçon se re-positionna près de la fenêtre et laissa son esprit vagabonder. Ce n'était pas sa première prise de sang et l'arrivée des soldats ne l'avait pas éffrayé. Mais à la vue de ce qu'ils avaient infligés à son père, la peur l'avait envahie.

Et si sa mère devenait comme son père, l'abbatrait-ils de sang froid elle aussi ? Et si c'était lui, l'emmèneraient-ils loin de sa mère pour le tuer ? Thomas allait-il devenir orphelin ?

A mesure que les questions se bousculaient dans sa tête, la peur de Thomas lui nouait de plus en plus le ventre.