WICKED

TERESA

Phoenix le 19 Octobre 2021

Teresa se réveilla seule, une fois de plus, dans ce grand dortoir. On l'avait d'abord emmené dans un petit appartement à Washington puis déplacé ici, à Phoenix. On l'avait rassuré, d'autres enfants la rejoindrait. Seulement personne n'était venus et elle s'ennuyait ferme. Elle voulait faire quelque chose, elle avait besoin de bouger sinon les souvenirs la rattrapaient. Elle ne voulait plus penser à sa mère, à sa meilleur amie. Elle voulait avancer, construire son avenir.

Elle avait d'abord visité les coins du bâtiment qui lui étaient accessible. Elle avait été vite déçue. Plusieurs grands dortoirs comme le sien, des classes de cour, une salle de sport et un immense réfectoire. Quand elle avait essayé de sortir on le lui avait interdit.

-Les jardins ne sont pas encore prêts, soit patiente, le lui avait on dit.

Elle avait donc passé son temps à jouer avec des gros ballons gonflables pour la gymnastique, à essayé de grimper tout en haut de la corde à nœuds, à faire des pas de danse dans le gymnase. Mais elle se sentait seule. Ses repas elle les prenait seule, elle se couchait seule, elle jouait seule. Elle était devenue quasiment indépendante.

Aujourd'hui, comme à son habitude, Teresa fit le tour des pièces. A son grand étonnement elle rencontra Ava Paige et plusieurs autres personnes dans le couloir principal.

-Tersa ! J'espère que tu te plaît ici ?

-Je m'ennuie toute seule.

-Bien sur. Ne t'inquiète pas les autres enfants vont bientôt te rejoindre. En attendant tu vas rester la journée avec nous.

Teresa ocha la tête et suivit Ava Paige et le groupe de femmes et d'hommes en longues blouses blanches. Ils prirent un couloir perpendiculaire au principal qui débouchait sur une grande porte blanche sans vitres. Une femme fit glisser un pass dans un petit boîtier qui se trouvait sur le côté de la porte. Une lumière verte s'alluma puis un déclic se fit entendre. La porte s'ouvrit sur une grande salle aux murs blancs comme neige. Teresa s'y glissa pour mieux voir l'intérieur. La pièce «était coupé en trois parties par des rideaux qui étaient tirés jusqu'au trois quarts de la pièce. Teresa put donc voir tous ce qui était entreposé dans ses trois parties.

Dans la première plusieurs commodes, étagères et bureaux avaient étés placés contre le mur. Celui ci était fabriqué en verre transparent. A travers on pouvait apercevoir une petite salle plongé dans le noir. Sur les bureaux plusieurs piles de dossiers, de paperasse, de plans, de dessins et de photos s'entassaient. Dans les étagères et les commodes des flacons contenant du liquide rouge étaient bien rangés dans un ordre précis. Sur chaque flacon une étiquettes indiquait un nom, un groupe et quelques lettres y suivaient.

Dans la deuxième partie un lit d'hôpital occupait la moitié de l'espace. Une perfusion vide était accroché au dessus. Une petite table de chevet était installé à côté.

La troisième partie était un laboratoire. Tout le matériel nécessaire était entreposé sur de longues tables. Des flacons vides, des remplis de toutes les couleurs, des microscopes, des pipettes, des plateaux d'argent, des seringues etc. De grosse machines du même gabarit que les microscopes étaient allignés sur les étagères. Près des rails du rideau qui séparé la deuxième partie de la troisième des blouses et des charlottes étaient accrochés sur un porte manteau.

On conduisit Teresa dans la deuxième partie. On l'a fit s'allonger sur le lit et patienter. Un homme qu'elle avait déjà rencontré s'approcha d'elle les mains chargées d'un plateau qui contenait un flacon vide et une seringue.

-On va te faire une ponction pour récupéré un peu de ton sang, expliqua t-il.

La piqûre ne prit que quelques secondes et le médecin repartit avec le flacon rempli.

Teresa devait rester sur le lit. Elle réussi n'est en moins à saisir des brides de la conversation qui se déroulait dans la troisième partie.

-Elle a été en contact avec un fondu.

-Alors peut être que la Braise occupera plus son cerveau que les autres ?! Nous vérifierons quand tous les Candidats seront tous regroupés.

Un frisson glacé parcourut le corps de la fillette. Avait-elle la même maladie que sa mère ? Allait-elle devenir comme elle ? Allait-on la tuer ?

-Regardez le virus est beaucoup plus pré sent dans son sang.

-Je vois,répondit une voix de femme. Nous l'opérerons en même temps que le jeune garçon qui est aussi atteint qu'elle.

-Thomas ? Lui aussi a été en contact avec un fondu.

Teresa retient ce prénom au plus profond de sa mémoire. Thomas, un enfant qui avait vécu la même souffrance qu'elle. Thomas, un malade aussi atteint qu'elle.

-Inscrivez sur l'étiquette : sujet A1, groupe A et son nom et prénom.

-Et pour le garçon ?

-Nous le ferons en temps présent. Et trouvez moi l'architecte du labyrinthe, ordonna la femme qui était sûrement Ava Paige. Nous allons tester les capacités de Teresa.

Le bruit des talons d'Ava Paige coupa court a la discussion.

La femme tira le rideau . Elle était accompagné d'un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux longs roux attachés en couette. Des pattes d'oies commençaient à apparaître sur les côtés de ses yeux.

-Teresa je te présente John Stewart. Il est dessinateur et architecte. Tu vas passé tous ton temps avec lui jusqu'à l'arrivée des autres enfants.

Puis se tournant vers l'homme.

-John vous allez travailler sur les plans du labyrinthe avec Tersa, ordonna Ava Paige. Commencez dès aujourd'hui.

L'architecte ocha la tête, attendit qu'Ava Paige parte pour relever Teresa du lit.

-Suis moi on va dans mon bureau.

Tous deux sortirent du laboratoire, passèrent devant le dortoir de Teresa et s'enfoncèrent au bout du couloir. Une lourde porte coulissante fermait l'accès aux entrepôts. John Stewart rabattit les trois battants et fit coulisser la porte.

Des tonnes et des tonnes de cartons s'empilaient sur des échafaudages métalliques. Des gens s'empressaient dans charger ou d'en décharger. L'image d'une fourmilière s'imposa dans l'esprit de Teresa.

John la sortit de ses pensées.

-Allez suis moi !

Ils tournèrent plusieurs fois et passèrent encore une porte avant de se retrouver dans une petite pièce. Elle sentait le bois et une odeur de fumée régnait dans l'air. Sur un établi en bois reposait des dizaines de dessins, de croquis et de plans. Teresa s'assit sur un des tabourets glissés sous l'établi et John sortit de son sac, qu'il portait en bandoulière, un crayon et un calepin. Il se mit d'un coup de crayon rapide à dessiner le portrait de la fillette qui posait.

Au bout de quelques minutes le portrait fut terminé. Teresa resta bouche bée devant la précision du dessin.

C'est sur ce croquis que débuta les mois d'apprentissage en dessin pour Teresa.