Je commençais à trembler comme une feuille et ma gorge commençait à se nouer. Je ne savais tout simplement pas, comment j'allais m'en sortir et je pensais déjà à l'excuse bidon que j'allais devoir leur dire une fois qu'ils se furent assez rapprochés de moi pour pouvoir me discerner clairement, car bien que les mures éclairait le tunnel d'une lueur faible, on n'y voyait pas très distinctement.
C'est au dernier moment que j'aperçus, recouvrant des tas de vieux livres, de longues couvertures de laines qui bien qu'elles ne recouvraient pas les livres entièrement étaient ou du moins semblaient, horriblement sales et poussiéreuses. Quelques araignées en avaient d'ailleurs profiter pour se tisser de belles toiles à chaque coin de placards étant effleurés par une des couvertures.
L'idée, mais elle fut vite écartée, de se mettre sous l'une d'elle avait d'abord germée dans mon esprit, mais en discernant parfaitement des araignées grosse et velus occupées à retisser leur toile, et à la vue de plusieurs grosses couches de poussières sur celles ci, je m'étais dite qu'il valait mieux dans ces cas là, se rendre pieds et poings liés à Guilhem.
Mais quand ses pas et ceux d'une autre personnes résonnèrent de plus en plus, je n'eus pas vraiment le choix et changea rapidement d'avis. D'une part, parce que je n'avais trouvée aucune excuse bidon à leur dire, et d'autre part, car j'aurais du leur rendre la lettre que je n'avais même pas encore lus.
Je plongea donc sans réfléchir sous la première couverture disponible. Il était temps car quelques secondes plus tard, les pas s'arrêtèrent, comme par hasard juste en face de moi, bien que je n'en étais pas tout à fait sûr la question de:
"-M'ont t-ils aperçus, me hantait chaque fois plus."
Mais comme ils se remirent bientôt à parler sans sembler se soucier de ma présence, je devina qu'ils allaient sûrement bientôt se quitter, car je pense qu'ils se trouvaient en face de la porte de la bibliothèque à en entendre la provenance du son de leur voix, et que j'allai enfin pouvoir sortir de ma cachette.
"- Il fallait vraiment que je tombe sur une couverture en laine qui d'une: me gratte, de deux: me donne super chaud et de trois: va bientôt me faire éternuer à cause de cette fichu poussière!! " Pensais-je énervée.
Tellement énervée que je crois que j'oubliai que je me trouvais sous cette couverture pour me cacher, ce qui me fit râler un peu trop fort (bien que je chuchotais, je n'ai jamais vraiment été très discrète):
"- Je me suis déjà fait passée pour pleins de choses mais jamais pour des livres!! Et je sent bientôt que je vais... ATTCH..." Je retint tout d'un coup ma respiration.
Ce que je peut être sotte!! Il se sont sûrement rendus conte de ma présence maintenant!
Les voix s'arrêtèrent un moment de parler puis Guilhem demanda:
"- Comment ça? Je veux bien croire que tu sois frustré de ne plus avoir la lettre, mais de là à dire..."
- Mais je n'ai rien dit du tout!! Le coupa t-on.
- Enfin passons! Il faut absolument que tu te sauves! De toute façon, on savait à peu près ce que disait la lettre, je lui rédigerai une réponse!
- Peut-être mais ça fait 5 jours que nous l'avons et nous n'avons toujours pas reçus d'instruction alors que Guillaume nous a dit dans cette fameuse lettre, qu'il ne fallait rien faire sans avoir reçus ses instructions!
- Oui tu as raisons, il faudrait en parler sérieusement avec Kim et Linna. Bon, écoute, comme je suis sûr qu'ils seront tout les deux là demain soir, venez à la Rivière du Lac à 7h 30!
- Ok, j'irais voir Linna en rentrant. Lança l'inconnu en débloquant la porte et en la claquant fortement derrière lui.
-Ouf!! J'ai eu chaud, pensais-je rassurée. Un peu plus et j'étais grillée! Le pire c'est que j'ai eu de super informations, mes dis-je toute fière. Et croyez moi, j'y serai à leur rendez-vous!
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Les Sabres d'Argent
AventuraJusque là, j'ai toujours mené une vie paisible quelquefois perturbée par les petits soucis du quotidien. Mais personne n'aurait pensé, du moins pas moi, qu'un jour où la neige tombait sans jamais s'arrêter et où le vent chantait sa mélodie cruel qui...