Arrivé aux écuries, Kim s'arrêta en face de l'une d'elle. Sur la petite porte de bois sec de l'écurie était placardé une petite plaque métallique avec écrit " Tempête Noire".
"- C'est sûrement le nom du cheval qu'il montait quand il m'a rencontrée. " Pensais-je intuitive.
Kim commença à sceller son cheval et me dit:
"- Tu pourras monter Dark si tu veux, c'est le cheval qui se trouve dans l'écurie juste à côté. Il a un caractère de mufle, mais bon, on s'y fait vite. Quand-il ne sera plus utilisable, je t'inviterais à le goûter sous formes de viandes, si il est mangeable!" Dit-il ironiquement.
"- C'est que... " Répondis-je gênée.
- Quoi? Tu ne sais pas monter à cheval? Me dit Kim d'un air étonné.
- Si bien sûr, mais... Je n'ai jamais monter un cheval autre que celui de ma mère, qui est un cheval très doux...
- Je ne vois pas tellement le rapport entre la douceur du poils d'un cheval et le fait de le monter. Et puis, Dark aussi est plutôt doux. Ah, là, là... Les femmes d'aujourd'hui, nan mais je vous jures et puis, quelle chochotte !
- Je parlais du caractère, espèce d'abrutie! Et si tu te me retraites de chochotte, tu verras à qui tu as a faire!
Kim me regarda longuement, le sourire qui se lisait sur son visage quelques instants auparavant, n'apparaissait plus... Il semblait plongé dans ses pensées...
"- Tu... Tu ressembles tellement à Sarha..." Me dit-il en détournant son regard de moi.
Puis il cingla la scelle de son cheval et continua un petit sourire en coin:
"- Peut être en un peu plus chochotte et ridicule, mais sinon..."
Je ne lui laissa pas le temps de prononcer un mot de plus et l'envoya valser en dehors de l'écurie."- Ca me sert d'avoir pris quelques petits cours de "défense manuelle" avec ma tante! "Toujours prendre son ennemi par surprise sans lui laisser le temps de riposter ", comme elle me le disais toujours."
Mais à peine avais-je prononcer un seul mots, que je fus moi aussi projeter... Devinez où? Sur ce je ne sais quoi de Kim à la noix!
"- Et bien là, dit-il, tu n'iras pas me dire après que c'est moi le pervers! C'est vraiment une drôle de technique de drague de tomber sur les beaux gosses comme ça, surtout après leurs avoir donnés une bonne raclée!"
"- Comm... COMMENT??"
- Enfin, je veux dire, reprit-il, quel hasard...
- Je ne l'ai pas fait exprès, espèce de gros pervers dégeulasse! Mais si j'ai bien compris... C'est ton cheval qui... Quel intelligence!
- Mais non, tu lui auras sûrement, maladroitement, donné un coup, voilà tout!
- Je... Commençais-je la moutarde me montant au nez.
-Bon, bref, reprit-il, quoi qu'il en soit, il serais grand temps d'y aller! Kim se releva et détacha la longe de son cheval qu'il sortit de l'écurie.
Nous avions maintenant quittés la grande allée menant au château de Kim et nous arrivions à l'endroit précis où nous nous étions rencontrés. Il avait l'air de très bien connaître le chemin menant à chez moi, bien que moi, je ne l'avais jamais vu.
"- Tu... Tu sais où j'habite?" Lui demandais-je étonnée.
- Heu... Oui. Enfin... Non! Je crois que je suis déjà venus une fois ou deux, ton nom est bien De Laurney?
- Oui. Mais peut être que tu connaît mon frère, non?
- Non, je ne savais même pas que tu en avais un...
Il mentait, j'en était presque sûr, son attitude quand je lui avais demandée si il savait et comment il savait où j'habitais, me le prouvais... Et cette lettre... Mon dieu! Je l'avais laissée dans ma robe!
"- Heu... Kim?" Commençais-je pas trop sûr de moi.
- Oui? Me répondit-il sans pour autant me regarder et détourner son regard de la route.
- Je... Comment vais-je récupérer ma robe?
- Je ne sais pas, mais tu peut garder celle ci, ma sœur ne la porte jamais, de toute façon. Pourquoi, tu y avais laissée quelque chose?
- Non, non, je voulais juste savoir. Répondis-je à Kim embarrassée.
- Et puis, continua t-il, je ne sais pas si Maria a réussie à la laver correctement et si elle est encore utilisable.
- De toute façon c'est bête, pensais-je, même si je l'avais récupérée, la lettre serait illisible!
Quelques minutes s'écoulèrent et enfin Kim annonça:
"- Nous sommes arrivés. Je te laisse ici, je crois qu'il ne reste qu'un tout petit bout de chemin à faire et puis... Je... Enfin, au revoir! "
Puis il partit, me laissant à environs 500 mètres de chez moi. Mais à peine avais - je eu le temps de faire un pas qu'une voix familière mais que je ne reconnut pas aussitôt, m'interpella:
"- Tien, tien... Ne serais-ce pas Mlle De Laurney... "
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Les Sabres d'Argent
AventuraJusque là, j'ai toujours mené une vie paisible quelquefois perturbée par les petits soucis du quotidien. Mais personne n'aurait pensé, du moins pas moi, qu'un jour où la neige tombait sans jamais s'arrêter et où le vent chantait sa mélodie cruel qui...