♦ Chapitre 10 ♦ Piégée...

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Je retirai alors un tout petit peu de la couverture afin de voir plus clairement ce que faisait Guilhem et surtout parce que je commençais sérieusement à m'étouffer avec trois couches de poussières sur le dos. Je vis alors celui-ci introduire dans une minuscule serrure à peine remarquable une clé attachée à un grand trousseau avec des semblables.

-Zut! Zut et zut! Comment est-ce que je vais sortir d'ici moi? Me dis-je à moitié énervée et frustrée.

Et une fois que les pas de Guilhem ne se firent presque plus entendre, je sortis soulagée de ma cachette.

-Ça fait du bien de sortir de sous cette fichus couverture, dis-je alors à voix basse tout en essayant d'enlever la poussière qui s'était accrochée à mes vêtements. Et maintenant, il va falloir que je trouve une autre issu, peut-être qu'en le suivant en gardant mes distances... Oui! Je n'ai pas le choix! Et sur mes mots, je me mis à marcher tout en suivant le long du tunnel, comme l'avait au paravent fait Guilhem.

Arrivant à la hauteur de la table où j'avais pris la lettre, je m'arrêtai un moment pour regarder s'il ne pourrait pas y avoir un autre indice ou quelque chose dans le genre. Mais la seule chose que je trouvais, fut un vieux livre sur lequel était écrit à la main :

« Sur le chemin de la Rivière d'Alawie Manibie »

-Tiens, tiens, me dis-je en fronçant les sourcils. Voilà qui est intéressant... J'ouvris donc le livre et en feuilletant les pages. Si je me souviens bien, mes parents étudiaient cette rivière jusqu'à leur mort...

Une larme roula doucement le long de ma joue. Je l'essuyai au revers de ma main et je repartis, prenant le livre sous mon bras en me disant qu'il m'aiderait peut-être.

Après avoir marché au moins trois bonnes minutes, je vis au loin une silhouette qui me sembla être celle de Guilhem. Je ne m'approchai donc pas plus et me contentai de me cacher derrière une sorte de placard se trouvant sur ma droite, tout en ne le quittant pas des yeux.

A sa droite et à sa gauche, de longues rangées de livres étaient disposées sur des sortes d'étagères creusées dans la pierre comme celle qui se trouvaient à l'entrée du tunnel. Guilhem, prit alors deux ou trois livres en les feuilletant pendant un petit moment, puis il reprit sa marche.

Je le suivis donc à distance jusqu'à ce qu'il s'arrête nette.

-Et bien quoi ? Pensais-je. Il ne va pas me faire croire qu'il a vu un ours! Je ne vais quand même pas rester planter là, moi!

Puis il appuya sur un bouton et de minuscules marches avec au moins 50 centimètres de hauteur entre chacune et dont la première se trouvait à au moins 80 centimètres du sol apparurent.

Avec une agilité incroyable il fit une sorte de grand saut et s'agrippa à la première, dont il se servit d'ailleurs, pour atteindre la seconde. Arrivant presque à la hauteur du plafond il ouvrit une grande trappe par laquelle il sortit. Mais bien évidement, il appuya de nouveau sur un bouton et les minuscules marches disparurent d'un coup dans un grand :

« Clac! »

-Super! Comment est-ce que je vais sortir d'ici maintenant!! M'exclamais-je énervée. Je ne vais tout de même pas rester à moisir ici comme une vieille chaussette! De toute façon, me rassurais-je, je n'aurai pas eu la même agilité que lui!

Malgré le fait que je sois énervée et que j'essayais de garder mon sang froid, je me mis à avoir un peu peur en imaginant qu'on retrouverait mon squelette dans plusieurs années...

-N'importe quoi! Je suis vraiment ridicule mais... Mais je n'avais pas la moindre envie de me rendre, à la prochaine de leurs visites. Pourtant, je n'allais peut être pas avoir le choix et je ne retrouverai jamais de réponses à toutes les questions que je me posais...






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