19 : Le retour du démon de mon passé

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  Je me levais rapidement et enfila mes vêtements pour rejoindre les garçons à l'entraînement. J'étais vraiment en pleine forme et très heureuse à l'idée de tous les retrouver. Je me préparais rapidement un sac et m'apprêtais à partir quand on sonna à la porte. J'allais ouvrir avec un grand sourire pensant que c'était les garçons mais quand je vis qui se tenait devant ma porte mon sourire disparu immédiatement.

*.... : Bonjour June. Ça faisait longtemps.

Il avait dit cela avec une voix veloutée mais pas celle qui vous sont agréable à l'oreille plutôt celle qui vous glace le sang car vous savez que sa gentillesse n'est qu'une façade. Il me regarda avec un air de pitié. Il entra dans l'appartement et je le suivis en sentant mon pouls s'accélérer.

*... : Alors ce que l'on ma dit est vrai ? Ma pauvre chérie est vraiment en fauteuil roulant. Heureusement que ton vieux père t'avait donner de quoi survivre. La moindre des choses aurait été de le prévenir avant ton départ tu ne crois pas ?

*June : Papa, je suis désolé. Je ne...

Il se retourna et me gifla tellement fort que ma joue me lança comme-ci j'avais reçu un coup de poing. J'arrêtais de parler et garda la tête baissée sachant très bien qu'il réitérait son geste si j'osais le regarder. Il s'assit croisa ses jambes et resta là à me fixer.

*Papa : Tu es vraiment comme ta salope de mère. Je te fais travailler, te fournis gratuitement en drogue et toi tu te casses sans dire un mot. Petite ingrate. Pourquoi avoir essayé de me retrouver après t'être enfuie de l'orphelinat si c'était pour me jouer le même coup qu'elle ?

Je n'osais rien faire, j'étais terrifiée. Il se leva, avança mon fauteuil jusqu'à la table et sortit une petite boîte en ferraille de sa poche. Il fit tomber un peu de poudre sur la table, en fit une fine ligne puis l'aspira. Il en fit ensuite une autre devant moi et me tendit le petit tube. Je relevais la tête et réussis à soutenir son regard en parlant distinctement malgré ma peur.

*June : Je n'en prends plus à cause de mon état de santé.

*Papa : Il faut quand même bien fêter nos retrouvailles. Allez, fait vite avant que je m'énerve.

Je ne prenais toujours pas la paille ne voulant pas retomber dans la drogue mais mon père s'énerva. Il se leva, m'attrapa par les cheveux et me regarda droit dans les yeux avec un regard dur et sombre. Je le fixais sans émotion. Je m'étais habituée à ne pas montrer ce que je ressens vraiment après avoir travaillé pour lui. Mais au fond de moi j'étais vraiment morte de peur.

En fuyant la France je voulais fuir ma vie mais surtout lui. Il m'avait fait tomber dans la drogue et s'était défoulé sur moi plus d'une fois si bien que je regrettais presque l'orphelinat quand j'habitais chez lui. Au départ, il avait été gentil, doux et je m'étais demandé pourquoi ma mère s'était enfui avec moi quand j'étais un bébé mais j'avais vite finit par comprendre quand il m'avait frappé la première fois. C'était peu de temps après que j'ai quitté l'orphelinat. Je devais commencer à vendre de la drogue pour lui et m'étais fait prendre une partie de la commande. Il m'avait frappé si fort que je n'avais pas pus marcher pendant plusieurs jours. Il me regarda avec colère tout en me tenant par les cheveux et me fourra le nez dans la poudre blanche.

*Papa : Aspire je te dit ! Presse toi avant de recevoir une raclée.

Je m'arrêtais de respirer refusant qu'un seul petit grain de cocaïne entre dans mon organisme. Il poussa mon fauteuil, me leva en me traînant par les cheveux. J'essayais de me tenir debout en essayant de ne pas crier ni de tomber. Il me lança alors à l'autre bout de la pièce et je me pris le coin de la table basse dans l'arcade. Mon téléphone posé sur la table n'arrêtait pas de vibrer. Les garçons devaient commencer à s'inquiéter de ne pas me voir arriver mais je priais pour qu'aucun d'eux n'ai l'idée de venir me chercher. Que mon père me fasse du mal je m'en foutais mais s'il touchait à eux je ne m'en remettrait jamais.
J'étais au sol et essaya de me redresser quand il commença à me donner des coups de pieds dans mon ventre en m'insultant de salope et de sale ingrate. J'encaissais sans crier, les larmes aux yeux.

Comment l'être qui est censé vous aimez le plus et vous protégez peut-il vous être votre bourreau ? Dans ces moments là, j'en voulais à ma mère de s'être enfui sans moi et de m'avoir laissé seule derrière elle. Si elle m'avait protégée jamais je n'aurais recherché mon père et je ne serais pas là à subir ses coups.  


Du noir à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant