33 : L'acte final de mon ancienne vie

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J'enfilais la tailleur que m'avais prêté ma patronne. Il m'allait plutôt bien même si je faisais carrément plus vieille comme ça. J'avais pris ma journée de congé et savait que les garçons étaient en entraînement toute la journée je subirais donc seule cette dernière preuve. J'allais bientôt faire face à l'homme qui m'avait donné la vie mais qui c'était aussitôt empressé de la détruire.


Le procès de mon père commençait à 10h seulement mais je ne supportais plus de tourner en rond dans mon appartement. Je m'apprêtais à partir quand Eung Jung arriva.

*EungJung : Unni ! Je ne supporte plus mon frère. Je peux pas habiter avec toi ?

*June : Écoute Eun Jung, je suis désolée mais c'est vraiment pas le bon moment pour parler de ça.

*Eun Jung : Tu vas où ? Tu te rends au procès dont tu parlais avec la patronne l'autre fois ?

*June : Tu as vraiment les oreilles à traîner partout toi. Évite d'en parler autour de toi s'il te plaît. Ça concerne mon ancienne vie et j'ai plus tellement envie d'en parler.

*Eun Jung : Okay, je ne dirais rien. À ce soir Unni.

Elle parti en sautillant comme elle le faisait toujours. Je m'empressais de fermer mon appartement à clé puis m'engouffra dans un taxi.

Le procès commença un peu en retard. J'étais dans la salle attendant que mon père fasse son entré. Il arriva peu de temps après le juge. Il ne tourna pas une seul fois la tête vers moi et répondait aux questions aussi aisément qu'à un sondage. Il avait l'air totalement détaché et racontait ce qu'il avait fait sans aucun remords. Il ne s'excusa pas une seule fois d'avoir assassiné les deux policiers et l'infirmier et racontait même ces meurtres froidement en disant que ce n'était pas de sa faute s'ils se trouvaient là au mauvais moment. Je fixais mon père tout le long de son monologue et éprouvait de plus en plus de dégoût à son égard. Mais une question m'obsédait. Avait-il aimé ma mère ne serait ce qu'une minute de sa vie ou alors ma mère était juste tombé sur le mauvais homme au mauvais moment ? Et moi, m'aimait-il ?

Je n'eus pas besoin de parler à la barre car mon père avouait tout. Le verdict final ne mit pas énormément de temps à tomber : prison à perpétuité pour homicides volontaires et torture. Les policiers l'emmenèrent vers la sortie et je me mis à courir pour les rattraper. Mon père se tourna vers moi et me regarda avec froideur.

*June : Papa, as-tu aimé maman au moins une seconde de ta vie ? J'ai besoin de la savoir.

Il me fixa un moment puis éclata de rire. Les policiers n'attendirent pas plus longtemps et l'embarquèrent. Mes larmes commencèrent à couler et mon cœur me faisait horriblement mal. Je commençais à perdre l'équilibre quand un homme me rattrapa. C'était l'avocat de mon père. Il m'aida à m'asseoir et attendit que je me calme pour me parler de mon père.

*Avocat : Votre père est ce qu'on appelle un sociopathe. Il a séduit votre mère a un moment de sa vie où elle était seule et perdue. Il a profité de sa faiblesse pour son business et seulement dans son propre intérêt. Mais il n'a jamais éprouvé d'amour pour elle, il est incapable d'aimé ni même d'éprouver de la compassion ou du remords. La seule chose que je peux vous conseillez c'est de ne plus chercher à le voir. Vous vous feriez plus de mal qu'autre chose. Gardez seulement en tête que votre mère à tout fait pour vous éloigner de lui car elle vous aimait et vous étiez la chose la plus précieuse à ses yeux. Maintenant, mademoiselle, pleurez, videz vous la tête et il ne vous restera plus qu'à vous tourner vers votre avenir et laisser votre passé derrière vous.

Il se releva me serra la main et s'en alla. Je restais un moment sur la banc, plongée dans mes pensées. Non mon père ne m'avais jamais aimé mais ma mère s'était sacrifiée pour moi. N'était-ce pas suffisant comme amour ? J'avais été aimé, protégé et je devais déjà être heureuse pour ça. Quelqu'un tapa mon épaule et quand je levis la tête Suga me fit un grand sourire.

*June : Qu'est-ce-que tu fais ici ? Comment as-tu su ?

*Suga : Je ne t'avais pas dit que je serais toujours là pour toi ? Que je ne te laisserais jamais ?

Je lui sautais alors dans les bras. Non, je n'avais pas besoin de l'amour de mon père, j'avais tout ce qu'il ma fallait dans les bras de Suga. On partit tout les deux main dans la main et tout d'un coup j'avais le cœur plus léger comme-ci les nuages qui l'obscurcissaient avait fait place à un immense soleil pour que je n'ai plus jamais froid.


Du noir à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant