23 : Un passé erroné

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J'étais dans mon lit, je fixais le plafond sans rien dire. Je réfléchissais à tout ce que j'avais toujours pensée et qui maintenant ne valaient plus rien. Ma mère qui m'avait abandonné à mes trois ans, celle à qui j'en n'avais voulu toutes ces années m'avait finalement sauvé la vie. Et moi, une dizaine d'années plus tard, je foutais son sacrifice en l'air en retournant me jeter dans gueule du loup. Je pensais que lui, contrairement à elle, m'avait toujours aimé. Oui, même si je me prenais des coups, il lui était arrivée plus d'une fois de me dire que j'étais son rayon de soleil et ça me suffisait à moi la fille qui n'avait pas eu de mot tendre depuis des années. Mais, ne m'avait-il pas dit ça juste pour que je tombe dans ses filets ? Ma vie n'était-elle finalement qu'un grand mensonge ?


*Jimin : Pourquoi elle sors pas de là dedans ? À quoi ça va lui servir de rester allongée ? Elle ferait mieux de partir d'ici quelque temps. Elle pourrait aller à l'hôpital pendant qu'on le retrouve.

Jimin s'énervait dans le couloir alors que Jin essayait de le calmer. Je les entendais même s'ils chuchotaient mais n'avais pas envie de réagir. Ce qu'ils pensaient de moi pour le moment je m'en foutais. J'avais déjà bien à faire avec mes propres jugements. J'avais passé toute la nuit enfermé ici et peut être une journée aussi. Je n'en étais pas très sûre vu que je fixais ce plafond sans avoir ouvert les volets. Je devrais peut être me nourrir au moins, juste histoire de répondre à mes besoins. Pourtant, je ne bougeais pas. Je revivais un espèce de coma sauf que cette fois-ci ce n'était pas mon corps qui ne voulait pas bouger mais mon cerveau. Jin frappa à ma porte mais n'insista pas vu que je ne répondais pas. Il retenta quelques heures plus tard mais cette fois-ci il entra. Je continuais de fixer le plafond et n'eut même pas la force de me tourner vers lui.

*Jin : On va y aller, ont doit rentrer pour se changer et se reposer aussi. Ne t'inquiètes pas des policiers montent la garde à l'entré et les garçons devraient prendre la relève mais je ne sais pas à quel heure ils arriveront. Prends le temps qu'il te faudra mais n'oublie pas de te nourrir.

Il déposa un petit pain à côté de moi, ma tapota le dos et s'en alla sans ajouter un mot. J'entendis la porte d'entré claqué puis, plus rien, le silence totale. Les heures passèrent. J'entendis les garçons rentré et savait juste qu'ils étaient deux mais je ne savais pas de qui il s'agissait et je m'en foutais un peu.

Une autre nuit passa. Je ne ferma pas les yeux de la nuit et ne mangea rien. J'entendais du mouvement dans le salon ce qui me laissais supposer que le jour était levé. J'avais complètement perdue la notion du temps. Alors que je m'apprêtais à passer une autre journée dans le silence et le noir totale, quelqu'un entra dans ma chambre et se glissa à côté de moi. Je sentis des bras m'enlacer mais je n'eus aucune réaction. Je ne m'étais pas retournée mais savait qu'il s'agissait de Jungkook car il sentait le bonbon.

*Jungkook : Ne t'inquiète pas, tu n'es pas obligée de parler. Je viens juste te faire un câlin avant de partir pour que tu sentes que tu n'es pas seule.

Il resta un moment comme ça puis déposa un petit bisous sur ma tête et partit en laissant la porte entre-ouverte. J'entendis la porte d'entré puis le silence. Étais-je de nouveau seule ? Je compris rapidement que non. Suga entra dans la pièce et ouvrit les volets avant de virer les draps de mon lit.

*Suga : Allez ! Bouge de là !

*June : Laisse-moi, j'ai besoin de réfléchir.

*Suga : Ça fait deux jours que tu réfléchis je pense que tu as fait le tour de la question. Allez lève-toi !

Il m'attrapa par le bras et me sortit de mon lit de force. Je commençais alors à sentir la colère monter en moi et retira mon poignet de sa main violemment. Il se retourna, surpris.

*June : Qu'est-ce-que tu me veux toi ?! Toi aussi tu veux me faire croire que tu tiens à moi pour me lâcher après ?! Toi aussi tu veux me faire croire que tu m'aimes alors que je suis une ratée ?!

Je pensais qu'il serait partit mais, au lieu de ça, il m'attrapa par les poignets et essaya de me serrer dans ses bras. Je me débattis essayant de le frapper mais il me tint fort contre lui et je finis par lâcher prise. C'est alors que je fondis en larmes comme-ci je les avaient retenues tout ce temps. Suga me serra encore plus fort contre lui et je m'agrippais alors à son T-shirt et pleura encore plus.

*Suga : June, je ne te laisserais pas tomber. Même si tu me frappes, que tu m'ordonnes de partir, je resterais. Je ne te laisserais pas. Jamais.



Du noir à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant