Du noir à la lumière

36 : Un rêve devenu réalité

Cela faisait déjà six mois que je travaillais dans ce restaurant et pratiquement autant de temps que je sortais avec Suga. Il avait rendu notre relation officielle après avoir longuement négocié avec BigHit. Il avait tout fait pour que je reste anonyme et jusqu'ici, je n'avais été dérangé par aucun journaliste. Jungkook et Eun Jung filaient eux aussi le parfait amour. C'est vrai qu'ils passaient énormément de temps à se chamailler mais ils ne restaient jamais fâché longtemps.

Quand je rentrais chez moi après une longue journée de labeur, je trouvais Suga devant ma porte avec une valise. Je le regardais avec des yeux ronds.

*June : Tu pars quelques part ? Vous avez un concert ou une émission à l'étranger ?

*Suga : Non, c'est nous qui partons. Je t'emmène en voyage mais avant de s'en aller, nous dînons avec mes parents et mon frère. Va vite te préparer, j'ai dit à ma mère que l'on viendrait pas trop tard.

Je m'empressais alors de rentrer pour enfiler des vêtements plus présentables et aussi faire ma valise. J'avais déjà rencontré la famille de Suga mais j'avais toujours peur de faire mauvaise impression. J'enfilais une robe pendant que Suga commençais à mettre mes vêtements dans ma valise. Je m'assis pour enfiler mes collant et Suga arriva avec une paire de ballerine et me les passa aux pieds. Il regarda ensuite mes cuisses avec un air pensif puis caressa le cicatrice que le coup de feu de mon père m'avait laissé. Je lui caressais alors la joue et il pris ma main et la garda contre sa joue un moment en fermant les yeux.

*June : Tu vas bien ? Tu as un petit air triste.

*Suga : C'est juste que quand je vois cette cicatrice je ne peux m'empêcher de repenser au fait que j'aurais pu te perdre ce jour-là. Je ne sais pas ce que je serais devenue si..

*June : Chut. Ne pense plus à tout ça. C'est maintenant la seule trace de mon passé qu'il me reste et je ne veux plus y penser. Tout ce que je veux voir maintenant c'est mon avenir avec toi.

Il mit sa tête sur mes jambes et je ne pu m'empêcher de caresser ses cheveux. Il resta un moment comme ça avant de se souvenir que l'on devait faire vite. Je bouclais rapidement ma valise avec quelques petites choses et enfila ma veste.

On arriva rapidement chez ses parents. Sa mère râlait un peu à cause de notre retard mais elle ne resta pas fâchée très longtemps. Comme d'habitude, je parlais peu me contentant surtout d'écouter les anecdotes qu'elle racontait sur Suga pendant que celui-ci lui la priait d'arrêter et devenait tout rouge. Il se plaignait souvent de sa mère mais évitait de le faire devant moi car il savait à quel point j'aurais voulu partager tout ça avec la mienne. À la fin du repas, on prit un taxi et roulâmes toute la nuit sans que je sache où on aillait. Je m'endormis, la tête posé sur les genoux de Suga.

Quand j'ouvris les yeux, j'étais seule dans un lit avec, en face de moi, une immense baie vitré avec vue sur la mer. Je me levais, subjuguée par la vue et alla contre la fenêtre pour mieux observer le paysage. Alors que je finis par fermer les yeux pour mieux entendre le bruit des vagues et la légère brise qui soufflait, Suga arriva et entoura ma taille avec ses bras comme il le faisait toujours. Il posa sa tête sur mon épaule et on resta un moment silencieux, l'un contre l'autre, à regarder le paysage devant nous.

*Suga : Je te laisse enfiler des vêtements chaud et te préparer. On va prendre notre petit-déjeuner au bord de l'eau.

Il déposa un bisous sur mon épaule et me laissa seule dans la chambre. Je m'empressais de me débarbouiller un peu et enfila des vêtements chauds me doutant que l'air marin devait encore être frais en plein mois de mars. On passa la journée au bord de la plage. On fit du vélo, mangeâmes sur la sable et restâmes un moment pour observer l'horizon, juste comme ça, en ce câlinant. J'avais l'impression de vivre dans un rêve. Ce n'était peut être rien d'extraordinaire mais j'étais bien.

Quand on rentra le soir, on était tout deux épuisé mais souriant. J'allais dans la chambre pour enlever mes vêtements plein se sable, enfila juste un grand pull en tricot rose pâle et m'assis en face de la fenêtre hypnotisée par les couleurs du ciel et les reflets du soleil couchant sur l'océan. Suga s'installa derrière moi en souriant et ne pu s'empêcher de glisser son nez dans mon cou afin d'y déposer de petits baisers qui me firent frissonner. Je finis par me retourner afin de venir embrasser ses lèvres. Il tint mon visage entre ses mains et m'embrassa avec plus de passion que d'habitude. Il faut dire que c'était le première fois que l'on se retrouvait réellement seule tout les deux sans qu'il n'y ai de risque qu'un des garçons entre dans la chambre. Suga m'allongeas sur le tapis noir duveteux et on passa toute la nuit dans les bras l'un de l'autre, juste à côté du lit.

Le lendemain, on ne sortis pratiquement pas de la suite tellement nous étions heureux d'être seul dans notre petite bulle. On finis quand même par sortir pour dîner à l'extérieur. Alors que nous avions finit de dîner et que nous nous promenions au bord de la plage pour profiter une dernier fois de ce paysage avant notre départ, Suga m'arrêta et sortit une boîte de sa poche. Mon rythme cardiaque s'accéléra fortement et je sentais la panique m'envahir. Certes je voulais passer ma vie avec Suga, c'était avec lui que je voulais fonder ma famille mais le mariage était à mon goût trop formel et il était encore trop tôt pour moi, l'ancienne solitaire, pour envisager cet acte. Il me fit son sourire irrésistible et me tendit la boîte.

*June : Suga, je t'aime mais je sais pas si..

*Suga : Ouvre la boîte avant de paniquer.

Je pris la boîte avec les mains tremblantes et l'ouvrit en imaginant déjà une grosse bague avec un diamant. Le genre de bijoux que les femmes s'empressent de montrer à leur copine. Cependant, alors que je pensais paniquer, des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, des larmes de joie. À l'intérieur de cette petite boîte ce trouvait non pas une bague mais une clé où il était gravé dessus « Un foyer pour notre famille ». Suga m'offrait ce à quoi je n'aurais jamais cru avoir le droit, une maison où l'on passerait notre vie, où l'on fondrait notre avenir, notre famille et pour moi il n'y aurait pas pu avoir de meilleur cadeaux. Le soleil était enfin venu éclairer ma vie qui était plongée dans la nuit depuis bien trop longtemps.