24 : Un petit moment de bonheur avant le silence

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  Après avoir vidé mon stock de larmes sur le pull de Suga, ce dernier me fit couler un bain et me laissa me laver pendant qu'il me préparait à manger. Je profitais du bain pour me vider la tête et délasser mes muscles qui n'avaient pas bougé depuis deux jours. Je m'habillais ensuite rapidement et alla rejoindre Suga dans la cuisine. Il était concentré sur son portable entrain de suivre une recette de cuisine. Je le regardais faire admirative. Décidément, moi qui prenait Suga pour un simple rappeur au mauvais caractère je découvrais de plus en plus de choses sur lui. Je le laissais finir tranquillement pour ne pas le déconcentrer et m'installa dans la canapé.

Il finit par me rejoindre avec une assiette bien garnis. Il me la tendit et s'installa tout heureux derrière moi comme il avait prit l'habitude de le faire ces derniers temps. Il prit les baguettes et me donna à manger comme à une enfant. Cependant, je lui pris les baguettes des mains bien décidé à me nourrir seule. Il ne se vexa pas et me regardait pour voir ma réaction. Son plat était juste succulent. Je lui fis un signe avec mon pouce et engloutis mon assiette rapidement. Jin arriva juste au moment ou on s'apprêtait à regarder un film. Il se dirigea vers nous avec un un grand sourire et déposa un bisous sur ma joue et me frotta la tête. Ce qui fit grimacer Suga.

*Jin : Bonsoir princesse. J'ai ramené un film, sa vous dit ?

Je fis oui de la tête quand je vis le titre « You are my pet » avec Jang Geun Seok mon acteur préféré. Ce film était à mourir de rire même si je l'avais déjà vu des dizaine de fois. Les garçons rigolèrent avec moi et on passa un excellent moment. Cela me permis d'oublier quelques instants pourquoi nous étions enfermé dans mon appartement et je n'étais jamais laissée seule. Je m'endormis avant la fin du film et me réveilla allongée dans mon lit.

Le matin, Suga était partit et avait été remplacé par Jungkook. Les policiers mangèrent le petit-déjeuner avec nous avant de repartir monter la garde devant ma porte. Heureusement, aujourd'hui je reprenais les séances de rééducation. Vu que je devais éviter les déplacements, ce fût l'infirmier qui vint à mon appartement. Les garçons profitèrent de sa présence pour s'éclipser et aller s'entraîner.

J'avais fait d'énorme progrès et était capable de me déplacer pratiquement sans me tenir au mur. L'infirmier me fit faire plein d'exercices et avait l'air surpris de voir que je n'avais pas perdu durant ma convalescence. Au bout d'un peu plus d'une heure, il partit après m'avoir félicité. Quand il franchis la porte, j'entendis un bruit sourd qui attira mon attention. Je m'approchais alors de la porte qui était fermée et décida de l'ouvrir pour vérifier si quelqu'un n'avait pas frapper.

À peine entre-ouverte, je compris rapidement ce qu'était le bruit. L'infirmier était allongé au sol dans le couloir de l'immeuble dans une mare de sang. Juste devant lui, les deux policiers dans le même état que lui. J'entendis un autre bruit sourd et sentis une douleur fulgurante dans le bras. Je fermais alors la porte et plongeas au sol. Ce fût alors le silence total, un silence de mort. Je gardais l'oreille tendue et des larmes commencèrent à couler sur mes joues. Je ne pleurais pas parce que j'avais peur de mourir mais parce que encore une fois, des gens étaient mort pour moi. Je pensais alors aux garçons. S'ils venaient le même sort les attendait. Qu'est-ce-que je devais faire ? Devais-je les prévenir ? Non, j'avais trop peur qu'au contraire ça les encourage à venir.

Alors que je m'étais réfugiée dans la salle de bain pour soigner ma blessure, j'entendis des pas lourds dans le couloir. Je m'empressais alors de me cacher dans le placard. On défonça la porte et des objets étaient renversé. Quelqu'un fouillais, ou plutôt me cherchais. Mon cœur battait à mille à l'heure, mes larmes coulaient toute seule et je retenais ma respiration autant que je le pouvais. J'entendis alors la porte de la salle de bain s'ouvrir. Aillez, c'était la fin. J'allais mourir ici, sans jamais avoir pu aimer et me laisser aimer. L'homme s'approcha du placard et s'arrêta un moment. Je distinguais sa grande ombre et reconnu son parfum. C'était mon père. Celui qui allait m'abattre était celui qui m'avait donnée la vie.  


Du noir à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant