Chapitre 13.

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Je finis par m'endormir contre son épaule.

Le lendemain matin, je me réveillai sous mes draps bien comme il faut. Les rayons de soleils me firent tout de suite refermer les yeux. Je m'étirai lentement puis je sursautai en voyant Edouard assit à mon bureau entrain d'écrire je ne sais pas quoi sur une feuille blanche.

« Edouard qu'est-ce que tu fais? lui demandai-je. »

Il sursauta à son tour. Lorsqu'il me regarda, il sourit.

« Rien, j'attendais que tu te réveille. me répondit-il. »

Il se leva et vint s'asseoir au bord de mon lit.

« Bien dormi? me demanda-t-il.

- Oui ça va. C'est toi qui m'a installé sous mes draps hier soir? lui demandai-je à mon tour.

- Oui!

- Ah... merci alors. dis-je timidement.

- Je pars ce soir au fait. Mon train part à 17 heures pile. »

Mon coeur se serra à l'idée qu'il s'en aille. Mais je ne devais rien laisser paraître.

« Tu veux faire un tour dans le village avant que tu t'en ailles? lui demandai-je avec un sourire.

- Évidemment! On va pas rester enfermés là toute la journée! s'exclama-t-il.

- J'avoue. »

Je sortis de mon lit et me rendis dans la salle de bain. J'avais une tête bien dégueulasse mais bon peu importe! Je me rinçai le visage puis j'allai chercher Edouard dans ma chambre pour qu'on aille prendre notre petit déjeuner. Notre planning de la journée c'était sortir et aller là où l'envie nous mènera. Lui, il s'habillla de manière très classe. J'avais plutôt honte à côté de lui. Heureusement que j'avais 200 euros en poche et que je comptais aller faire un peu de shopping en sa compagnie. On sortit donc de chez moi et on commença à marcher vers le centre-ville avec les boutiques.

Et si on croise des potes à toi tu me les présentent? me demanda t-il.

- Non.

- Bon bah je me présenterai tout seul! J'espère qu'elles sont fraîches. dit-il avec un sourire en coin.

- Tu ne sauras pas qui sont mes potes de toute façon. dis-je en souriant. »

On arriva dans la rue des magasins. Quelques gens que j'avais l'habitude de croiser quand je venais par ici me regardaient avec insistance. Oui, c'est pas tout les jours que je traîne avec un bg j'avoue! Remarque on ne passait pas inaperçus tout les deux. Il était grand, j'étais grande, il était beau et classe, j'avais mes plateformes et ma veste en fourrure. En tout cas, il attirait surtout les regards féminins. Je me sentais trop fraîche.

《Ça va c'est classe ici je trouve. dit-il alors qu'on dégustait ces frites assis l'un en face de l'autre.

- Oui on passe pas mal de temps ici avec mes potes.

- A pecho du mâle? me demanda t-il.

- Personnellement je préfère les français. Les andorrans ne m'intéressent pas du tout.

- Quels genres de français t'intéressent?

- Pas ton genre en tout cas. dis-je avec un sourire en coin.

- Je suis tellement vexé là...》

Je ris légèrement.

On parla un bon petit moment de nos vies, on faisait de plus en plus connaissance, on rigolait tout le temps. Une certaine sensualité s'était créée, comme un jeu de séduction, c'était plutôt plaisant. On décidai ensuite d'aller faire un peu de shopping. Il me conseillait et me complimentait à chaque essayage. Les gens devaient penser qu'on était un couple. J'aimais bien cette idée alors quand je le pouvais, je me rapprochais un peu plus de lui pour faire genre. Je finis par acheter quelques vêtements plus des chaussures. J'étais aux anges. On alla ensuite faire un tour au parc après avoir déposé mes sacs de shopping à la maison. On marchait côte à côte. Il était 15h30. Dans à peine vingt minutes on devait partir à la gare. On s'assit sur un petit muret, on était plutôt proches l'un de l'autre.

《Bon... ça a été une journée géniale. dit-il.

- Oui, dommage que tu partes.

- J'aurai bien aimé rester un peu plus aussi... dit-il en me regardant.》

Je souris en rougissant. Il se mit alors debout.

《Il fait froid sa mère! s'exclama t-il en se frottant les bras.》

Ça me rappela exactement la même chose avec Nathan. Je lui avais proposé de se serrer contre moi pour avoir moins froid et c'est ainsi qu'on s'était embrassé pour la première fois. Edouard lui, je ne lui avais même pas proposé qu'il vint se serrer dans mes bras. Il me serrait fort contre lui, mon coeur battait. J'avais envie de lui, de ses lèvres. Il recula et se rassit à coté de moi. Pourquoi ne faisions nous rien de plus? Pourquoi s'était il rassit à côté de moi? J'aurais aimé avoir plus alors j'étais frustrée. Alors j'eus soudain un pincement au coeur. Il nous aurait fallu plus de temps à Edouard et moi pour vivre une histoire d'amour comme les autres.

Au moment de nous quitter devant le train, il me regarda dans les yeux et me dit:

《On se reverra un jour Jade, c'est obligé.》

Je lui souris avec une envie horrible de pleurer. J'avais envie de le croire mais c'était quasiment impossible. Je me rendis compte alors que même si on ne s'était pas embrassé, j'avais mal qu'il s'en aille. Je regrettai d'un coup toutes les fois ou je l'avais repoussé. Je le pris une dernière fois dans mes bras. C'était assurément notre plus long, notre plus sincère et notre plus triste câlin. Puis il monta dans son train. À travers la vitre. Je regardai ses yeux. Son regard, son visage. J'allais pleurer c'est clair. Il me regardait tristement lui aussi. Il leva alors la main et me fis au revoir. Je fis pareil. Une fois que le train ne fus plus dans mon angle de vue, on retourna à la maison. Je restai un moment immobile au milieu de ma chambre un peu triste. Fin, beaucoup. Énormément..

Tome 1: "Si seulement"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant