Chapitre 7

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Je ne su quoi répondre à cela. Il rit de mon malaise. Apparemment lui il était très à l'aise en ma présence. Le serveur arriva avec notre commande. Il déposa le verre de fanta au milieu de la table avec deux pailles. On commença à déguster notre pâtisserie en silence. Ça me laissait le temps de penser à plein de choses. C'est bien Edouard qui est là en face de moi entrain de se mettre partout du chausson aux pommes sur la bouche. Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas m'évanouir jusqu'à maintenant. Ça reste tout de même choquant non? Passer du virtuel au réel comme ça d'un coup c'est quand même très perturbant.

« Jade est-ce que tu te sens bien? me demanda t'il la bouche pleine. »

Un énorme malaise monta en moi. Je me sentis obligée de me lever et d'aller aux toilettes en courant. C'était une très mauvaise idée de faire ça car le fait de voir mon reflet dans le miroir, ça me découragea encore plus. J'avais envie de pleurer et de ne plus retourner à cette table. Quelle honte. J'aurais dû mieux m'habiller que ça aussi! Et il va voir ma maison! Oh quelle horreur! Lui il doit avoir une maison géante et super classe. Moi ma chambre elle est pourrie! Je ne peux pas. Je refuse de l'accueillir chez moi dans ces conditions là. Mais comment lui dire que je ne veux plus l'héberger? Ce serait horrible de lui faire ça. Il n'a pas d'argent et il n'a nulle part où aller!

« Jade ça ne va pas? demanda soudain sa voix que je reconnue à l'entrée des toilettes.

- Oui j'arrive. répondis-je en tentant de cacher mon stress. »

C'est alors qu'il apparu dans les toilettes.

« C'est que pour les femmes ici. dis-je.

- Oh t'as vu on fait quasiment la même taille. dit il en nous contemplant dans le miroir. »

Je souris. Il me fixa à travers le miroir.

« Dis moi ce que t'as.

- Rien, le stress. avouai je.

- Ça fait bizarre hein de se retrouver comme ça tout à coup... dit-il d'un ton étrange. »

Sans comprendre pourquoi, je me serrai contre lui. J'en avais besoin. Comme pour m'assurer que je ne rêvais pas, qu'il était bien là. Il m'entoura alors de ses bras. Un câlin. Édouard et moi étions collés l'un à l'autre. Un geste affectueux, pour la première fois depuis des mois. Puis après quelques secondes, on recula pour mettre y fin.

« On devrait y retourner... dit-il gêné.

- Euh oui...en effet. »

On retourna à nos places et on finissa tranquillement de manger notre chaussons aux pommes. Ensuite on partit dans des discussions toutes aussi banales les unes que les autres. Lui il parlait sans s'arrêter. Je faisais mine de l'écouter mais j'étais sur une notre planète. Je regardais son visage, le mouvement de ses lèvres lorsqu'il parlait, les gestes qu'il faisait avec ses mains... Quelles belles mains au passage! J'étais entrain de rêver en fait. Tout ça c'était un rêve. Un magnifique rêve. Alors je souris. Je le trouvais tellement craquant. Je n'avais aucune idée de ce dont il me parlait avec tant de joie, les battements de mon coeur étaient trop forts et je les entendaient résonner dans mes oreilles.

« T'es d'accord avec moi? me demanda t'il soudain.

- Quoi? Euh... oui bien-sûr!

- Tu m'écoutes pas en fait. dit il en riant.

- Mais si t'inquiètes. dis-je gênée.

- Bon bah à ton tour de parler alors.

- Tu veux que je parle de quoi?

- De toi, qu'est-ce que tu as fait depuis tous ces jours où nous nous sommes zappés.

C'est là que mon tél se mit à sonner. C'était ma mère.

« Oui?

- On est bientôt arrivé, on va se garrer dans le parking. m'annonça t-elle.

- D'accord on vient vers l'entrée du parking à toute. »

Je raccrochai.

« Elle est déjà arrivée? me demanda Edouard surpris.

- Oui, le temps passe vite hein. »

On se leva, on prit notre valise et on commença à marcher vers l'entrée du parking.

« T'as pas l'air stressé. lui dis-je en le regardant.

- Je devrais l'être?

- Normalement oui. dis-je en riant légèrement. »

C'est là que je vis ma mère arriver suivie de Serge, son compagnon.

« Ok là je stress un peu quand même. avoua t-il.

- T'inquiètes ça va bien se passer. riais je. »

Une fois près de nous ma mère regarda Edouard de la tête aux pieds. Je fis les présentations vite fait puis on alla à la voiture.

Tome 1: "Si seulement"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant