Chapitre 5.

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J'avais passé un merveilleux nouvel an à Toulouse. Mais malheureusement il était temps de rentrer chez moi. Alors je me rendis à la gare Matabiau sans me douter de quoi que ce soit. J'avais au moins une heure d'attente et je n'avais vraiment rien à faire à part observer les gens qui allaient et venaient. J'avais décidé de me prendre quelque chose à manger car d'ici mon arrivée j'aurai le temps de mourir de faim. Le moment venu je me rendis sur la voie indiquée sur les panneaux. Les écouteurs enfoncés dans mes oreilles, j'attendais que le train arrive. Puis c'est là, à ce moment précis qu'il fit son apparition réelle dans ma vie. Je fixais sa silhouette montant les escaliers du quai d'en face. C'était lui, ça ne pouvait être personne d'autre. Je le fixais les yeux grands ouverts, sans savoir quoi dire ni quoi faire. Lorsque son regard se posa enfin sur moi je pu lire la surprise dans ses yeux. On se fixa quelques secondes sans bouger, sans pouvoir à peine y croire. Il prit soudain son tel dans sa poche et m'appelai.

"Ne monte pas dans ton train. Me dit-il.

- J'ai pas le choix...

- Attends! Jade je t'en prie..."

Il prit son sac et partit en courant dans les escaliers. Il allait venir sur mon quai! Vite le train, vite! Je tournai le dos aux escaliers, je ne voulais pas le voir arriver. Mon cœur était tellement affolé dans ma poitrine, j'avais l'impression qu'il pouvait la traverser à tout moment. Sentant une présence arriver derrière moi, je me retournai d'un coup. Ses beaux yeux verts se fondèrent dans les miens. Tout semblait s'être arrêté autour de nous, je n'avais même pas les mots.

"Quel magnifique hasard. Dit-il sans détourner son regard du mien.

- J'ose à peine y croire...

- Moi aussi."

Il déposa son sac et me prit dans ses bras sans que je m'y attende. Sa délicieuse odeur vint remplir mes narines. Je devins à coup sûr totalement rouge, j'ai cru que j'allais m'évanouir. Mon train était arrivé. Mais il ne voulait pas me lâcher et je ne voulais pas qu'il me lâche non plus. Le train ferma ses portes et partit en direction du petit village à une heure de Toulouse ou vivait ma mère, mais sans moi.

"J'espère pour toi que je peux changer mon billet. Lui dis-je."

C'est à ce moment qu'on se décolla.

"Normalement tu peux. Fin, je crois. Dit-il en souriant."

Je levai les yeux aux ciels puis pris ma valise pour rentrer dans la gare. Après une quinzaine de minutes on m'annonça qu'il fallait que j'en rachète un ou que j'explique mon problème aux contrôleurs. j'étais énervée. J'appelai ma mère.

Tome 1: "Si seulement"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant